Chap. N° 03 Exercices 2 correction : Les méthodes d'analyse chimique


Chap. N° 03

Méthodes d'analyse chimique

Exercices 1

Exercices 2 : énoncé

Cours.

 


 

 
Sciences physiques sur le Web


I- Danger de la spéologie :

1)- Introduction

2)- Résultats de l'expérience.

3)- Questions.

II- Un colorant pour traiter des infections

1)- Introduction.

2)- Expérience 1 :

3)- Expérience 2 :

4)- Questions :

I- Danger en spéléologie.

1)- Introduction.

grotte 

-  Lors de l’exploration d’une grotte, un spéléologue peut rencontrer des nappes de dioxyde de carbone.

À teneur élevée, ce gaz entraîne des évanouissements et même la mort.

Le dioxyde de carbone est formé par action d’eaux de ruissellement acides sur le carbonate de calcium CaCO3 présent dans les roches calcaires.

Données : Système S1 = {Voiture}

Température du laboratoire au moment de l’expérience : θ = 25 ° C

Pression atmosphérique : Patm = 1,013 × 105 Pa

Le dioxyde de carbone formé se comporte comme un gaz parfait et vérifie la loi des gaz parfaits :

P . V (CO2) = n (CO2) . R . T

Les unités : P en Pa ; V (CO2) en m3 ; n (CO2) en mol ; T en K.

Constante des gaz parfaits : R = 8,31 J . mol-1 . K-1

2)- Résultat de l’expérience :

Un élève verse dans un ballon, une solution de volume VS = 100 mL d’acide chlorhydrique de concentration en quantité d’ions oxonium CS = 100 mmol . L-1.

À la date t = 0 s, il introduit rapidement dans un ballon un échantillon de carbonate de calcium CaCO3 (s) de quantité de matière n0 = 20,0 mmol

-  et déclenche simultanément un chronomètre.

Puis il relève les valeurs du volume V (CO2) de dioxyde de carbone dégagé en fonction du temps t.

Ces valeurs sont reportées dans le tableau ci-dessous.

La pression du gaz est égale à la pression atmosphérique.

Date

Volume

t

(en s)

V (CO2)

(en mL)

0

0

20

29

40

49

60

63

80

72

100

79

120

84

140

89

160

93

180

97

200

100

220

103

240

106

260

109

280

111

300

113

320

115

340

117

360

118

380

119

400

120

420

120

440

121

La transformation chimique étudiée est modélisée par la réaction d’équation :

CaCO3 (s) + 2 H3O+ (aq) → Ca2+ (aq) + CO2 (g) + 3 H2O (ℓ)

3)- Questions :

a)-  Construire le tableau d’avancement de la réaction et déterminer la valeur de l’avancement maximal noté xmax.

Équation

CaCO3 (s)

+ 2 H3O+ (aq)

Ca2+ (aq)

+ CO2 (g)

+ 3 H2O (ℓ)

État du

système

Avanc.

n (CaCO3)

(mmol)

n (H3O+)

(mmol)

 

n (Ca2+)

(mmol)

n (CO2)

(mmol

Excès

et solvant

État initial

(mmol)

x = 0

n0

n1

0

0

 

État

intermédiaire

x

n0 – x

n1 2 x

x

x

 

État

Final

(mmol)

xf

n0 – xf

n1 2 xf

xf

xf

 

 

 

 

 

 

 

État

Maximal

(mmol)

xmax

n0 – xmax

n12 xmax

xmax

xmax

 

 

 

 

 

 

 

Détermination de la valeur de l’avancement maximal xmax :

Les réactifs : les ions oxonium présents dans la solution d’acide chlorhydrique :

Formule de la solution d’acide chlorhydrique : (H3O+ (aq) + Cℓ- (aq))

Quantité de matière d’ions oxonium H3O+ : (attention aux unités)

n1 = CS . VS

n1 = 100 × 100 × 10-3

n1 = 10,0 mmol

Quantité de matière de carbonate de calcium CaCO3  :

n0 = 20,0 mmol

Valeur de l’avancement maximal :

La réaction est supposée totale : x= xmax 

Hypothèse 1 : On considère que le réactif limitant est l’ion oxonium H3O+ (aq) :

n12 xmax1 = 0

10,0 2 xmax1 = 0 => xmax1 = 5,00 mmol

Hypothèse 2 : On considère que le réactif limitant est le carbonate de calcium CaCO3 (s) :

n0 – xmax2 = 0

20,0 – xmax2 = 0 => xmax2 = 20,0 mmol

xmax = xmax1 = 5,00 mmol < xmax2

Réactif limitant : le réactif limitant est l’ion oxonium H3O+ (aq).

On peut maintenant compléter le tableau d’avancement :

Équation

CaCO3 (s)

+ 2 H3O+ (aq)

Ca2+ (aq)

+ CO2 (g)

+ 3 H2O (ℓ)

État du

système

Avanc.

n (CaCO3)

(mmol)

n (H3O+)

(mmol)

 

n (Ca2+)

(mmol)

n (CO2)

(mmol

Excès

et solvant

État initial

(mmol)

x = 0

n0 ≈ 20

n1 ≈ 10

0

0

 

État

intermédiaire

x

n0 – x

n1 2 x

x

x

 

État

Final

(mmol)

xf

n0 – xf

n1 2 xf

xf

xf

 

 

 

 

 

 

 

État

Maximal

(mmol)

xmax

n0 – xmax

n12 xmax

xmax

xmax

 

5,00

15,0

0

5,00

5,00

 

 

b)-  Exprimer l’avancement x de la réaction à une date t en fonction de V (CO2), T, Patm et R.

La lecture du tableau d’avancement permet de donner la relation suivante :

n (CO2) = x

On considère que le dioxyde de carbone formé se comporte comme un gaz parfait et vérifie la loi des gaz parfaits :

P . V (CO2) = n (CO2) . R . T

n (CO2) 

Au cours de l’expérience :

P = Patm = 1,013 × 105 Pa et T = θ + 273

Dans les conditions de l’expérience, on peut écrire :

avancement x 

c)-  Calculer le volume maximal Vmax de gaz susceptible d’être recueilli dans les conditions de l’expérience. Déterminer si la transformation est totale.

Volume maximal Vmax de gaz susceptible d’être recueilli dans les conditions de l’expérience :

C’est le volume recueilli lorsque l’avancement de la réaction est égal à l’avancement maximal.

Vmax 

Application numérique :

Vmax = 122 mL 

Caractéristique de cette transformation :

La consultation du tableau permet de noter la valeur du volume de dioxyde de carbone obtenu en fin de réaction :

V (CO2)t = 440 s = 121 mL

On peut considérer que l’état final correspond à l’état d’avancement maximal de la réaction.

La réaction est lente, mais elle est considérée comme totale.

d)-  Représenter le nuage de points expérimentaux obtenu en plaçant la date t en abscisse et l’avancement x en ordonnée.

Représentation graphique de la transformation.

Pour le calcul de l’avancement x en fonction du volume V (CO2)t

avancement x 

Les unités : On veut calculer l’avancement x en mmol et exprimer le volume en mL

expression de l'avancement (mmol) 

Avec le tableur Excel :

Tableur Excel 

Dans la cellule D5, on tape l’expression suivante : =$F$4*C5*0.001

Puis on recopie cette expression vers le bas autant de fois que nécessaire.

 Tableau Excel

Pour ce faire : On sélectionne la cellule concernée (ici la cellule D5).

On se place en bas à droite de cette cellule avec la souris

Lorsque le signe plus (+) apparaît, on réalise un double clic gauche (souris).

- Le calcul s’effectue.

Tableau de valeurs :

Date

Volume

Avanc.

t

(en s)

V (CO2)

(en mL)

x

(mmol)

0

0

0,00

20

29

1,19

40

49

2,00

60

63

2,58

80

72

2,94

100

79

3,23

120

84

3,43

140

89

3,64

160

93

3,80

180

97

3,97

200

100

4,09

220

103

4,21

240

106

4,33

260

109

4,46

280

111

4,54

300

113

4,62

320

115

4,70

340

117

4,78

360

118

4,82

380

119

4,87

400

120

4,91

420

120

4,91

440

121

4,95

Représentation graphique :

 x = f (t)

L’avancement x de la réaction est une fonction croissante du temps t.

La variation de l’avancement x de la réaction diminue au cours du temps pour s’annuler en fin de réaction.

e)-  Décrire l’évolution de la vitesse volumique de formation de CO2 au cours du temps.

Description de l’évolution de la vitesse volumique de formation de CO2 au cours du temps :

Avancement de la réaction : x = n (CO2)

Vitesse volumique de la réaction : en utilisant l’avancement x de la réaction

Par définition :

La vitesse volumique de réaction v (t) à la date t, est la dérivée par rapport au temps,

Du rapport entre l’avancement x de la réaction et le volume VS du milieu réactionnel.

vitesse volumique 

Lorsque l’on travaille à volume constant, on obtient la relation suivante :

Relation :

vitesse volumique 

Au cours du temps, la vitesse volumique de la réaction diminue car la variation de l’avancement de la réaction diminue

Vitesse d'apparition d'un produit .

La vitesse d’évolution d’un système.

 

La vitesse vapp (P) d’apparition du produit P, à la date t1 est, par définition, égale à la dérivée de la fonction np = f (t) au temps t1.

On écrit :

vitesse volumique apparition

Graphiquement : cette vitesse est numériquement égale à la valeur du coefficient directeur de la tangente T à la courbe np = f (t) au point M1 d'abscisse t1.

 schéma du graphique

Si le mélange réactionnel a un volume constant V au cours de la réaction, on peut dans ce cas suivre l'évolution de la réaction en travaillant avec les concentrations :

On peut alors travailler avec la vitesse volumique d’apparition du produit P :

Par définition :

vitesse volumique d'apparition 

Dans le cas du dioxyde de carbone, on peut écrire :

vitesse d'apparition du CO2 

À la lecture du graphique, on remarque que la pente de la tangente à la courbe diminue au cours du temps.

La vitesse volumique d’apparition d’un réactif ou de disparition d’un produit diminue au cours du temps.

La courbe x = f (t) tend vers une asymptote horizontale et le coefficient directeur de la tangente à la courbe tend vers zéro.

La vitesse d’une transformation chimique est maximale à l’instant initial.

Elle décroît ensuite et s’annule lorsque la réaction est terminée.

Les réactifs sont consommés au fur et à mesure que la réaction se poursuit.

Comme la concentration des réactifs est un facteur cinétique, la diminution de la concentration des réactifs entraîne la diminution de la vitesse.

Elle s’annule si le réactif limitant à totalement disparue.

f)-  Définir le temps de demi-réaction t1/2 . Déterminer graphiquement sa valeur.

Le temps de demi-réaction :

Le temps de demi-réaction t1/2 d’un système chimique est la durée au bout de laquelle la moitié du réactif limitant a été consommé.

Réactif limitant : le réactif limitant est l’ion oxonium H3O+ (aq).

On peut déterminer t1/2 à partir de l’évolution de la quantité de matière nP ou de la concentration d’un produit P au cours du temps :

Le temps de demi-réaction t1/2 est la date pour laquelle :

temps demi-réaction 

Dans le cas présent :

n (CO2) ou avancement x = xmax / 2

Exploitation graphique :

 x = f (t), exploitation

t1/2 ≈ 57 s

Le temps de demi-réaction t1/2 permet d’évaluer la durée nécessaire à l’achèvement de la transformation chimique étudiée.

L’expérience montre qu’un système siège d’une réaction caractérisée par le temps de réaction t1/2 cesse pratiquement d’évoluer au bout d’une durée de l’ordre de quelques t1/2 (4 à 7 suivant la précision recherchée).

Dans le cas présent, on peut considérer que la réaction est terminée au bout de 400 s ( 7 ×57) environ.

g)-  La température de la grotte est généralement inférieure à 25 ° C. Préciser l’effet de cet abaissement de la température sur la vitesse volumique initiale de formation de CO2.

Effet de cet abaissement de la température sur la vitesse volumique initiale de formation de CO2.

La température fait partie des facteurs cinétiques.

De façon générale, une diminution de la température a pour effet de ralentir l’évolution temporelle d’une réaction chimique.

En conséquence, l’abaissement de la température entraîne une diminution de la vitesse initiale de formation du dioxyde de carbone.

h)-  Compléter le graphique réalisé à la question d)-, en représentant l’allure de l’évolution de l’avancement en fonction du temps dans ce cas.

Allure de l’évolution de l’avancement en fonction du temps :

 x = f (t) , exploitation

Chimie et spéléologie

 

Temps et évolution chimique : cinétique et catalyse. . (2012)

 

Facteurs cinétiques

 

Application : Suivi cinétique d'une réaction chimique - Exploitation des résultats avec Latis-Pro

 

Modélisation macroscopique de l'évolution d'un système.

 

Suivi cinétique par spectrophotométrie.

 

Vitesse d’une réaction chimique (2000)

 

Suivi temporel d'une réaction chimique.

 

Modélisation macroscopique de l'évolution d'un système.

 

Vieillissement d'une eau de Javel 

 haut

II- Un colorant pour traiter des infections.

1)- Introduction

Le vert de malachite est un composé de formule C23H25ClN2 utilisé comme colorant.

En solution aqueuse, il forme les ions chlorure Cl- (aq) et les ions carbénium C23H25N2+ (aq), noté M+ (aq).

Toxique, le vert de malachite a pu aussi être utilisé pour traiter les infections fongiques et bactériennes.

En milieu basique, l’ion M+ (aq) réagit avec l’ion hydroxyde HO- (aq) entraînant la décoloration de la solution suivant une transformation totale dont l’équation de réaction s’écrit :

M+ (aq)  + HO- (aq) → MOH (aq)

La vitesse de consommation de l’ion M+ (aq) peut s’écrire :

Vc (M+) = k . [HO-]α . [M+]β

Les grandeurs α et β sont des entiers.

Seule l’espèce M+ absorbe dans le domaine du visible.

Solution de soude : Na+ (aq) + HO- (aq)

Spectre d’absorption du vert de malachite :

 Spectre d’absorption du vert de malachite

Disque chromatique :

Disque chromatique 

Couleur d’une solution de vert de malachite :

solution de vert de malachite

 haut

2)- Expérience 1 :

a)-  Protocole :

  Une solution est préparée en introduisant :

20,0 mL d’une solution aqueuse de vert de malachite 

De concentration en quantité d’ion carbénium C (M+) = 75,0 μmol . L-1 ;

75, 0 mL d’eau distillée.

  En déclenchant simultanément le chronomètre, on ajoute :

Un volume V =5,00 mL d’une solution de soude

De concentration en quantité de matière d’ion hydroxyde C (B) = 100 mmol . L-1.

b)-  Résultats expérimentaux.

Les concentrations en quantité initiales respectives des espèces M+ (aq) et HO- (aq) après mélange sont notées :

[HO-]0 et [M+]0

L’absorbance A (t) à une longueur d’onde λ judicieusement choisie est mesurée à différentes dates.

Tableau de valeurs :

Date

Absorbance

Dérivée

t

(en min)

A

- dA / dt

en min-1

0,00

0,858

0,0292

2,00

0,801

0,0273

4,00

0,749

0,0255

6,00

0,698

0,0238

8,00

0,652

0,0222

10,0

0,612

0,0208

12,0

0,571

0,0194

14,0

0,532

0,0181

16,0

0,498

0,0169

haut

3)- Expérience 2 :

a)-  Protocole :

L’expérience précédente est renouvelée en modifiant la concentration, C (B) de la solution de soude.

Les volumes de solutions utilisées et la concentration en quantité d’ion M+ restent identiques.

Une analyse des résultats permet de construire le tableau ci-dessous, fournissant la valeur de :

 k . [HO-]α pour les différentes valeurs de C (B).

b)-  Résultats expérimentaux :

C (B)

(en mmol . L-1

200

300

400

k . [HO-]α

( en min-1)

6,70 × 10-2

10,3 × 10-2

13 ,6 × 10-2

haut

4)- Questions :

a)-  En considérant l’expérience 1, calculer les concentrations en quantité de matière initiales des espèces M+ et HO- après le mélange.

Concentrations en quantité de matière initiales des espèces M+ et HO- après le mélange :

Le mélange :

Solution aqueuse de vert de malachite : V1 = 20,0 mL et C (M+) = 75,0 μmol . L-1 

Eau distillée : V = 75,0 mL

Solution de soude : V2 = 5,00 mL et C (B) = 100 mmol . L-1

Concentration des différentes espèces présentes à l’instant initial (avec réaction) :

La concentration molaire volumique d’une espèce chimique en solution est la quantité de matière n de soluté présente dans un litre de solution.

Cas d’une espèce chimique A

 C (A) = n (A) / V

C (A) : concentration molaire en soluté apporté en mol . L-1.

n (A) : quantité de matière de soluté apporté en mol.

V = Vsol : volume de la solution aqueuse obtenue en L.

Espèces présentes dans la solution :

M+ (majoritaire) et HO- (majoritaire), le solvant,  l’eau (ultra-majoritaire) et les ions sodium Na+ (majoritaire) présents dans la soude.

Volume de la solution :

VS = V + V1 + V2

VS = 75,0 + 20,0 + 5,00

VS ≈ 100 mL

Concentration initiale en ions carbénium M+ (aq) :

C (M+) 

En conséquence :

[M+]0 ≈ 15,0 μmol . L-1

Concentration initiale en ions hydroxyde HO- (aq) :

C (HO-) 

[HO-]0 ≈ 5,00 mmol . L-1

On remarque que [HO-]0 >>  [M+]0

b)-   Montrer que la grandeur k . [HO-]α est presque constante au cours de la transformation. Par la suite, elle est notée kapp.

Évolution de la grandeur k . [HO-]α au cours du temps t.

Lors du mélange, il se produit la réaction suivante :

M+ (aq)  + HO- (aq) → MOH (aq)

Cette réaction est considérée comme totale et l’espèce HO- (aq) est en large excès par rapport à l’espèce M+ (aq).

Tableau d’avancement de la réaction :

Quantité de matière initiale en ions carbénium M+ :

n1 = n (M+) = C (M+) . V1

n1 = n (M+) = 75,0 × 10-6 × 20,0 × 10-3

n1 = n (M+) = 1,50 μmol

Quantité de matière initiale en ions hydroxyde HO- (aq) :

n2 = n (HO-) = C (B) . V2

n2 = n (HO-) = 100 × 10-3 × 5,00 × 10-3

n2 = n (HO-) = 1,50 μmol

L’ion carbénium est le réactif limitant. La réaction s’arrête lorsqu’il est totalement consommé.

xmax = n2 = n (HO-) = 1,50 μmol

Équation

M+ (aq)

+ HO- (aq)

MOH (aq)

État du

système

Avanc.

n (M+)

(μmol)

n (HO-)

(μmol)

 

n (MOH)

(mmol)

État initial

(mmol)

x = 0

n1 ≈ 1,5

n2 ≈ 500

0

État

intermédiaire

x

n1 – x

n2 – x

x

État

Maximal

(μmol)

xmax = 1,5

n0 – xmax

n2 – xmax

xmax

1,5

0,0

498,5

≈ 499

1,5

Dans le mélange réactionnel, la quantité de matière ions hydroxyde varie 1,5 pour 500, c’est-à-dire de 3 pour mille.

À l’instant initial : [HO-]0 ≈ 5,00 mmol . L-1

En fin de réaction :

C (HO-)f = 5,00 mmol / L 

[HO-]f ≈ 5,00 mmol . L-1

On peut revenir à la relation suivante :;

C (HO-)f 

On divise l’expression par [HO-]0

rapport  

On peut considérer que :

rapport = 1 

La grandeur k . [HO-]α est pratiquement constante au cours de la transformation.

c)-  Déterminer alors l’expression de la vitesse de consommation de M+ en fonction de kapp, [M+] et β.

Expression de la vitesse de consommation de M+ en fonction de kapp, [M+] et β :

La vitesse de consommation de l’ion M+ (aq) peut s’écrire :

Vc (M+) = k . [HO-]α . [M+]β avec kapp = k . [HO-]α = cte

Vc (M+) = kapp . [M+]β

d)-  Exprimer ln (- dA / dt) en fonction de A, β, kapp, ainsi que le coefficient d’absorption molaire de M+, noté ε et la longueur de la solution traversée par le faisceau de lumière.

Loi de Beer - Lambert

Pour les solutions suffisamment diluées, l’absorbance A est proportionnelle à la concentration C de l’espèce colorée.

  Définition :

L’absorbance d’une solution diluée contenant une espèce colorée

est proportionnelle à la concentration (effective) C de cette espèce

et à l’épaisseur (cm) de la solution traversée par le faisceau lumineux.

A (λ) = ε (λ) . . C

A : absorbance : grandeur sans unité 

 : largeur de la cuve (épaisseur de la solution traversée) (cm)

ε (λ) : coefficient d’extinction molaire (mol– 1. L. cm– 1)

C : concentration de l’espèce absorbante (mol . L– 1)

ε (λ) est appelé coefficient d’extinction molaire ou coefficient d’absorption molaire

Il dépend de la nature de l’espèce dissoute et de la longueur d’onde de la radiation utilisée.

La courbe A = f (C) constitue la courbe d’étalonnage de la substance étudiée.

Elle permet de déterminer la concentration d’une solution de la substance étudiée.

Elle permet donc de doser une espèce chimique colorée.

Afin d’augmenter la sensibilité de la méthode, on utilise la longueur d’onde qui correspond au maximum d’absorption de la substance étudiée.

Cette méthode est alors beaucoup plus précise que la méthode colorimétrique utilisant une échelle des teintes.

Remarque : la solution colorée doit être suffisamment diluée, 

C ≤ 1,0 × 10–2 mol . L–1, et le spectrophotomètre ne doit pas saturer.

Plus simplement, on peut donner la relation de Beer-Lambert suivante :

A = ε . . C

Comme la seule espèce colorée est l’ion carbénium M+ :

A = ε . . [M+]

Vitesses volumiques

 

  Vitesse volumique de disparition d’un réactif R :

La vitesse vdisp (R)t de disparition, d’un réactif R, est égale à l’opposé de la dérivée par rapport au temps de sa concentration :

vitesse volumique disparition 

Vitesse volumique de disparition de l’ion carbénium M+ :

Vitesse volumique de disparition de l’ion carbénium 

Avec les notations de l’énoncé :

Vitesse volumique de disparition de l’ion carbénium 

Vitesse volumique de disparition de l’ion carbénium 

On utilise maintenant les propriétés de la fonction logarithme népérien.

fonction logarithme népérien 

À partir de la loi de Beer-Lambert, on obtient l’expression suivante :

A = ε . . [M+]

dA / dt 

On remplace d(M+) / dt par son expression :

expression 01 

expression 02  

On regroupe les constantes ε, et kapp dans un même terme :

expression 03 

On est en présence d’une équation du type :

expression 04 avec constante B

e)-  Déterminer la valeur de β par l’analyse des résultats expérimentaux.

Tableau de valeurs :

Date

Absorb.

dérivée

 

 

t

(en min)

A

 - dA / dt

en min-1

ln A

ln(- dA/dt)

0,00

0,858

0,0292

-0,1532

-3,534

2,00

0,801

0,0273

-0,2219

-3,601

4,00

0,749

0,0255

-0,2890

-3,669

6,00

0,698

0,0238

-0,3595

-3,738

8,00

0,652

0,0222

-0,4277

-3,808

10,0

0,612

0,0208

-0,4910

-3,873

12,0

0,571

0,0194

-0,5604

-3,942

14,0

0,532

0,0181

-0,6311

-4,012

16,0

0,498

0,0169

-0,6972

-4,080

 

On effectue une régression linéaire de ln (- dA / dt) en fonction de ln A.

Droite de régression

 

Droite de régression.

Graphique :

graphique 

Les points sont sensiblement alignés.

On effectue une étude statistique avec le tableur Excel :

étude statistique avec le tableur Excel  

Traduction physique de l’équation donnée par le tableur Excel :

équation de la droite moyenne 

En gardant un nombre raisonnable de chiffres significatifs :

équation de la droite moyenne 

Valeur de la constante béta :

β ≈ 1,006 avec un coefficient de détermination R2 ≈ 0,999968 ≈ 1,000

La corrélation est excellente entre ln (- dA / dt) et ln (A).

Comme β est un entier : β = 1

f)-  À partir des résultats expérimentaux de l’expérience 2, déterminer les valeurs de α et de k.

M+ (aq)  + HO- (aq) → MOH (aq)

La vitesse de consommation de l’ion M+ (aq) peut s’écrire :

Vc (M+) = k . [HO-]α . [M+]β

De l’expérience 1, on tire :

Vc (M+) = k . [HO-]α . [M+]

D’autre part :

Vc (M+) = Vc (HO-) = k . [HO-]α . [M+]

Avec  :

vc (HO-)  

Les grandeurs α et β sont des entiers.

Résultats expérimentaux :

C (B)

(en mmol . L-1

200

300

400

k . [HO-]α

( en min-1)

6,70 × 10-2

10,3 × 10-2

13 ,6 × 10-2

Quantité de matière initiale en ions hydroxyde HO- (aq) :

 ni (HO-) = C (B) . V2

Concentration initiale en ions hydroxyde HO- (aq) :

Concentration initiale en ions hydroxyde 

On va vérifier si une corrélation existe entre les grandeurs ln ([HO-]) et ln (k . [HO-]α)

Pour simplifier la relation, on utilise la fonction logarithme népérien :

ln (k . [HO-]α) = k + α × ln ([HO-])

Tableau de valeurs :

C (B)

k . [HO-]α

 [HO-]

 ln ([HO-])

ln (k . [HO-]α)

(en mmol . L-1)

( en min-1)

(en mol . L-1)

 

 

200

6,70E-02

0,010

-4,605

-2,703

300

1,03E-01

0,015

-4,200

-2,273

400

1,36E-01

0,020

-3,912

-1,995

Pour faire une régression linéaire, le nombre de valeurs est dans ce cas très limité (3 valeurs).

Représentation graphique :

 représentation graphique

L’exploitation statistique permet d’écrire la relation suivante :

ln (k . [HO-]α) ≈ 2,016752 + 1,023948 × ln ([HO-])

ln (k . [HO-]α) ≈ 2,01 + 1,02 × ln ([HO-])

Comme la grandeur α est un nombre entier : α = 1

k ≈ 2,01

On peut donner l’expression de la vitesse de consommation de l’ion M+ (aq) :

Vc (M+) = k . [HO-] . [M+]

Si la quantité de matière d’ions hydroxyde est en large excès par rapport à la quantité de matière d’ions carbénium, alors :

Vc (M+) = kapp . [M+]

Loi de vitesse d’ordre 1

Considérons la réaction chimique suivante :

a A + b Bc C + d D

Une réaction chimique est d’ordre 1 par rapport au réactif A, si lorsque le réactif B est en large excès, les vitesses volumiques de disparition des réactifs ou d’apparition des produits sont proportionnelles à la concentration [A]t de l’espèce A au cours du temps :

Ainsi, on peut écrire :

 vdisp (A)

Pour la réaction étudiée :

M+ (aq)  + HO- (aq) → MOH (aq)

vc (M+) 

La réaction étudiée est ordre 1 par rapport à l’ion carbénium.

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