Chap. N° 06 Évolution d’un système siège d’une transformation nucléaire

Chap. N° 06

 

Évolution d’un

système siège d’une

transformation nucléaire
Cours
Exercices

Exercices 2024


 
 
sciences physiques sur le web

 

I- La désintégration radioactive.

1)- Introduction.

2)- Stabilité du noyau.

3)- Radioactivité α, β+ et β.

4)- Équation de réaction de désintégration nucléaire.

5)- Diagramme (N, Z).

II- Loi de décroissance radioactive.

1)- Caractère aléatoire d’une désintégration radioactive.

2)- La constante radioactive λ.

3)- Loi de décroissance radioactive.

4)- Demi-vie t1/2.

III- Applications et radioprotection.

1)- Activité d’un échantillon.

2)- Datation d’un objet.

3)- Médecine et radioprotection.

4)- QCM.

QCM réalisé avec le logiciel Questy

Pour s'auto-évaluer

Sous forme de tableau

5) - Exercices

DS

Logiciel : Nucleus Win Nucleus

Pour étudier les différents nucléides

 

Exercices : énoncé avec correction

Préparation à l'ECE :  Le technétium

DS

1)- Exercice 03 page 122 : Reconnaître les particules :

2)- Exercice 05 page 122 : Utiliser les lois de conservations.

3)- Exercice 07 page 122 : écrire une équation de réaction nucléaire.

4)- Exercice 09 page 122 : Déterminer un type de radioactivité.

5)- Exercice 11 page 123 : Utiliser le diagramme (Z, N).

6)- Exercice 13 page 123 : Déterminer un nombre de noyaux radioactifs.

7)- Exercice 15 page 123 : Calculer une durée.

8)- Exercice 17 page 124 : Déterminer une demi-vie.

9)- Exercice 19 page 124 : Utiliser une activité.

10)- Exercice 21 page 124 : Mesures de radioprotection pour une scintigraphie.

11)- Exercice 23 page 125 : La découverte d’un élément radioactif.

12)- Exercice 25 page 125 : Des galères grecques à Marseille.

13)- DS 01 : La découverte de la radioactivité artificielle et ses applications (60 min) :

Exercice 32 page 128.

14)- DS 02 : Datation à l’uranium 238 (40 min) : exercice 33 page 129

 

 

I- La désintégration radioactive.

1)- Introduction.

-  La radioactivité a été découverte par Henri BECQUEREL en 1896 (1852 – 1908).

-  Il découvre la radioactivité de l’uranium au cours de travaux sur la phosphorescence.

-  Les travaux sont poursuivis par Pierre et Marie CURIE.

-  En 1898, ils découvrent la radioactivité du polonium 210 (Polonium) et du radium 226 (Radium).

-  En 1903 : prix Nobel de physique (Henri BECQUEREL avec Pierre et Marie CURIE).

-  La radioactivité artificielle fut mise en évidence en 1934 par Irène et Frédéric JOLIOT – CURIE.

-  Ils ont créé par réaction nucléaire un isotope radioactif du phosphore.

-  Ils bombardent une feuille d’aluminium avec des particules α.

-  On connaît actuellement, une cinquantaine de nucléides naturels radioactifs et environ 3000 nucléides artificiels radioactifs.

-  La radioactivité est un phénomène physique naturel, aléatoire et spontané, qui concerne certains noyaux.

haut

2)- Stabilité d’un noyau.

-  La cohésion du noyau est due à l’existence d’une interaction forte, attractive qui unit l’ensemble des nucléons et qui prédomine devant l’interaction électrique (répulsion entre les protons).

-  Il y a antagonisme entre l’interaction forte et la répulsion des protons.

-  Dans certains cas la cohésion n’est pas suffisante, on dit que les noyaux sont instables.

-  Un noyau est instable s’il possède trop de protons par rapport au nombre de neutrons.

-  Un noyau est instable s’il possède trop de neutrons par rapport au nombre de protons.

-  Un noyau est instable s’il possède trop de protons et trop de neutrons (trop de nucléons).

-  Ils se désintègrent spontanément, on dit qu’ils sont radioactifs.

-  Ce sont des radionucléides.

haut

3)- Radioactivité α, β+ et β.

-  Une source radioactive peut émettre :

-  Des particules

-  Un rayonnement γ.

-  Les particules émises sont de trois types : les particules α, β+et β.

  Les particules α (alpha).

-  Ce sont des particules positives, des noyaux d’hélium dont l’écriture symbolique :

- noyau d’hélium , ion He2+.

-  Ces particules sont éjectées à grande vitesse v ≈ 2 × 107 m . s–1.

-  Ce ne sont pas des particules relativistes.

-  Les particules sont directement ionisantes mais peu pénétrantes.

-  Elles sont arrêtées par une feuille de papier et par une épaisseur de quelques centimètres d’air.

-  elles pénètrent la peau sur une épaisseur de l’ordre de quelques micromètres.

-  Elles ne sont pas dangereuses pour la peau.

-  En revanche, elles sont dangereuses par absorption interne : inhalation, ingestion.

  Les particules β (bêta).

-  On distingue :

-  Les particules β (bêta moins) qui sont des électrons :

-  Symbole : électron

-  Masse : me = 9,1 × 10–31 kg

-  Charge : - e = – 1,60 × 10–19 C.

-  Les particules β+ (bêta plus) qui sont des positons (antiparticule de l’électron).

-  Symbole : positon

-  Masse : me = 9,1 × 10–31 kg

-  Charge : e = 1,60 × 10–19 C.

-  Les particules sont émises à grande vitesse v ≈ 2,8 × 108 m . s–1.

-  Ce sont des particules relativistes (leur vitesse est voisine de celle de la lumière).

-  Elles sont plus pénétrantes mais moins ionisantes que les particules α.

-  Elles sont arrêtées par un écran de Plexiglas ou par une plaque d’aluminium de quelques centimètres.

-  Elles pénètrent la peau sur une épaisseur de quelques millimètres.

-  Elles sont dangereuses pour la peau.

  Le rayonnement γ (gamma).

-  Il accompagne l’émission de particules α, β+et β.

-  Il est constitué d’une onde électromagnétique de très courte longueur d’onde

-  (λ10–12 m et υ ≈ 10 20 Hz).

-  Le rayonnement est constitué de photons qui se déplacent à la vitesse de la lumière et dont la masse est nulle.

-  Ils ne sont pas directement ionisants, mais ils sont très pénétrants.

-  Ils peuvent traverser jusqu’à 20 cm de plomb.

-  Par interaction avec les atomes des substances traversées, ils peuvent donner naissance à des électrons qui eux sont ionisants.

Conclusion :

-  Au cours d’une désintégration radioactive, un noyau instable se transforme spontanément en un noyau d’un autre élément chimique.

-  Cette désintégration s’accompagne de l’émission d’une particule et d’un rayonnement gamma.

-  Le noyau qui se désintègre est appelé :

-  le noyau-père:

-  et le noyau formé est appelé :

-  Le noyau-fils,

-  Il existe trois types de radioactivité, caractérisés par la particule émise lors de la désintégration du noyau radioactif :

-  Tableau :

Particule émise

Symbole

Type de radioactivité

Électron

électron

β (bêta moins)

Positon

positon

β+ (bêta plus)

Noyau d’hélium 4

 Noyau d’hélium 4

α (alpha)

 

-  Une particule, α, β+ou β,

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4)- Équation de réaction de désintégration nucléaire.

-  Une réaction de désintégration radioactive est modélisée par une équation.

-  Cette équation vérifie les lois de conservation suivantes :

-  Conservation du nombre de charge Z.

-  Conservation du nombre de masse A.

-  Équation de réaction de désintégration nucléaire 

-  Lois de Soddy :

-  Conservation du nombre de masse A : A = A’ + a

-  Conservation du nombre de charge Z : Z = Z’ + z

  Remarque :

-  Lors d’une réaction nucléaire, il n’y a pas conservation des éléments chimiques.

-  Dans les équations de réactions nucléaires, on écrit uniquement les particules possédant une charge ou une masse.

-  Les rayonnements gamma n’apparaissent pas.

-  Les trois types de radioactivité :

 émission béta moins

 émission béta plus

émission alpha

 

  Exemples :

  Radioactivité α :

-  Un noyau lourd instable éjecte une particule α et donne un noyau-fils plus léger, généralement dans un état excité.

-  L’uranium 238 est émetteur α.

-  Écrire l’équation de la réaction.

 uranium 238

  Radioactivité β :

-  Cette radioactivité se manifeste lorsque le noyau présente un excès de neutrons.

-  Le césium 137 est émetteur β.

-  Écrire l’équation de la réaction.

 césium 137

-  Le noyau-père possède trop de neutrons :

 émetteur β–

  Radioactivité β+ :

-  Cette radioactivité se manifeste lorsque le noyau d’un atome possède trop de protons.

-  Au cours de la désintégration, il y a émission d’un positon noté .

-  L’oxygène 14 est émetteur β+.

-  Écrire l’équation de la réaction.

O14 

-  Le noyau-père possède trop protons :

émetteur β+ 

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5)- Diagramme (N, Z).

-  Pour un élément chimique donné, certains isotopes sont stables tandis que d’autres ne le sont pas.

-  Il sont donc radioactifs.

-  Le diagramme (N, Z) indique les isotopes stables ou radioactifs.

-  Il donne aussi le type d’émission radioactive des isotopes instables.

-  Dans ce diagramme, on porte :

-  En abscisse, le nombre N de neutrons du noyau

-  En ordonnée, le nombre de protons du noyau.

-  Chaque isotope y est  représenté par une case.

-  On retrouve sur une même ligne les isotopes d’un même élément.

-  L’ensemble des noyaux stables (en rouge) forme sur la représentation graphique la vallée de stabilité.

-  Les noyaux légers stables ont une tendance à la symétrie.

-  Ils se répartissent au voisinage de la première bissectrice (N = Z autant de protons que de neutrons).

-  Les noyaux lourds stables s’écartent de la bissectrice. Ils ont plus de neutrons que de protons.

-  Pour les noyaux instables :

-  En bout de la vallée de stabilité, ils se désintègrent en émettant des particules alpha : ils sont radioactifs alpha.

-  Au-dessous de la vallée de stabilité, ils sont émetteurs β

-  Au-dessus du domaine de stabilité, ils sont émetteurs β+

 Diagramme (N, Z)

-  Tableau réduit :

 Diagramme (N, Z)

-  Légende :

 

Émetteur α

 

Émetteur β+

 

Stable

 

Émetteur β-

 

-  Le logiciel Nucleus Win :

 Diagramme (N, Z)

 légendes

-  Il permet d’obtenir des renseignements sur les différents nucléides d’un élément chimique.

-  En noir les noyaux stables

-  En orange les noyaux instables émetteurs β+

-  En bleu les noyaux instables émetteurs β

-  En jaune les noyaux instables émetteurs α

-  Cas de l’élément oxygène :

-  L'oxygène possède 17 isotopes connus de nombre de masse variant de 12 à 28.

-  Les isotopes les plus stables sont : 16O, 17O et 18O,

-  16O est ultra-majoritaire dans la nature (plus de 99,76 % de l'oxygène naturel).

-  L'oxygène naturel est constitué des trois isotopes stables.

-  12O est un isotope très instable. C’est un nucléide émetteur de proton.

-  L’émission d’un proton est aussi un type de désintégration radioactive.

-  De même, 25O est un nucléide émetteur de neutron (autre type de désintégration radioactive).

-  Il donne un isotope avec un neutron de moins.

-  Quelques nucléides de l’oxygène :

 nucléides de l’oxygène

-  Les noyaux émetteurs β+

 émetteurs β+

-  Les noyaux stables avec l’abondance :

 abondance

-  Les noyaux émetteurs β

émetteurs β–

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II- Loi de décroissance radioactive.

1)- Caractère aléatoire d’une désintégration radioactive.

-  Un noyau instable est susceptible de revenir à l’état stable à tout moment.

-  Le phénomène de désintégration est imprévisible.

-  Pour un noyau instable donné, on ne peut prévoir la date de sa désintégration.

-  En revanche, on connaît la probabilité de désintégration de ce noyau par unité de temps.

-  Le phénomène de désintégration est aléatoire.

-  La probabilité qu’a un noyau radioactif de se désintégrer pendant une durée donnée est indépendante de son âge.

-  Elle ne dépend que du type de noyaux considéré.

-  Un noyau de carbone 14 apparu, il y a mille ans et un autre formé, il y a 5 min ont exactement la même probabilité de se désintégrer dans l’heure qui vient.

-  Un noyau ne vieillit pas.

-  Ce caractère aléatoire fait que pour un ensemble de noyaux instables identiques, on ne peut prévoir lesquels seront désintégrés à une date donnée, mais on peut prévoir combien de noyaux seront désintégrés.

-  On peut prévoir avec précision l’évolution statistique d’un grand nombre de noyaux radioactifs.

-  C’est un phénomène sur lequel il est impossible d’agir.

-  Il n’existe aucun facteur permettant de modifier les caractéristiques de la désintégration d’un noyau radioactif.

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2)- La constante radioactive λ.

-  Chaque nucléide radioactif est caractérisé par une constante de désintégration radioactive λ, qui est la probabilité de désintégration d’un noyau par unité de temps.

-  Elle s’exprime en s–1.

-  La constante λ ne dépend que du nucléide.

-  Elle est indépendante du temps, des conditions physiques et chimiques.

-  Pendant la durée Δt,

-  la probabilité, pour qu’un noyau se désintègre, est :  λ . Δt.

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3)- Loi de décroissance radioactive.

-  Considérons un échantillon contenant :

-  N0 noyaux radioactifs à la date t0.

-  N (t) noyaux radioactifs à la date t.

-  A la date t + Δt très proche de t, le nombre de noyaux radioactifs a diminué.

-  Pendant l’intervalle de temps Δt très court, on peut considérer que le nombre de noyaux ayant subi une désintégration est :  λ . Δt . N.

-  ΔN (t)  = N (t) – N0 < 0

-  La variation ΔN du nombre N de noyaux pendant la durée Δt est donnée par la relation :

-  ΔN (t)  = – λ . Δt . N (t)  soit :

-  ΔN (t)  +  λ . Δt . N (t)  = 0  (1) 

-  Divisons l’expression (1) par Δt, il vient :

-  équation 

-  Lorsque Δt → 0, l’expression (2) s’écrit :

- 

-  La grandeur dN (t) / dt représente la dérivée de N (t) par rapport au temps t.

-  équation différentielle 

-  On est en présence d’une équation différentielle du premier ordre sans second membre.

-  La solution de cette équation différentielle du premier ordre donne la loi de décroissance radioactive :

-  L’évolution, au cours du temps, du nombre N (t) de noyaux radioactifs d’un échantillon peut être modélisée par la loi de décroissance radioactive :

N (t) = N0 . exp ( – λ . t)

ou

N (t) = N0 e – λ . t

N (t)

Nombre de noyaux radioactifs présents à la date t

N0

nombre de noyaux présents à la date t0 = 0 s

λ

Constante radioactive (s–1)

t

Temps (s)

-  λ est la constante de désintégration (ou de décroissance) radioactive s–1.

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4)- Demi-vie t1/2.

-  Définition :

-  Pour un type de noyaux radioactifs, la demi-vie t1/2 est la durée au bout de laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présent dans l’échantillon se sont désintégrés.

-  Relation entre t1/2 et λ :

-  Au temps : N (t) = N 0 e – λ . t

-  Au temps t + t 1/2 :

-  relation

-  En conséquence : 

-  demi-vie 

-  La demi-vie n’a qu’une valeur statistique.

-  Elle indique qu’un noyau radioactif a une chance sur deux de disparaître au bout d’une demi-vie.

  Courbe de décroissance : N = f (t).

-  On peut déterminer la demi-vie d’un noyau radioactif à partir de la courbe de décroissance radioactive.

-  Représentation graphique :

N = f (t) 

-  La demi-vie du carbone 14 est d’environ 5700 ans.

-  Évolution en fonction de la demi-vie :

 N = f (t)

-  On considère que 99 % d’une population de noyaux radioactifs est désintégrée après une durée de sept demi-vies environ.

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III- Applications et radioprotection.

1)- Activité d’un échantillon.

-  L’activité A (t) d’un échantillon radioactif à la date t est le nombre de désintégrations par seconde de cet échantillon.

-  L’unité d’activité est le Becquerel Bq en hommage à Henri Becquerel.

-  1 Bq = 1 désintégration par seconde.

-  Si l’on considère qu’entre t et t + Δt, le nombre de noyaux radioactif a diminué de ΔN, l’activité est donnée par la relation :

-  activité 

-  Cette expression représente l’activité moyenne.

-  Pour avoir l’activité à un instant donné, il faut faire tendre Δt →0.

-  A = - dN / dt 

-  En conséquence :

-  L’activité, à un instant donné, est égale à l'opposé de la dérivée par rapport au temps de N (t).

-  activité d'un échantillon radioactif 

-  Si l’on pose :

-    A0 = λ . N0  =>  A (t) = A0 e – λ . t

-  La décroissance de l’activité suit la même loi que la décroissance du nombre de noyau radioactif d’un échantillon.

A (t) = A0 . exp ( – λ . t)

ou

A (t) = A0 e – λ . t

A (t)

Activité de l’échantillon radioactif à la date t

A0

Activité de l’échantillon radioactif à la date t0 = 0 s

λ

Constante radioactive (s –1)

t

Temps (s)

  Courbe de décroissance : A = f (t) pour le carbone 14

  Courbe de décroissance : A = f (t) du carbone 14

-  Ordre de grandeur des activités : l’eau de mer a une activité de l’ordre de 10 Bq par litre.

-  Le Radon, présent dans l’air, à l’état de trace, a une activité de quelques centaines de Bq.

-  Le corps humain A ≈ 10 4 Bq,

-  Les sources radioactives, utilisées au laboratoire, ont une activité comprise entre 4 × 104 Bq et 4 × 107 Bq.

-  L’activité d’un gramme de radium est supérieure à 1010 Bq.

-  On utilise aussi le curie comme unité de radioactivité :

-  1 Ci = 3,7 × 1010  Bq.

-  L’activité du Césium 137 est de l’ordre de 3 × 105  Bq.

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2)- Datation d’un objet.

  La datation au carbone 14.

-  Elle est fondée sur l’utilisation de la loi de décroissance radioactive de l’isotope , radioactif β.

-  La demi-vie du carbone 14 est fixée de façon conventionnelle à t ½ = 5734 ± 40 ans (valeur admise en 1961).

-  Le carbone 14 est présent dans l’atmosphère.

-  Il est régénéré par une réaction nucléaire faisant intervenir des neutrons cosmiques et des noyaux d’azote 14 :

- azote 14  

-  La proportion de carbone 14 par rapport au carbone 12 est de l’ordre de 10–12.

-  Il en est de même dans le dioxyde de carbone atmosphérique.

-  On fait l’hypothèse que cette proportion est à peu près constante à l’échelle de quelques dizaines milliers d’années.

-  Tous les organismes vivants échangent du dioxyde de carbone avec l’atmosphère, soit directement, via la photosynthèse, soit indirectement via l’alimentation.

-  Les tissus fixent l’élément carbone.

-  La proportion de carbone 14 par rapport au carbone 12 est la même que la proportion atmosphérique.

-  À leur mort, les organismes cessent de fixer l’élément carbone et le carbone 14 n’est plus régénéré.

-  La quantité de carbone 14 présente dans les tissus diminue alors selon la loi de décroissance radioactive.

-  Pour évaluer l’âge, il faut connaître :

-  L’activité A0 de 1 g de carbone issu de matière organique vivante et

-  L’activité A de 1 g de carbone issu de l’objet à dater.

-  On calcule le temps t écoulé à partir de la relation suivante :

-  A (t) = A0 . exp ( – λ . t)

-  A (t) = A0 e – λ . t

-  temps écoulé 

-  On peut calculer le temps écoulé en utilisant la demi-vie du noyau :

-  demi-vie 

-  temps écoulé 

-  La quantité de carbone 14 restant dans un échantillon est encore mesurable jusqu’à 50 000 ans environ.

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3)- Médecine et radioprotection.

-  Les expositions aux radiations radioactives sont de deux ordres :

-  Les irradiations directes issues de sources extérieures au corps humain

(certaines roches granitiques qui contiennent du thorium 232, le radon 222 présent dans l’atmosphère, …les effets de la centrale de Tchernobyl).

-  Les irradiations internes (iode 131 radioactif qui se fixe dans la glande thyroïde : t1/2 = 8,02 j )

-  La dose reçue par une personne irradiée détermine :

-  La gravité des effets immédiats (rougeur de la peau, brûlures, ..)

-  La probabilité d’apparition des effets aléatoires (anomalies génétiques ou héréditaires, cancers, leucémies,…)

-  Sources : CEA

 Médecine et radioprotection

-  Les particules α (alpha) sont directement ionisantes mais peu pénétrantes.

-  Ce rayonnement a un pouvoir de pénétration très faible.

-  Il ne parcourt que quelques centimètres dans l’air.

Une feuille de papier ou les couches superficielles de la peau l’arrêtent.

-  Les particules β (bêta) sont plus pénétrantes mais moins ionisantes que les particules α.

-  Ce rayonnement ne peut parcourir que quelques mètres dans l’air.

-  Il est stoppé par une vitre ou une feuille d’aluminium.

-  Les rayonnements X et γ ne sont pas directement ionisants, mais ils sont très pénétrants.

-  Ils parcourent dans l’air plusieurs centaines de mètres.

-  Il faut des matériaux denses et épais comme le béton (environ 2 m) et le plomb (plus de 20 cm) pour les arrêter.

-  Ils peuvent traverser jusqu’à 20 cm de plomb.

-  Par interaction avec les atomes des substances traversées, ils peuvent donner naissance à des électrons qui eux sont ionisants

-  La quantité de rayonnements absorbés :

-  Le gray (Gy) est l'unité qui permet de mesurer la quantité de rayonnements absorbés – ou dose absorbée – par un organisme ou un objet exposé aux rayonnements.

-  Le gray a remplacé le rad en 1986 : 1 gray = 100 rads = 1 joule par kilo de matière irradiée.

 quantité de rayonnements absorbés

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4)- QCM.

 

QCM réalisé avec le logiciel QUESTY

Pour s’auto-évaluer

La désintégration radioactive

La loi de décroissance radioactive

Applications et radioprotection

Sous forme de tableau

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5)- Exercices :

Exercices : énoncé avec correction

Préparation à l'ECE :  Le technétium

DS

1)- Exercice 03 page 122 : Reconnaître les particules :

2)- Exercice 05 page 122 : Utiliser les lois de conservations.

3)- Exercice 07 page 122 : écrire une équation de réaction nucléaire.

4)- Exercice 09 page 122 : Déterminer un type de radioactivité.

5)- Exercice 11 page 123 : Utiliser le diagramme (Z, N).

6)- Exercice 13 page 123 : Déterminer un nombre de noyaux radioactifs.

7)- Exercice 15 page 123 : Calculer une durée.

8)- Exercice 17 page 124 : Déterminer une demi-vie.

9)- Exercice 19 page 124 : Utiliser une activité.

10)- Exercice 21 page 124 : Mesures de radioprotection pour une scintigraphie.

11)- Exercice 23 page 125 : La découverte d’un élément radioactif.

12)- Exercice 25 page 125 : Des galères grecques à Marseille.

13)- DS 01 : La découverte de la radioactivité artificielle et ses applications (60 min) :

Exercice 32 page 128.

14)- DS 02 : Datation à l’uranium 238 (40 min) : exercice 33 page 129

 

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