Chap. N° 05 Modélisation microscopique de l'évolution d'un système

Chap. N° 05

 

Modélisation microscopique

de l'évolution d'un système
Cours
Exercices

Exercices 2023


 
 
Sciences physiques sur le Web

 

I- L’interprétation microscopique des réactions.

1)- Chocs efficaces entre entités chimiques.

a)-  Le mouvement brownien.

b)-  Notion de choc efficace.

2)- Retour sur les facteurs cinétiques.

II- Les mécanismes réactionnels.

1)- Acte élémentaire.

a)-  Exemple :

b)-  Définitions.

2)- Interprétation microscopique de l’action d’un catalyseur.

a)-  Action d’un catalyseur :

b)-  Exemple :

III- La modélisation des interactions entre entités.

1)- Échelle de Pauling des électronégativités.

a)-  Électronégativité d’un élément chimique.

b)-  Polarisation d’un liaison.

c)-  Cas de la liaison C H :

d)-  Exemple de liaison polarisée.

2)- Sites donneur et accepteur de doublet d’électrons

a)-  Site donneur de doublet d’électrons.

b)-  Site accepteur de doublet d’électrons :

3)- Formalisme des flèches courbes.

a)-  Mécanisme d’une réaction chimique.

b)-  Formalisme des flèches courbes.

c)-  Généralisation :

IV- Applications.

1)- Synthèse de l’aspirine.

2)- QCM

QCM réalisé avec le logiciel Questy

Pour s'auto-évaluer

Interprétation microscopique des réactions

Mécanidmes réactionnels

Modélisation des interactions entre les entités

Sous forme de tableau

3)- Execices.

Exercices : énoncé avec correction

DS 

 

Exercices :

 

Préparation à l’ECE : Catalyse et mécanisme d’une réaction :
Réaction entre les ions iodure I (aq) et peroxodisulfate S2O82– (aq)

DS

1)- Exercice 03 page 104 : Identifier les mélanges réactionnels.

2)- Exercice 05 page 104: Écrire une équation de réaction.

3)- Exercice 06 page 104 : Compléter un mécanisme réactionnel.

4)- Exercice 07 page 104 : Identifier un catalyseur.

5)- Exercice 09 page 105 : Repérer des sites donneurs et accepteurs.

6)- Exercice 11 page 105 : Modéliser un déplacement de doublet.

7)- Exercice 13 page 106 : La nitration du benzène.

8)- Exercice 16 page 106 : Synthèse du chloroéthane.

9)- Exercice 19 page 107 : Un biocarburant.

10)- DS 01 : Synthèse d’un explosif : exercice 20 page 108.

 

 

I- L’interprétation microscopique des réactions.

1)- Chocs efficaces entre entités chimiques.

a)-  Le mouvement brownien.

-  En 1827, le botaniste R. BROWN (1773 – 1858) observe des grains de pollen dispersés sur l’eau.

-  Ces grains de pollen sont soumis à un mouvement continuel et irrégulier, appelé aujourd’hui mouvement brownien.

-  Il en résulte des chocs des molécules sur les grains.

-  Une élévation de la température augmente la vitesse des molécules d’eau et augmente le nombre de chocs.

-  Le phénomène est aléatoire.

-  Ce sont les chocs entre les molécules de fluide et les particules immergées qui provoquent le mouvement aléatoire.

-  Plus généralement, les molécules d’un mélange réactionnel ne sont pas au repos.

-  Elles se déplacent dans tous les sens de façon aléatoire, désordonné.

-  Il découle de ceci des chocs entre les molécules présentes dans le mélange réactionnel.

Mouvement Brownien

Mouvement brownien — Wikipédia

 

b)-  Notion de choc efficace.

-  Les entités d’un système sont en mouvement incessant, aléatoire et désordonné.

-  Un système contient les entités A et B.

-  Obligatoirement les deux entités A et B vont entrer en collision.

-  Dans la théorie des collisions, ces chocs peuvent être à l’origine de réactions chimiques.

-  On considère deux entités A et B entrant en collision.

-  Premier cas : Choc élastique entre les entités A et B entrant en collision :

 choc élastique

-  Les entités A et B rebondissent l’une sur l’autre.

-  Elles repartent dans d’autres directions et entrainent d’autres collisions.

-  Il n’y a pas de réaction chimique.

-  Deuxième cas : Choc efficace entre les entités A et B entrant en collision 

 Choc efficace

-  Le choc aboutit à la formation des entités C et D.

-  Dans ce cas, il se produit une réaction chimique.

-  L’efficacité du choc est liée à son énergie qui dépend de la vitesse des entités A et B entrant en collision, de leurs tailles, de leurs orientations, …

  En conclusion :

-  Pour qu’une réaction ait lieu :

-  Les entités constituant les réactifs doivent entrer en collision ;

-  Les chocs doivent être efficaces et permettrent la formation à l’échelle macroscopique des produits à partir des réactifs.

-  L’énergie doit être suffisante lors du choc pour rompre les liaisons existantes et en former de nouvelles pour passer des réactifs aux produits.

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2)- Retour sur les facteurs cinétiques.

  Concentration des réactifs :

-  L’évolution d’un système chimique est d’autant plus rapide que les concentrations des réactifs sont élevées.

-  Ce résultat peut s’interpréter à l’échelle microscopique.

-  Plus la concentration des réactifs est grande, plus la probabilité de rencontre est grande et plus il y a de chocs efficaces entre les entités chimiques et plus la transformation est rapide.

  Température du milieu réactionnel :

-  Plus la température est élevée, plus l’agitation thermique est grande, plus l’énergie cinétique des espèces chimiques sera importante et plus la vitesse des espèces chimiques sera grande.

-  Il découle de ceci que le nombre de chocs et chocs efficaces entre les espèces chimiques augmente avec la température.

-  Une augmentation de la température permet à la transformation chimique de se produire plus vite.

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II- Les mécanismes réactionnels.

1)- Acte élémentaire.

a)-  Exemple : Réaction entre le monoxyde d’azote NO (g) et le dihydrogène H2 (g).

-  Équation de la réaction à l’échelle macroscopique :

2 NO (g) + 2 H2 (g)    N2 (g)  + 2 H2O (ℓ)

-  À l’échelle microscopique, pour que la réaction ait lieu, il faut la rencontre de deux molécules NO (g) avec deux molécules de H2 (g).

-  Même avec un grand nombre de molécules et un grand nombre de chocs efficaces ceci est statistiquement peu probable.

-  À l’échelle microscopique, cette réaction peut être décrite par la succession de trois actes élémentaires :

-  Mécanisme réactionnel :

Étape (1)

NO + NO

=

N2 O2

Très rapide

Étape (2)

N2O2 + H2

N2 + H2O2

Lente

Étape (3)

H2 O2 + H2

2 H2O

Rapide

Bilan

2 NO + 2 H2

N2 + 2 H2O

Lente

-  La dioxohydrazine N2O2 et le peroxyde d’hydrogène H2O2 sont des intermédiaires réactionnels qui interviennent dans le mécanisme réactionnel mais qui n’apparaissent pas dans le bilan de la réaction.

Dioxohydrazine 

N2O2

Peroxyde d’hydrogène

H2O2

 Dioxohydrazine

 Peroxyde d’hydrogène

 

-  L’équation d’une réaction chimique :

-  Ne rend pas compte du mécanisme réactionnel à l’échelle microscopique ;

-  Modélise la transformation à l’échelle macroscopique.

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b)-  Définitions.

  Acte  élémentaire :

-  Processus qui se déroule à l’échelle microscopique, en une seule étape : les réactifs sont directement transformés en produits.

  Molécularité d'un acte élémentaire :

-  La molécularité d'un acte élémentaire correspond au nombre d'entités participant en tant que réactifs à cet acte.

-  On distingue :

-  Les réactions unimoléculaires :  A  C + D 

-  Les réactions bimoléculaires :  A + BC + D ;

-  Ou 2 AC + D (un seul réactif, mais deux molécules réagissent)

-  Les réactions élémentaires trimoléculaires sont très rares (la rencontre simultanée de trois molécules différentes est très peu probable dans des conditions ordinaires) et une molécularité supérieure n'est pas envisageable.

-  Un acte élémentaire implique 1,  2 ou 3 entités de réactifs (ion, atome, molécule, radical), mais jamais davantage.

  Mécanisme réactionnel :

-  Ensemble des actes élémentaires permettant de rendre compte, à l’échelle microscopique, de la formation à l’échelle macroscopique, des produits à partir des réactifs.

  Intermédiaire réactionnel :

-  Entité produite au cours d’un acte élémentaire puis totalement consommée dans un autre.

  Exemple :

-  Mécanisme réactionnel :

Étape (1)

NO + NO

=

N2O2

Très rapide

Étape (2)

N2O2 + H2

N2 + H2O2

Lente

Étape (3)

H2O2 + H2

2 H2O

Rapide

Bilan

2 NO + 2 H2

N2 + 2 H2O

Lente

-  Les espèces N2O2 et H2O2 sont des intermédiaires réactionnel.

-  Les étapes (1), (2) et (3) sont des actes élémentaires (réactions bimoléculaires).

-  L’ensemble de étapes (1), (2) et (3) constitue un mécanisme réactionnel.

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2)- Interprétation microscopique de l’action d’un catalyseur.

a)-  Action d’un catalyseur :

-  Un catalyseur accélère une réaction chimique en modifiant le mécanisme réactionnel.

-  Il remplace une étape lente du mécanisme réactionnel par plusieurs étapes rapides.

-  Il disparaît au cours du mécanisme réactionnel et est régénéré en fin de réaction.

-  Il n’apparaît pas dans l’équation de la réaction.

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b)-  Exemple : Réaction entre les ions tartrate C4H4O62– (aq) et le peroxyde d’hydrogène H2O2 (aq).

-  La réaction entre les ions tartrate C4H4O62– (aq) et le peroxyde d’hydrogène H2O2 (aq) est lente.

-  Pour l’accélérer, on ajoute un catalyseur : les ions cobalt II  Co2+ (aq)

-  Le catalyseur modifie le mécanisme réactionnel.

-  La réaction peut être modélisée par deux étapes :

(1)

5 H2O2 (aq)

+ 10 Co2+ (aq)

 

10 Co3+ (aq)

+ 10 HO (aq)

 

(2)

C4H4O62– (aq)

+ 10 Co3+ (aq)

+8 HO (aq)

4 CO2 (g)

+10 Co2+ (aq)

+ 6 H2O (ℓ)

Bilan

5 H2O2 (aq)

+ C4H4O62– (aq)

4 CO2 (g)

+ 2 HO (aq)

+ 6 H2O (ℓ)

-  Évolution de la couleur de la solution :

- Mélange de départ : Solution de sel de Seignette (Tartrate double de sodium et de potassium) et d'eau oxygènée.

Erlenmeyer 01

Mélange incolore de :

C4H4O62– (aq)

+

H2O2 (aq)

Aucun phénomène

visible

 Erlenmeyer 02

On ajoute 3 mL environ

d’une solution aqueuse

de chlorure de cobalt II

(solution rose)

On observe un léger

dégagement gazeux

 Erlenmeyer 03

La solution prend

une teinte brune.

Le dégagement

gazeux s’intensifie

(mélange de Co2+ et Co3+)

 Erlenmeyer 04

La solution prend

une teinte verte et le

dégagement gazeux

s’intensifie encore

( Co3+prédomine)

 Erlenmeyer 05

La solution a toujours

une teinte verte mais le

dégagement gazeux

diminue

( Co3+prédomine)

 Erlenmeyer 06

La solution reprend

une teinte brune.

Le dégagement

gazeux est très faible

(mélange de Co2+ et Co3+)

 Erlenmeyer 07

La solution  reprend sa

teinte rose.

La réaction est finie.

Les ions cobalt II  (Co2+)

sont régénérés

  Intermédiaire réactionnel et catalyseur :

-  Il ne faut pas confondre intermédiaire réactionnel et catalyseur.

-  Un intermédiaire réactionnel est produit lors d’une des étapes du mécanisme réactionnel, puis totalement consommé dans une autre étape.

-  Alors qu’un catalyseur est consommé puis totalement régénéré.

  Acide tartrique et ion tartrate :

Acide tartrique

Ion tartrate

 Acide tartrique

Acide 2,3- dihydroxybutanedioïque

 Ion tartrate

Ion 2,3- dihydroxybutanedioate

-  L’acide tartrique (solide blanc) est utilisé dans les cachets contre les indigestions et les maux de tête.

-  On l’utilise comme additif alimentaire (E 334) principalement comme antioxydant et régulateur de pH.

-  On le retrouve dans les confitures, les gelées, les fruits et légumes en conserve,…

- Vue 3 D de l'ion tartrate :

Ion tartrate 3D

haut 

III- La modélisation des interactions entre entités.

1)- Échelle de Pauling des électronégativités.

 Echelle de Pauling

 Echelle Pauling réduite

a)-  Électronégativité d’un élément chimique.

-  L’électronégativité χ d’un élément traduit la tendance d’un atome A de cet élément à attirer le doublet d’électrons d’une liaison covalent qu’il forme avec un autre atome B.

-  Plus un élément est électronégatif, plus il attire à lui le doublet d’électrons de la liaison covalent.

-  L’électronégativité varie selon la place de l’élément dans la classification périodique, ceci à l’exception des gaz nobles.

-  Cette propriété est liée à la règle du duet et de l’octet.

-  Il existe plusieurs échelles d’électronégativités.

-  On utilise le plus souvent l’échelle d’électronégativité de Pauling.

-  Sur une même ligne, l’électronégativité augmente de gauche à droite.

-  Dans une même colonne, elle augmente de bas en haut.

 

-  Remarque :

-  Les alcalins (Li, Na, K, …) ont tendance à perdre des électrons, alors que les halogènes (F, Cℓ, Br, …) ont tendance à gagner des électrons.

-  Ainsi, ils peuvent acquérir la structure des gaz nobles.

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b)-  Polarisation d’un liaison.

- L’électronégativité χ d’un atome traduit sa capacité à attirer le doublet d’électrons d’une liaison covalente dans laquelle il est engagé.

- Une liaison A – B est polarisée si χA χB ≥ 0,4

-  Si cette condition est vérifiée :

- Alors, il apparaît une charge partielle négative q sur l’atome A et une charge partielle positive + q sur l’atome B.

-   Représentation :

q         + q

A – B

 

 

  Exemple : La molécule de chlorure d’hydrogène HCℓ.

-  Le chlorure d’hydrogène est constitué de molécules HCℓ dans lesquelles l’atome d’hydrogène est lié à l’atome de chlore par une liaison covalente.

Représentation

de Lewis

Caractéristiques

géométriques

 Chorure d'hydrogène

 Chlorure d'hydrogène

dH – Cl 127 pm

-  Le chlore est beaucoup plus électronégatif que l’hydrogène.

-  Il attire vers lui le doublet de liaison : on dit que la liaison H – Cℓ est polarisée.

-  Cette polarisation fait apparaître :

-  Une charge partielle positive, noté + q sur l’atome d’hydrogène.

-  Une charge partielle négative, noté q sur l’atome de chlore.

La charge q est inférieure à la charge élémentaire e = 1,6 × 10–19 C

-  Représentation :

+q      –q

H Cℓ

-  L’atome de chlore est un site riche en électrons : c’est un site donneur de doublet d’électrons.

-  L’atome d’hydrogène est un site appauvri en électrons : c’est un site accepteur de doublet d’électrons.

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c)-  Cas de la liaison C H :

-  Les électronégativités des atomes de carbone C (2,5) et d’hydrogène H (2,2) sont assez voisines.

-  En chimie organique, on considère que la liaison C – H est non polarisée.

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d)-  Exemple de liaison polarisée.

  La molécule de chlorométhane CH3Cℓ :

Représentation

de Lewis

Représentation

spatiale

Chorométhane 

Chorométhane 3D 

-  L’atome de carbone et l’atome de chlore vérifient la règle de l’octet.

-  L’atome de chlore est plus électronégatif que l’atome de carbone.

-  La liaison C – Cℓ est polarisée.

-  L’atome de carbone porte une charge partielle positive + q et l’atome de chlore porte une charge partielle négative  – q.

-  Les liaisons C – H sont considérées comme non polarisées.

-  L’atome de carbone est appauvri en électrons et constitue un site accepteur de doublet d’électrons, alors que l’atome de chlore est un site donneur de doublet d’électrons.

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2)- Sites donneur et accepteur de doublet d’électrons

a)-  Site donneur de doublet d’électrons.

  L’ion hydroxyde : HO

Représentation

de Lewis

ion hydroxyde

-  L’atome d’oxygène

-  Possède trois doublets non liants et un doublet liant (il respecte la règle de l’octet).

-  Il porte une charge électrique négative.

-  C’est un site riche en électrons.

  La molécule d’eau : H2O.

 molécule d'eau

molécule d'eau 

 Molécule coudée

dH – O 96 pm

α ≈ 105 °

-  L’atome d’hydrogène respecte la règle du DUET (un doublet liant).

-  L’atome d’oxygène respecte la règle de l’OCTET (deux doublets liants et deux doublets non liants).

-  L’atome d’oxygène est plus électronégatif que l’atome d’hydrogène.

-  Les deux liaisons H – O sont polarisées.

-  Chaque atome d’hydrogène porte une charge partielle positive + q et l’atome d’oxygène porte une charge partielle négative – 2 q.

molécule d'eau 

-  Conclusion :

-  L’atome d’oxygène constitue un site riche en électrons : c’est un site donneur de doublet d’électrons.

  Généralisation :

-  Dans un édifice, un atome porteur de doublet(s) non liant(s) ou porteur d’une charge électrique négative constitue un site donneur de doublet d’électrons.

-  Une liaison multiple constitue aussi un site donneur de doublet d’électrons.

-  Un site donneur de doublet d’électrons peut être un doublet non liant, une liaison polarisée ou une double liaison.

 

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b)-  Site accepteur de doublet d’électrons :

  L’ion hydrogène : H+

-  L’ion hydrogène provient d’un atome d’hydrogène ayant perdu un électron.

-  L’ion hydrogène H+ ne possède pas d’électron et porte une charge électrique positive.

-  C’est un site accepteur de doublet d’électrons.

-  Il possède une lacune électronique :

  La molécule de chlorométhane : CH3Cℓ.

Représentation

de Lewis

Représentation

spatiale

 chlorométhane

 chlorométhane

-  L’atome de carbone et l’atome de chlore vérifient la règle de l’octet.

-  L’atome de chlore est plus électronégatif que l’atome de carbone.

-  La liaison C – Cℓ est polarisée.

-  L’atome de carbone porte une charge partielle positive + q et l’atome de chlore porte une charge partielle négative  – q.

-  Les liaisons C – H sont considérées comme non polarisées.

-  L’atome de carbone est appauvri en électrons et constitue un site accepteur de doublet d’électrons, alors que l’atome de chlore est un site donneur de doublet d’électrons.

  Généralisation :

-  Dans un édifice, un atome porteur de charge électrique positive élémentaire

(atome appauvri en électrons) constitue un site accepteur de doublet d’électrons.

-  Un site accepteur de doublet d’électrons peut être un atome porteur d’une

charge électrique positive, partielle ou non et / ou d’une lacune électronique.

 

haut

3)- Formalisme des flèches courbes.

a)-  Mécanisme d’une réaction chimique.

-  À l’échelle microscopique, le passage des réactifs aux produits peut nécessiter plusieurs réactions ou étapes.

-  Ces étapes constituent le mécanisme réactionnel.

-  L’étude de l’interaction entre sites donneur et accepteur de doublet d’électrons permet d’interpréter les étapes d’un mécanisme réactionnel.

 

haut

b)-  Formalisme des flèches courbes.

-  Lors d’un acte élémentaire d’un mécanisme réactionnel, la formation et la rupture de liaisons peut s’expliquer

par les interactions entre les sites donneur et accepteur de doublet d’électrons des entités qui réagissent. 

 

  Sites donneur  D et accepteur A de doublet d’électrons :

 

Site donneur :

Doublet non liant

La flèche courbe (rouge), orientée

du doublet non liant de D vers A,

représente le mouvement du doublet d’électrons

mis en jeu lors de l’interaction entre

le site donneur de doublet d’électrons et

le site accepteur de doublet d’électrons.

Elle permet d’expliquer la formation

de la nouvelle liaison DA.

 site donneur

Site accepteur :

site appauvri

en électrons

 

Site donneur :

Liaison polarisée

La flèche courbe (rouge), orientée

De la liaison polarisée XD vers A,

représente le mouvement du doublet d’électrons

mis en jeu lors de l’interaction entre

le site donneur de doublet d’électrons et

le site accepteur de doublet d’électrons.

Elle permet d’expliquer la rupture de la liaison

XD et la formation de la nouvelle liaison DA.

site donneur 

Site accepteur :

site appauvri

en électrons

 

Site donneur :

Liaison double ou

Double liaison

polarisée

La flèche courbe (rouge), orientée

de la double liaison polarisée X = D vers A,

représente le mouvement du doublet d’électrons

mis en jeu lors de l’interaction entre

le site donneur de doublet d’électrons et

le site accepteur de doublet d’électrons.

Elle permet d’expliquer la rupture d’une liaison  

de la double liaison X = D et la formation de la

nouvelle liaison DA.

On obtient : X – D – A

 site donneur

Site accepteur :

site appauvri

en électrons

-  Les flèches courbes tracées dans l’équation d’une étape d’un mécanisme réactionnel :

-  modélisent le mouvement d’un doublet d’électrons.

-  Elles sont orientées du doublet d’électrons du site donneur vers le site accepteur de doublet d’électrons.

 

  Exemple 1 : Réaction entre les ions iodure I et le chlorométhane CH3Cℓ.

-  Cette réaction se fait en une seule étape.

CH3Cℓ + ICH3I + Cℓ

-  La rupture de la liaison C Cℓ est simultanée avec la formation de la liaison C – I.

-  Mécanisme réactionnel :

mécanisme réactionnel 

 

  Exemple 2 : Saponification de l’éthanoate d’éthyle :

-  Réaction chimique :

 éthanoate d'éthyle

+ HO

 ion éthanoate

+ CH3CH2OH

Éthanoate d’éthyle

Ion

hydroxyde

 

Ion éthanoate

Éthanol

-  Mécanisme réactionnel :

(1)

 mécanisme réactionnel

(2)

 mécanisme réactionnel

(3)

 mécanisme réactionnel

Acide éthanoïque                ion éthanolate            ion éthanoate          éthanol

Réaction acido-basique

  Remarques :

-  L’ion hydroxyde HO, porteur de 3 doublets d’électrons non liants,  est un site donneur de doublet d’électrons.

-  L’atome de carbone C du groupe ester groupe ester porte charge partielle positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus électronégatifs que lui.

-  C’est un site accepteur de doublet d’électrons.

  Étude de la première étape :

-  La flèche courbe rouge orientée d’un des doublets non liants de l’ion hydroxyde ion hydroxydevers l’atome de carbone C du groupe ester

représente le mouvement du doublet correspondant à la formation de la liaison C – O.

-  Comme cet atome de carbone doit respecter la règle de l’OCTET, la formation de la liaison C – O entraîne

le basculement de l’un des doublets de la liaison C = O vers l’atome d’oxygène.

-  Ce mouvement est représenté par la flèche courbe bleue.

-  Le carbone C du groupe ester passe d’une structure trigonale à une structure tétragonale.

 

-  Intermédiaire réactionnel :

 1-éthoxy-1- hydroxyéthan-1-olate

1-éthoxy-1- hydroxyéthan-1-olate

  Étude de la deuxième étape :

-  La flèche courbe rouge orientée d’un des doublets non liants de l’atome d’oxygène O (qui porte la charge négative)

vers l’atome de carbone C du groupe ester représente le mouvement du doublet correspondant à la formation de la double liaison C = O.

-  Comme cet atome de carbone C doit respecter la règle de l’OCTET, la formation de la double liaison C = O entraîne le basculement

du doublet de la liaison C – O vers l’atome d’oxygène (lié au groupe éthyle).

-  Ce mouvement est représenté par la flèche courbe bleue.

-  Le carbone C (du groupe ester) passe d’une structure tétragonale à une structure trigonale.

 

  Étude de la troisième étape :

-  Il s’agit d’un échange de proton entre la molécule d’acide éthanoïque et l’ion éthanolate (base).

-  On obtient un ion carboxylate (ion éthanoate) et un alcool (éthanol).

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c)-  Généralisation :

-  Lors d’une transformation, l’ensemble des réactions qui se produisent au niveau microscopique constitue le mécanisme réactionnel.

-  Chacune de ces réactions est une étape du mécanisme réactionnel et résulte de l’interaction entre site donneur et site accepteur de doublet d’électrons.

-  Le mouvement de ce doublet d’électrons peut être représenté par une flèche courbe, reliant le site donneur au site accepteur de doublet d’électrons.

-  Ces flèches courbes permettent d’expliquer la formation ou la rupture des liaisons au cours de ces réactions.

 

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IV- Applications.

1)- Synthèse de l’aspirine.

  Réaction chimique :

-  Équation de la réaction de synthèse de l’aspirine :

 acide salicylique

+

 anhydride éthanoïque

 Aspirine

+

 acide éthanoïque

Acide

salicylique

 

Anhydride

éthanoïque

 

Aspirine

acide acétylsalicylique

 

Acide

éthanoïque

 

  Mécanisme réactionnel :

-  Dans ce qui suit, on ne fait apparaître que les sites donneur et accepteur de doublet d’électrons qui participent à la réaction.

-  Le mécanisme de cette réaction comporte plusieurs étapes.

-  Première étape :

 mécanisme réactionnel

Acide salicylique  Anhydride éthanoïque  Amphion intermédiaire

-  Deuxième étape : dissociation.

mécanisme réactionnel 

Amphion intermédiaire   Ion éthyl(2-carboxyphényl)oxonium  Ion éthanoate   

-  Troisième étape : réaction acido-basique.

mécanisme réactionnel 

Ion éthyl

(2-carboxyphényl)

oxonium

Ion

éthanoate

Aspirine

Acide

acétylsalicylique

Acide

éthanoïque

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2)- QCM.

 

QCM réalisé avec le logiciel Questy

Pour s'auto-évaluer

Interprétation microscopique des réactions

Mécanismes réactionnels

Modélisation des interactions entre les entités

Sous forme de tableau

 

 haut

3)- Exercices.

Exercices : énoncé avec correction

 

Préparation à l’ECE : Catalyse et mécanisme d’une réaction :
Réaction entre les ions iodure I (aq) et peroxodisulfate S2O82– (aq)

DS

1)- Exercice 03 page 104 : Identifier les mélanges réactionnels.

2)- Exercice 05 page 104: Écrire une équation de réaction.

3)- Exercice 06 page 104 : Compléter un mécanisme réactionnel.

4)- Exercice 07 page 104 : Identifier un catalyseur.

5)- Exercice 09 page 105 : Repérer des sites donneurs et accepteurs.

6)- Exercice 11 page 105 : Modéliser un déplacement de doublet.

7)- Exercice 13 page 106 : La nitration du benzène.

8)- Exercice 16 page 106 : Synthèse du chloroéthane.

9)- Exercice 19 page 107 : Un biocarburant.

10)- DS 01 : Synthèse d’un explosif : exercice 20 page 108.

 

 

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