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Cohésion de la matière Cours |
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I- La cohésion d’un solide
ionique ou moléculaire. |
II- La solubilité d’une
espèce chimique. 2)- Solubilité d’un soluté
dans un solvant.
|
III- Extraction par un
solvant d’une espèce chimique en solution. |
1)- Cohésion des molécules
d’eau dans la glace.
La
cohésion d’un solide ionique ou moléculaire.
La
solubilité d’une espèce chimique.
L’extraction par un solvant d’une espèce en solution. |
1)-
Exercice 04 page 112 : Expliquer la cohésion d’un
solide. 2)-
Exercice 06 page 112 : Justifier une solubilité.
3)-
Exercice 07 page 112 : Prévoir une solubilité. 4)-
Exercice 08 page 113 : Écrire des équations de réaction
de dissolution. 5)- Exercice 12 page 113 : Calculer la concentration en quantité de matière d’un ion à partir de la masse d’un solide. 6)-
Exercice 13 page 113 : Calculer la masse d’un solide à
dissoudre. 7)-
Exercice 16 page 114 : Choisir un solvant d’extraction
adapté. 8)-
Exercice 21 page 115
: Solubilité de molécules organiques 9)-
Exercice 24 page 116 : Un traitement de la vigne. 10)-
Exercice 26 page 117 :DS (40 min) Traiter une carence en calcium. 11)- Exercice 27 page 117 : DS (20 min) Du soufre dans les hydrocarbures. |
I- La cohésion d’un solide
ionique ou moléculaire.
1)- Cohésion d’un solide
ionique.
a)-
Exemple : Le chlorure de sodium.
-
Le
chlorure de sodium est constitué d’un assemblage compact et ordonné d’ions
sodium et d’ions chlorure.
-
La
formule statistique du cristal est : NaCℓ.
-
Le
cristal est électriquement neutre. Il contient autant d’ions sodium
Na +
que d’ions chlorure Cℓ–.
-
Cette
maille élémentaire se reproduit dans les trois directions de l’espace.
-
Chaque
ion se trouve en contact avec des ions de signes contraires.
-
Il en
résulte une structure régulière dans laquelle un motif se répète à des millions
d’exemplaires. Le motif est appelé maille élémentaire.
-
On
obtient un cristal à l’échelle macroscopique.
b)-
Le
cristal ionique.
-
Un solide
ionique est constitué d’un assemblage compact et ordonné de cations et d’anions.
-
Il est
électriquement neutre.
-
Dans un
solide ionique, chaque ion de charge qA est entouré d’ions de charge
qB de signe opposé.
-
L’interaction électrostatique attractive entre ces ions assure la cohésion du
solide ionique.
-
La
cohésion du cristal ionique est due aux forces d’interactions électriques :
-
Les
forces d’attraction électriques entre les ions de signes opposés l’emportent sur
les forces de répulsion entre les ions de même signe.
-
Cas du
cristal de chlorure de sodium :
-
Toutes
les attractions et toutes les répulsions n’ont pas été représentées.
-
Les
forces d’attraction électriques entre les ions de signes opposés l’emportent sur
les forces de répulsion entre les ions de même signe.
c)-
Application :
►
La fluorine est un cristal ionique constitué d’un
empilement compact et ordonné d’ions calcium et d’ions fluorure
F–.
►
Les ions calcium proviennent d’un atome de
calcium ayant perdu deux électrons.
Écrire la formule de l’ion calcium et en déduire
la formule statistique et le nom de la fluorine.
-
Réponse :
-
L’ion
calcium porte une charge électrique positive :
Ca2+
-
Le
cristal est électriquement neutre, il faut un ion calcium
Ca2+
pour deux ions fluorure F–.
-
La
formule statistique est la suivante : CaF2,
-
Le nom :
Le fluorure de calcium.
-
Dans
l’écriture de la formule d’un solide ionique, les charges ne figurent pas.
-
Par
convention, on choisit les plus petits indices qui assurent l’électroneutralité
du cristal.
-
La
formule statistique indique la nature et la proportion des ions présents dans le
cristal sans mentionner les charges.
2)- Cohésion d’un solide
moléculaire.
a)-
Le solide moléculaire.
-
Un
cristal moléculaire est un assemblage compact et ordonnée de molécules
électriquement neutre.
-
La
cohésion des solides moléculaires est assurée par deux types d’interactions
moléculaires :
-
L’interaction de Van Der Waals, qui est toujours présente
-
Les
liaisons hydrogène lorsqu’elles existent.
-
La
cohésion des solides moléculaires est nettement moins forte que la cohésion des
solides ioniques.
-
L’interaction de Van Der Waals est moins forte que l’interaction
électrostatique.
-
Les
liaisons hydrogène sont plus fortes que les interactions de Van Der Waals.
-
Il suffit
de comparer les températures de fusion de solides ioniques et de solides
moléculaires pour mettre en évidence cette différence.
-
La
température de fusion de l’eau est égale à 0 ° C alors que la température de
fusion du chlorure de sodium est égale à 801 ° C.
b)-
Interactions de Van Der Walls.
-
L’interaction de Van Der Waals résulte de l’interaction électrostatique
attractive qui existe entre les molécules.
►
Cas de molécules polaires :
-
Dans ces
molécules, il y a des interactions électrostatiques entre les
charges partielles permanentes
portées par les atomes.
-
Ce sont
ces interactions entre les charges partielles permanentes qui assurent la
cohésion du solide moléculaire.
-
C’est le
cas du chlorure d’iode
-
Le
chlorure d'iode I – Cℓ se présente, à température ambiante, sous la forme
d'un liquide rouge très foncé. Sa température de fusion est 13,9 ° C.
-
Le chlore
est plus électronégatif que l’iode (le chlore est situé 2 cases au-dessus de
l’iode dans la classification périodique).
-
Dans le
cristal moléculaire, les molécules s’oriente de telle manière que l’atome d’iode
(pôle +) soit toujours voisin d’un atome de chlore (pôle –).
-
Schéma :
►
Cas de molécules apolaires :
-
On peut
prendre comme exemple de cristal moléculaire, le diiode qui est constitué d’un
empilement compact et ordonnée de molécules de diiode
I – I.
-
La
molécule de diiode est apolaire car elle est constituée de deux atomes
identiques.
-
Mais les
électrons n’ont pas de position définie.
-
Ils ont
une probabilité de présence dans le nuage électronique qui entoure les noyaux.
-
Les
électrons se déplacent à grande vitesse et ont un mouvement permanent.
-
À un
instant donné, il se peut que les électrons soient plus proches d’un des noyaux.
-
Il
apparaît alors des charges partielles positives et négatives instantanées au
sein de la molécule.
-
Ces
charges partielles instantanées engendre d’autres charges partielles
instantanées et ceci de proche en proche.
t’ = t + Δt
-
C’est
l’interaction électrique entre ces charges partielles positives et négatives
instantanées qui assurent la cohésion du cristal moléculaire constitué de
molécules apolaires.
Conclusion : -
La
cohésion d’un cristal moléculaire est assurée |
c)-
Les liaisons hydrogènes.
-
Une
liaison hydrogène se forme lorsqu’un atome d’hydrogène
H, qui est lié à
un atome A très électronégatif, interagit avec un atome
B,
également très électronégatif et porteur d’un ou plusieurs doublets non liants.
-
Les
atomes A et
B qui interviennent généralement sont :
-
L’azote
N, l’oxygène
O, le fluor
F et le chlore
Cℓ.
-
Les trois
atomes qui participent à la liaison hydrogène sont généralement alignés.
-
Représentation de la liaison hydrogène :
-
Exemple :
Une liaison hydrogène peut s’établir entre un atome d’hydrogène d’une molécule
d’eau et un atome d’oxygène appartenant à une autre molécule d’eau.
-
Les
molécules qui possèdent le groupe – O – H forment des liaisons
hydrogènes.
-
C’est le
cas des alcools à l’état condensé comme l’éthanol, de l’eau dans la glace.
-
Ces
liaisons hydrogènes participent à la cohésion du cristal.
-
Dans ce
cas, la cohésion du cristal est due aux liaisons hydrogène et aux interactions
de Van Der Waals.
II- La solubilité d’une
espèce chimique.
a)-
Solvant polaire.
-
Un
solvant constitué de molécules polaires est un solvant polaire.
-
Exemple :
-
L’eau
H2O :
solvant polaire.
-
L’oxygène
est plus électronégatif que l’hydrogène :
χ (O) = 3,44 et
χ
(H) = 2,2
-
Les deux
liaisons covalentes O – H d’une molécule d’eau sont polarisées.
-
Représentation :
-
La
molécule étant coudée, les position moyennes des charges partielles positives et
négatives ne sont pas confondues : la molécule d’eau est polaire.
-
L’eau
molécule polaire est un solvant polaire.
-
L’éthanol CH3
–
CH2
– OH: solvant polaire.
-
L’oxygène
est plus électronégatif que l’hydrogène et que le carbone :
-
Alors que
les électronégativités du carbone et de l’hydrogène sont proches
-
χ
(O) = 3,44 ;
χ (C) = 2,55 et
χ (H) = 2,2
-
Du fait
de la présence du groupe – O – H,
l’éthanol est une molécule
polaire.
-
Les
liaisons C –
H, sont peu polarisées.
b)-
Solvant apolaire.
-
Un
solvant constitué de molécules apolaires est un solvant apolaire.
-
Exemple :
le cyclohexane C6H12.
-
Les
électronégativités du carbone et de l’hydrogène sont proches :
-
χ
(C) = 2,55 et
χ (H) = 2,2
-
Les
liaisons C
– H,
sont peu polarisées.
-
La
molécule de cyclohexane est apolaire, c’est un solvant apolaire.
2)- Solubilité d’un soluté
dans un solvant.
a)-
Généralités.
-
Un soluté
est soluble dans un solvant si les interactions entre les entités du soluté sont
du même type que celles qui s’exercent entre les molécules du solvant.
-
Les
solides ioniques sont solubles dans les solvants polaires.
-
Un soluté
moléculaire polaire est généralement soluble dans un solvant polaire.
-
Un soluté
moléculaire apolaire est soluble dans un solvant apolaire.
b)-
Dissolution d’un soluté moléculaire polaire dans un
solvant polaire.
►
Exemple : Le soluté est la propanone et le
solvant l’acétone.
-
Il n’y a pas de liaison hydrogène.
On verse
quelques gouttes de butanone dans de la propanone (acétone : solvant
industriel).
-
On agite.
-
On
obtient une solution homogène.
-
Le soluté
est la propanone et le solvant l’acétone.
-
La
butanone, soluté polaire et soluble dans un solvant polaire la propanone.
Molécule de propanone |
Molécule de
butanone |
|
|
-
La
solubilité est liée au fait que des interactions de Van Der Waals s’établissent
entre les molécules polaires de soluté et les molécules polaires de solvant.
Conclusion :
|
Molécule de propanone parmi des molécules
d’acétone.
►
Exemple : Le soluté est le saccharose et le
solvant l’eau.
-
Il y a
des liaisons hydrogène.
Exemple 1 : On verse de l’eau sur un morceau de sucre placé dans un bécher.
Le sucre est
du saccharose de formule C12H22O11
(s).
-
On agite.
On obtient une solution homogène.
-
C’est de
l’eau sucrée : solution aqueuse de saccharose.
-
Cette
solution ne conduit pas le courant électrique.
-
Cette
solution est constituée de molécules de saccharose parmi des molécules d’eau.
-
La
molécule de saccharose est une molécule polaire du fait de la présence de
plusieurs liaisons polarisées C – O et
O – H.
-
La
molécule d’eau est une molécule polaire du fait de la présence de deux liaisons
polarisées O – H.
-
La grande
solubilité du saccharose dans l’eau résulte :
-
Des
interactions de Van Der Waals qui interviennent entre les molécules de soluté
(le saccharose) et les molécules de solvants (eau) ;
-
Et la
formation de nombreuses liaisons hydrogène qui s’établissent entre les molécules
de soluté (le saccharose) et les molécules de solvants (eau).
3)- Dissolution d’un soluté
apolaire dans un solvant apolaire.
Expérience 1 : Diiode dans l’eau :
-
La
molécule de diiode est une molécule apolaire.
-
On verse
quelques cristaux de diiode dans un tube à essais contenant de l’eau (solvant
polaire).
-
On agite.
La solution prend une teinte jaune-orangé et il reste du diiode solide au fond
du tube à essais.
-
Le diiode
soluté apolaire est peu soluble dans l’eau, solvant polaire.
Expérience 2 : Diiode dans l’heptane.
-
On
rajoute environ 3 mL d’heptane (incolore), solvant apolaire, dans le tube à
essais.
-
L’heptane
est non miscible dans l’eau et moins dense que l’eau.
-
On le
verse délicatement, l’heptane se situe au-dessus de la phase aqueuse.
-
On agite
et on laisse décanter.
-
On
remarque que l’heptane initialement incolore prend une teinte fuchsia et la
solution aqueuse s’éclaircie.
-
Le diiode
au fond du tube à essais à disparu.
-
Le
diiode, soluté apolaire, est soluble dans le solvant apolaire alors qu’il est
très peu soluble dans un solvant polaire.
Conclusion :
sont généralement solubles dans les solvants apolaires. |
4)- Dissolution d’un solide
ionique dans l’eau.
a)-
Mise en évidence :
Exemple 2 :
dissolution du chlorure de sodium dans l’eau.
-
D’une
part le chlorure de sodium est un solide ionique.
-
C’est un
empilement compact et ordonné d’ion sodium et d’ions chlorure.
-
D’autre
part, l’eau est un solvant polaire.
-
La
dissolution du cristal se fait en plusieurs étapes :
►
Première étape : Dissociation du solide ionique.
-
Les ions
sodium sont attirés par les pôles négatifs des molécules d’eau et les ions
chlorure sont attirés par les pôles positifs des molécules d’eau.
-
Ce
phénomène entraîne la diminution des interactions entre les cations et les
anions du cristal.
-
Les ions
sodium et chlorure se dissocient du cristal ionique.
►
Deuxième étape : Hydratation des ions.
-
Les ions
sodium Na+ et les ions chlorure
Cℓ–
s’entourent d’un cortège de molécules d’eau.
-
Ils sont
hydratés.
►
Troisième étape : La dispersion des ions.
-
Les ions
hydratés se déplacent dans le solvant et s’éloignent sous l’effet de l’agitation
thermique.
-
Ils se
dispersent dans l’eau avec leur cortège respectif de molécules d’eau.
-
Ce
cortège masque en partie la charge portée par les ions et empêche l’agrégation
des ions.
Conclusion :
-
La dissociation des ions du
solide ;
-
La solvatation des ions ;
-
La dispersion des ions dans le
solvant.
Les solides ioniques sont très solubles dans les
solvants polaires.
-
Les ions s’entourent dans ce
cas de molécules de solvant.
-
On dit qu’ils sont solvatés. |
b)-
Équation de la réaction de dissolution.
►
Exemple : Cas de la dissolution du chlorure de
sodium dans l’eau.
-
La
formule du cristal : NaCℓ (s)
-
Formule
des ions hydratés : on utilise la notation simplifiée suivante :
-
Na+ (aq) et
Cℓ–
(aq)
-
On ne
précise pas le nombre de molécules d’eau qui entoure chaque ion.
-
Équation
de dissolution :
|
eau |
|
|
|
NaCℓ
(s) |
→ |
Na+
(aq) |
+ |
Cℓ–
(aq) |
Règles de conservation : L’équation de dissolution doit respecter la conservation des éléments chimiques
et la conservation de la charge. |
► Application 1 : On dissout de la fluorine (fluorure de calcium CaF2) dans l’eau.
- Écrire l’équation de dissolution. Formule de l’ion fluorure :
F–.
-
Réponse :
|
eau |
|
|
|
CaF2
(s) |
→ |
Ca2+
(aq) |
+ |
2
F–
(aq) |
Généralisation : - La dissolution d’un solide ionique dans l’eau est modélisée par une équation de réaction de dissolution qui doit respecter
la conservation des éléments
chimiques et de la charge électrique. |
-
Pour un
solide ionique de formule MnXp (s) constitué des ions
Mp+ et
Xn–, cette équation s’écrit :
|
eau |
|
|
|
MnXp
(s) |
→ |
n
Mp+
(aq) |
+ |
p
Xn–
(aq) |
c)-
Concentration en quantité de matière d’un ion.
-
Pour un
solide ionique de formule MnXp (s) constitué des ions
Mp+ et
Xn–, cette équation s’écrit :
|
eau |
|
|
|
MnXp
(s) |
→ |
n
Mp+
(aq) |
+ |
p
Xn–
(aq) |
-
La
concentration en quantité de matière des ions Mp+
et Xn–, dans la solution est notée
-
[Mp+] ou [Xn–].
-
Elle est
donnée par la relation :
|
-
[Mp+]
concentration en soluté apporté en mol / L
-
n
(Mp+)
quantité de matière de soluté apporté en mol
-
V
volume de la solution aqueuse obtenue en L. |
-
Ou :
|
-
[Xn–]
concentration en soluté apporté en mol /
L
- n
(Xn–)
quantité de matière de soluté apporté en mol
-
V
volume de la solution aqueuse obtenue en L. |
►
Application 2 :
-
On
prépare une solution aqueuse de sulfate de sodium
Na2SO4
(s).
-
Pour ce
faire, on dissout une masse m =
-
Le volume
de la solution obtenue est V =
-
Déterminer la concentration en soluté apporté de cette solution.
-
En
déduire la concentration des ions présents dans la solution
-
Données :
M
(Na) = 23,0 g . mol–1 ;
M
(S) = 32,1 g . mol–1 ;
M
(O) = 16,0 g . mol–1
►
Réponses :
-
On peut
dans un premier temps, déterminer la quantité de matière initiale
n0 en soluté
apporté :
-
Masse
molaire M
du sulfate de sodium Na2SO4 (s) :
-
M
= 2 M
(Na) +
M (S) + 4
M
(O)
-
M
= 2 × 23,0 + 32,1 + 4 × 16,0
-
M
≈ 142 g . mol–1
-
Quantité
de matière initiale n0 en soluté apporté :
-
-
Concentration
en quantité de matière
C de la solution de sulfate de sodium :
-
-
Pour la
suite de l’exercice, il faut s’aider d’un tableau d’avancement.
-
Tableau
d’avancement :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
|
Na2SO4
(s) |
→ |
2
Na+ (aq) |
+ |
SO42–
(aq) |
||
État du
système |
Avancement |
n (Na2SO4) |
|
n (Na+) |
|
n (SO42–) |
État initial |
x =
0 |
n0
≈ |
|
0 |
|
0 |
État final |
x = xmax |
n0
– xmax =
0 |
|
2
xmax = 2
n0 |
|
xmax = n0 |
-
Concentration des ions sulfate.
-
-
Concentration des ions sodium :
-
-
Remarque
1 :
-
La
concentration effective d’un ion dans la solution peut être différente de la
concentration en soluté apporté.
-
Remarque
2 :
-
L’écriture [Na2SO4] n’a pas de sens car
l’espèce Na2SO4 n’existe pas en solution.
-
La
formule Na2SO4
est une formule statistique
d’un cristal ionique.
-
Elle
indique que le cristal est formé d’ions sodium et d’ions sulfate et qu’il y a 2
ions sodium pour un ion sulfate.
5)- Le savon : un solide
ionique particulier.
a)-
Le savon.
-
Un savon
est un mélange de carboxylate de sodium ou de potassium.
-
On peut
donner la formule générale suivante :
-
(R–COO– +
Na+) ou (R–COO– +
K+)
-
Dans les
savons, on trouve l’ion carboxylate du type R–COO–,
-
R est une chaîne carbonée non ramifiée constituée de plus de 10 atomes de
carbone
-
et –COO– le groupe carboxylate.
-
Le groupe
carboxylate est
hydrophile (il s’entoure de
molécules d’eau polaire),
-
il est
lipophobe
car il n’a pas d’affinité pour les chaînes carbonées présentes dans les
graisses.
-
La chaîne
carbonée R est
hydrophobe
car elle n’est pas polaire,
-
Mais elle
est lipophile
car elle a beaucoup d’affinité pour les chaînes carbonées.
-
Les ions carboxylates
possèdent :
-
une extrémité
hydrophile – COO– tête hydrophile
-
une extrémité
lipophile R –
queue hydrophobe
-
Ce sont des espèces
amphiphiles.
-
Ce
sont des tensioactifs.
-
Représentation :
b)-
Exemple :
- Oléate de sodium :
CH3
– (CH2)7
– CH
= CH
– (CH2)7
– COONa
- Autres
formulations :
-
C17H33 –
COONa
ou (C17H33 –
COO–
+ Na+)
-
Molécule
3D :
-
L’oléate
de sodium a une chaîne carbonée R
contenant 17 atomes de carbone.
-
On le
trouve dans les savons fabriqués à partir de l’huile d’olive qui contient de
l’oléine.
c)-
Solubilité d’un savon.
-
Les
savons sont peu solubles dans l'eau.
-
Équation
de la réaction de dissolution d’un savon dans l’eau :
|
eau |
|
|
|
R – COONa
(s) |
|
R
– COO–
(aq) |
+ |
Na+
(aq) |
-
En
présence d’alcool, la solubilité augmente.
-
Le groupe
carboxylate – COO–
est chargé négativement ; il s’entoure très facilement de molécules d’eau
polaires.
d)-
Mode d'action des savons.
Mode d'action d'un savon :
-
Dans
l’eau les particules de savon se regroupent sous forme de micelles.
-
Les
parties hydrophobes (R chaîne carbonée non ramifiée) qui fuient l’eau se
rassemblent entre elles.
-
Elles
sont solubilisées grâce à l’affinité pour l’eau des extrémités hydrophiles (le
groupe carboxylate).
-
Les
parties hydrophobes sont solubles dans les huiles et les graisses constituant la
saleté du linge.
-
Ainsi les
particules savonneuses peuvent s’enfoncer dans les tâches organiques et les
retirer du tissu.
-
Les
gouttelettes d’huile se retrouvent enfermées dans un film polaire soluble dans
l’eau.
-
Les
micelles chargées négativement vont se repousser et se retrouver dispersées et
forment une émulsion.
-
Le savon
donne naissance à une mousse qui entraîne les particules mouillées.
-
En
s’interposant entre le tissu et la saleté, en détruisant son adhérence, un savon
abaisse les tensions superficielles.
-
C'est un
agent tensioactif.
-
Les
savons ont de ce fait des propriétés :
-
Mouillantes
-
Émulsifiantes
-
Moussantes.
-
Ce sont
de bons détergents. |
III- Extraction par un
solvant d’une espèce chimique en solution.
-
Une
extraction consiste à extraire, c’est-à-dire à prélever, une ou plusieurs
espèces chimiques d’un mélange.
-
L’extraction d’espèces chimiques à l’aide d’un solvant s’appuie sur les notions
de densité, de solubilité et de
miscibilité
2)- Extraction
liquide-liquide.
-
Lors
d’une extraction liquide / liquide :
-
L’espèce
chimique à extraire est plus soluble dans le solvant extracteur que dans le
solvant de départ.
-
Et le
solvant extracteur et le solvant de départ sont non miscibles.
Conclusion :
Lors d’un extraction liquide-liquide, une espèce chimique présente dans
un solvant S1 est extraite par un autre
solvant S2, appelé solvant d’extraction.
-
Le solvant
S2
est choisi tel que :
-
L’espèce chimique à extraire
est plus soluble dans le solvant
S2
que dans le solvant S1 ;
-
Le solvant
S2
est non miscible au solvant S1 ;
-
Le solvant
S2
présente un danger minimal pour la santé et l’environnement. |
►
L’extraction par un solvant se réalise dans une
ampoule à décanter.
-
Le choix
du solvant dépend de l’espèce chimique recherchée.
Expérience 3:
extraction du diiode présent dans
une solution aqueuse.
Protocole expérimental :
- Introduire le mélange (solution aqueuse d’iodure
de potassium et de diiode) dans l’ampoule à décanter
-
Puis ajouter délicatement le solvant (hexane ou
pentane : solvant organique : liquide incolore moins dense que la solution
aqueuse et non miscible)
-
L’heptane est un solvant apolaire, alors que
l’eau est un solvant polaire.
-
Le diiode est une molécule apolaire.
-
Agiter, laisser décanter et dégazer.
-
On observe alors
deux phases :
-
Une phase
aqueuse et une
phase organique.
-
La phase inférieure qui est pratiquement
décolorée (phase aqueuse)
-
et la phase supérieure (phase organique) qui
contient le diiode dans le solvant qui est violette.
-
La phase de plus faible densité surnage :
-
Dans le cas présent :
-
Densité de l’heptane :
d (heptane) = 0,68 et densité
de l’eau : d (eau) = 1,00.
-
On dit que le diiode a été extrait par le
solvant.
-
On récupère la phase organique contenant le
diiode et le solvant.
-
Après évaporation du solvant, on recueille le
diiode (solide).
1)- Cohésion des molécules
d’eau dans la glace.
-
La glace est un cristal moléculaire.
-
C’est un assemble compact et ordonnée de
molécules polaires.
-
La cohésion du cristal est assurée par deux types
d’interactions moléculaires :
-
L’interaction de Van Der Waals ;
-
Les liaisons hydrogène.
-
La cohésion des solides moléculaires est
nettement moins forte que la cohésion de solides ioniques.
-
Structure de la molécule d’eau à l’état solide :
-
Représentation dans un cube :
-
Représentation dans un tétraèdre :
-
Dans la glace comme dans l’eau à l’état liquide,
toutes les molécules d’eau sont reliées entre elles par des liaisons hydrogène.
-
Chaque molécule d’eau est en relation avec 4
molécules voisines.
-
Dans la glace, les molécules d’eau ne peuvent pas
changer de position.
-
L’agitation thermique est réduite au maximum.
-
Dans l’eau à l’état liquide, l’agitation
thermique est plus importante.
-
Elle permet aux liaisons hydrogène de se
« tordre » et donne une liberté de mouvement.
-
À l’état solide, les molécules d’eau forment un
ensemble structuré où chaque molécule se trouve en moyenne plus éloignée de ses
voisines que dans l’état liquide.
-
C’est pour cela que la densité de la glace (dglace
= 0,917) est plus faible que la densité de l’eau à l’état liquide.
2)- Préparation d’une
solution ionique.
a)-
But :
-
Pour préparer une solution ionique de
concentration donnée en ions, il faut déterminer la valeur de la masse
m de solide à dissoudre.
-
Quelle relation existe-t-il entre les
concentrations en quantité de matière des ions et la masse de solide dissout ?
b)-
Un engrais : le sulfate de potassium
K2SO4.
-
La composition d’un engrais est donnée par sa
formule, c’est-à-dire par trois nombre x,
y et
z représentatifs des teneurs respectives en azote
N, phosphore
P et potassium
K.
-
Le nombre
x est le pourcentage massique de l’engrais en azote
N.
-
Les pourcentages massiques de
P et
K s’en déduisent à partir des relations du tableau ci-dessous.
Formule de
l’engrais |
x |
y |
z |
Élément
chimique |
N |
P |
K |
Composition |
x
% |
0,43 × y % |
0,83 × z % |
-
Données :
-
Formule du sulfate de potassium :
K2SO4 (s)
-
Masse molaire :
M (K) = 39,1 g . mol–1 ;
M (S) = 32,1 g . mol–1 ;
M (O) = 16,0 g . mol–1
►
Questions :
1.
Écrire l’équation de dissolution du sulfate de potassium
dans l’eau. 2. Construire un tableau d’avancement associé à la réaction de dissolution du sulfate de potassium. On note
n0 (K2SO4) la quantité de solide dissous. 3. Exprimer les concentrations en quantité de matière des ions potassium [K+] et sulfate [SO42–], en fonction de xmax
et du volume Vsolution de la solution, puis en fonction de
n0 (K2SO4) et
Vsolution. 4. Un jardinier apporte du potassium à ses plantes en utilisant un engrais liquide 2-2-1 de densité d = 1,20. Ayant épuisé son stock, il décide de préparer une solution à partir de sulfate de potassium K2SO4 (s). Déterminer la masse de sulfate de potassium à peser pour préparer 1,00 L de solution de sulfate de potassium
contenant autant de potassium qu’un litre
d’engrais liquide 2-2-1. 5.
Pour ce solide ionique quelle relation existe-t-il entre
[K+] et [SO42–] ? 6. Pour un solide ionique de formule MnXp, quelles relations existe-t-il entre les concentrations en quantité de matière [Mp+]
et [Xn–] et ses ions et la masse
m0 de
solide dissous ? |
►
Réponses :
1.
Équation de dissolution du sulfate de potassium dans
l’eau :
|
eau |
|
|
|
K2SO4
(s) |
→ |
2
K+ (aq) |
+ |
SO42–
(aq) |
2.
Tableau d’avancement :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
|
K2SO4
(s) |
→ |
2
K+ (aq) |
+ |
SO42–
(aq) |
||
État du
système |
Avanc. |
n (K
2SO4) |
|
n (K
+) |
|
n (SO42–) |
État
initial |
x =
0 |
n0
(K
2SO4) ≈ |
|
0 |
|
0 |
État
final |
x = xmax |
n0
(K
2SO4) – xmax =
0 |
|
2
xmax = 2
n0
(K
2SO4) |
|
xmax = n0
(K
2SO4) |
3.
Concentrations en quantité de matière :
-
Concentration en quantité de matière des ions
potassium [K+] :
-
-
Concentration en quantité de matière des
ions sulfate [SO42–] :
-
4.
Masse de sulfate de potassium à peser pour préparer 1,00
L de solution de sulfate de potassium contenant autant de potassium qu’un litre
d’engrais liquide 2-2-1.
-
Pourcentage massique
K en potassium de l’engrais :
-
0,83 ×
z
% = 0,83 %
-
Masse volumique de l’eau :
ρeau = 1,00 kg . L–1
-
La densité d’engrais :
d = 1,20
-
Masse d’un litre d’engrais :
-
m
(engrais) = d .
ρeau .
V
-
Masse de potassium
m (K) dans un litre
d’engrais :
-
-
Le potassium se retrouve sous forme d’ions
potassium.
-
Quantité de matière de potassium
n (K+)
correspondante :
-
-
Du tableau d’avancement de la réaction de
dissolution, on tire la relation suivante :
-
n (K +) =
2 xmax =
2
n0
(K 2SO4)
-
Quantité de matière
n0 (K 2SO4)
de solide à dissoudre :
-
-
Masse de sulfate de potassium à peser :
-
m0 (K
2SO4) =
n0 (K 2SO4)
. M (K 2SO4)
-
m0 (K
2SO4) = 0,13 ×
(2 × 39,1 + 32,1 + 4 ×16,0)
-
m0 (K
2SO4) ≈ 22,1998
g
-
m0 (K
2SO4) ≈ 22 g
5.
Relation entre [K+] et [SO42–] :
-
et
-
[K+]
= 2 [SO42–]
-
Tableau :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
K2SO4
(s) |
→ |
2
K+ (aq) |
+ |
SO42–
(aq) |
|
Quantité de matière |
|
n (K
+) |
|
n (SO42–) |
|
Coefficient stœchiométrique |
2 |
1 |
|||
Relation
|
|
6.
Relation entre les concentrations en quantité de matière
[Mp+] et [Xn–] :
-
Tableau d’avancement :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
|
MnXp
(s) |
→ |
n Mp+ (aq) |
+ |
p
Xn–
(aq) |
||
État du
système |
Avanc. |
n (MnXp) |
|
n (Mp+) |
|
n (Xn–) |
État
initial |
x =
0 |
n0
(MnXp) ≈ |
|
0 |
|
0 |
État
final |
x = xmax |
n0
(MnXp) – xmax = 0 |
|
n
xmax = n
n0
(MnXp) |
|
p
xmax =
p
n0 (MnXp) |
-
Quantité de matière initiale de solide dissous :
n0
(MnXp)
-
État final :
xmax =
n0
(MnXp)
-
Masse de solide dissous :
-
m0
(MnXp) =
n0
(MnXp) .
M (MnXp)
-
Volume de la
solution obtenue : Vsolution
-
Concentration des ions :
-
-
-
Relation entre les concentrations des ions :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
MnXp
(s) |
→ |
n Mp+ (aq) |
+ |
p
Xn–
(aq) |
|
Quantité de matière |
|
n (Mp+) |
|
n (Xn–) |
|
Coefficient stœchiométrique |
n |
p |
|||
Relation p
. [Mp+] = n
. [Xn–] |
|
-
p . [Mp+]
= n .
[Xn–]
►
Exemple : dissolution du sulfate d’aluminium (III) :
Aℓ2(SO4)3
(s)
-
Tableau d’avancement :
-
Quantité de matière initiale de sulfate
d’aluminium (III) :
n0
Équation
bilan |
|
eau |
|
|
|
|
Aℓ2(SO4)3
(s) |
→ |
3 Aℓ3+ (aq) |
+ |
2
SO42–
(aq) |
||
État du
système |
Avanc. |
n (Aℓ2(SO4)3) |
|
n (Aℓ3+) |
n (SO42–) |
|
État
initial |
x =
0 |
n0
|
|
0 |
|
0 |
État
final |
x = xmax |
n0
– xmax =
0 |
|
3
xmax = 3
n0
|
|
2
xmax =
2
n0
|
-
Relation entre les concentrations des ions :
Équation bilan |
|
eau |
|
|
|
Al2(SO4)3
(s) |
→ |
3 Aℓ3+ (aq) |
+ |
2
SO42–
(aq) |
|
Quantité de matière |
|
n (Aℓ3+) |
|
n (SO42–) |
|
Coefficient stœchiométrique |
3 |
2 |
|||
Relation p
. [Mp+] = n
. [Xn–] |
|
-
2 . [Aℓ3+]
= 3 .
[SO42–]
La
cohésion d’un solide ionique ou moléculaire.
La
solubilité d’une espèce chimique.
L’extraction par un solvant d’une espèce en solution. |
1)-
Exercice 04 page 112 : Expliquer la cohésion d’un
solide. 2)-
Exercice 06 page 112 : Justifier une solubilité.
3)-
Exercice 07 page 112 : Prévoir une solubilité. 4)-
Exercice 08 page 113 : Écrire des équations de réaction
de dissolution. 5)- Exercice 12 page 113 : Calculer la concentration en quantité de matière d’un ion à partir de la masse d’un solide. 6)-
Exercice 13 page 113 : Calculer la masse d’un solide à
dissoudre. 7)-
Exercice 16 page 114 : Choisir un solvant d’extraction
adapté. 8)-
Exercice 21 page 115
: Solubilité de molécules organiques 9)-
Exercice 24 page 116 : Un traitement de la vigne. 10)-
Exercice 26 page 117 :DS (40 min) Traiter une carence en calcium. 11)-
Exercice 27 page 117 :
DS (20 min) Du soufre dans les
hydrocarbures. |