Chap. N° 01

 

La mole

Cours

Exercices


 
 
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I- La mole.

1)- La quantité de matière.

2)- La masse molaire.

3)- Masse molaire et quantité de matière.

4)- Cas des gaz.

5)- La concentration en quantité de matière.

II- Préparation d’une solution.

1)- La dissolution (vu en seconde).

2)- La dilution (vu en seconde).

III- Le dosage par étalonnage (TP).

1)- Absorbance d’une solution et sa mesure.

2)- Spectre d’absorption d’une solution aqueuse.

3)- Absorbance en fonction de la concentration :

4)- Loi de Beer-Lambert.

5)- Dosage par étalonnage.

IV- Applications.

1)- QCM :

QCM réalisé avec le logiciel QUESTY

La mole. La masse molaire.

La quantité de matière.

La concentration en quantité de matière.

Le dosage par étalonnage

pour s'auto-évaluer

sous forme de tableau

2)- Exercices :

DS

Exercices :

 

Exercices :

DS

1)-  Exercice 03 page 26 : Calculer un nombre de molécules.

2)-  Exercice 16 page 26 : Élaborer un protocole de dilution.

3)-  Exercice 18 page 26 : Compléter des relations.

4)-  Exercice 19 page 26 : Calculer la concentration d’une solution fille.

5)-  Exercice 20 page 26 : Exploiter les résultats d’un dosage.

6)-  Exercice 22 page 27 : étudier une limite d’un dosage spectrophotométrique.

7)-  Exercice 25 page 28 : Capsules de caféine.

8)-  Exercice 27 page 28 : Glycémie à jeun.

9)-  Exercice 30 page 29 : Solution commerciale d’éosine.

10)-  Exercice 31 page 29 : Dilution d’un berlingot d’eau de Javel.

11)-  Exercice 36 page 31 : L’eau oxygénée.

12)-  Exercice 32 page 31 : L’eau de Dakin. DS (50 min)

 

 

I- La mole.

1)- La quantité de matière.

a)-  La mole :

-  La mole est la réunion d'un nombre déterminé d’entités chimiques toutes identiques.

-  Une quantité de référence a été choisie arbitrairement.

-  Elle est donnée par le Journal officiel du 23 décembre 1975.

-  On note :

-  NA le nombre d’entités dans un paquet.

-  Un tel paquet porte le nom de mole.

-  La mole est une unité de quantité de matière de symbole : mol.

-  Définition :

-  La mole est la quantité de matière d'un système contenant

autant d'entités élémentaires qu'il y a d'atomes dans 12 g de carbone 12.

 

 

-  Si l'on prend une mole d'atomes de carbone 12, la masse correspondante est de 12 g.

-  Le paquet comprend NA atomes de carbone 12.

-  La détermination de la valeur de NA fut un grand défi pour la science.

-  Le nombre NA représente le nombre d’entités élémentaires par mol, on l’exprime en mol–1.

-  Des mesures récentes indiquent qu’il y a : 6,022137 × 1023 atomes de carbone 12 dans 12,00 g de carbone 12.

On arrondit cette valeur. On écrit :

-  NA = 6,02 × 1023 mol–1.

-  Exemples :

-  Une mole d’atomes de fer contient 6,02 x 1023 atomes de fer.

-  Une mole de molécules d’eau contient 6,02 × 1023  molécules d’eau.

-  Une mole d’électrons contient 6,02 × 1023  électrons

-  Une mole d’ions chlorure contient 6,02 × 1023  ions chlorure.

 

b)-  La quantité de matière.

-  La quantité de matière d’une espèce chimique ne se mesure pas, elle se détermine grâce à d’autres grandeurs physiques qui elles se mesurent.

-  La quantité de matière n est la grandeur utilisée pour dénombrer les entités (atomes, molécules, ions, …)

-  Elle s’exprime en mol.

 n = N / NA

Ou

N = n . NA

n : quantité de matière (mol)

N : nombre d’entités (sans unité)

NA : constante d’Avogadro :

NA = 6,02 × 1023 mol–1

 

-  Ainsi

-  6,02 × 1023 atomes de fer = 1 mole de fer

-  6,02 × 1023  molécules d’eau = 1 mole d’eau

-  6,02 × 1023  électrons = 1 mole d’électrons.

haut

2)- La masse molaire.

a)-  Définition générale :

-  La masse molaire d’une espèce chimique est la masse d’une mole de cette espèce chimique.

-  On symbolise la masse molaire par M.

-  La masse molaire s’exprime en g . mol–1.

 

b)-  Masse molaire atomique.

-  La masse molaire atomique est la masse d'une mole d'atomes de l'espèce considérée.

-  Dans la classification périodique, on donne les masses molaires atomiques des éléments chimiques en tenant compte des proportions naturelles de ses isotopes.

-  Masse molaire atomique de l'élément carbone :

-  M(C) = 12,0 g . mol–1.

-  Masse molaire atomique de l'élément oxygène :

-  M(O) = 16,0 g . mol–1.

-  Masse molaire atomique de l'élément cuivre :

-  M(Cu) = 63,5 g . mol–1.

-  Masse molaire atomique de l'élément cuivre :

-  M(Cl) = 35,5 g . mol–1.

-  Dans la nature, il y a 75 % de l’isotope 35 et 25 % de l’isotope 37.

c)-  La masse molaire moléculaire.

-  La masse molaire moléculaire est la masse d'une mole de molécules de l'espèce considérée.

-  La masse molaire moléculaire s'obtient en faisant la somme des masses molaires atomiques des atomes qui constituent la molécule.

-  Exemples :

-  déterminer la masse molaire moléculaire des espèces chimiques suivantes :

-  H2O ; Cℓ2 ; H2SO4 et NH3.

-  Masse molaire de la molécule d'eau :

-  M (H2O) = 2 M(O) + M (H)

-  M (H2O) = 2 × 16,0 + 1 × 1,0

-  M (H2O) ≈ 18,0 g . mol–1

-  Masse molaire du dichlore :

-  M (Cℓ2) = 2 M(Cℓ)

-  M (Cℓ2) = 2 × 35,5

-  M (Cℓ2) ≈ 70,0 g . mol–1

-  Masse molaire de l'acide sulfurique :

-  M (H2SO4) = 2 M(H) + M (S) + 4 M(O)

-  M (H2SO4) = 2 × 1,0 + 1 × 32,1 + 4 × 16,0

-  M (H2SO4) ≈ 98,1 g . mol–1.

-  Masse molaire de l'ammoniac :

-  M (NH3) = M(N) + 3 M (H)

-  M (NH3) = 1 × 14,0 + 3 × 1,0

-  M (NH3) ≈ 17,0 g . mol–1

d)-  Masse molaire ionique.

-  La masse molaire ionique est la masse d'une mole d'ions de l'espèce considérée.

-  On peut négliger la masse des électrons devant la masse du noyau d'un atome.

-  La masse molaire d'un ion monoatomique est pratiquement égale à celle de l'atome correspondant.

-  Exemples :

-  M (Na+) ≈ M (Na)

-  M (Cl) ≈ M (Cl)

-  Pour déterminer la masse molaire d'un ion polyatomique, on fait comme pour les molécules.

-  Masse molaire de l'ion phosphate : PO43– :

-  M (PO43–) = M (P) + 3 M (O)

-  M (PO43–) = 1 × 31,0 + 4 × 16,0

-  M (PO43–) ≈ 95,0 g . mol–1

-  Masse molaire de l'ion sulfate SO42– :

-  M (SO42–) = M (S) + 4 M (O)

-  M (SO42–) = 1 × 32,1 + 4 × 16,0

-  M (SO42–) ≈ 96,1 g . mol–1.

haut

3)- Masse molaire et quantité de matière.

a)-  Application 1.

-  Calculer la quantité de matière contenue dans 28,0 g de fer métal.

-  Résolution :

-  Le fer métal a une structure atomique,

-  il faut utiliser la masse molaire atomique de l'élément fer

-  Dans les tables : M (Fe) ≈ 55,8 g . mol–1 ≈ 55 g . mol–1.

-  À 1 mole de fer métal correspond environ 56 g de fer métal

-  À 1/2 mole de fer métal correspond environ 28 g de fer métal.

-  On va utiliser un formalisme mathématique pour pouvoir résoudre tous les exercices du même type :

-  Écriture symbolique :

-  Quantité de matière de l'espèce chimique considérée : 

-  n  en mol

-  Masse molaire de l'espèce chimique considérée : 

-  M  en g . mol–1

-  Masse de l'espèce chimique considérée :    

-  m  en g

-  Relations :

 n = m / M

ou

m = n . M

n : quantité de matière de l’espèce chimique (mol)

m : masse de l’espèce chimique (g)

: masse molaire de l’espèce chimique (g . mol–1)

-  Remarque :

-  Toutefois, il faut adapter l’écriture de la relation aux notations de l’énoncé de la question.

Calculer la quantité de matière n contenue dans la masse m 28,0 g de fer métal.

On donne : M (Fe) = 55,8 g / mol

-  Quantité de matière de fer :

-  n = 0,502 mol 

-  Il faut adapter l’écriture de la relation aux notations de l’énoncé de la question

b)-  application 2.

-  calculer la masse de 0,500 mol de soufre

-  Données :  M (S) = 32,1 g . mol–1 et n (S)  = 0,500 mol.

-  On cherche m (S).

-  Masse de soufre correspondant.

-  m (S) = n (S)  . M (S)

-  m (S) = 0,500 × 32,1

-  m (S) ≈ 16,1 g

c)-  application 3

-  calculer la quantité de matière d'eau n1 contenue dans un litre d'eau.

-  On donne : la masse d’un litre d'eau est m1 = 1,00 kg.

-  L'eau a une structure moléculaire de formule H2O.

-  Masse molaire de la molécule d'eau :

-  M (H2O) = 2 M(O) + M (H)

-  M (H2O) = 2 × 16,0 + 1 × 1,0

-  M (H2O) ≈ 18,0 g . mol–1

-  Quantité de matière contenue dans un litre d'eau :

-   n1 = 55,6 mol

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4)- Cas des gaz.

a)-  Gaz et quantité de matière.

-  La relation :

 n = m / M

ou

m = n . M

n : quantité de matière de l’espèce chimique (mol)

m : masse de l’espèce chimique (g)

: masse molaire de l’espèce chimique (g . mol–1)

 

-  est valable pour les solides, les liquides et les gaz.

-  Il est plus facile de mesurer le volume d’un gaz que sa masse.

 

b)-  Loi d’Avogadro – Ampère.

Énoncé :

des volumes égaux de gaz différents,

pris dans les mêmes conditions de température et de pression,

renferment le même nombre de molécules.

-  En conséquence, des volumes égaux de gaz différents, pris dans les mêmes conditions de température et de pression, renferment le même nombre de moles.

-  Si l’on prend 1 litre de dihydrogène, 1 litre de butane, 1 litre de méthane, on dénombre le même nombre de molécules (dans les mêmes conditions de température et de pression).

-  D’autre part, une mole de dihydrogène, une mole de butane, une mole de méthane occupent le même volume dans les mêmes conditions de température et de pression.

-  Ce volume est appelé, le volume molaire.

-  Le volume molaire d’un gaz est indépendant de la nature du gaz.

-  Il dépend de la température et de la pression.

-  On note Vm le volume molaire d’un gaz.

-  L’unité : (L . mol–1)

-  Quelques valeurs du volume molaire :

Température

° C

Pression

Pa

Volume molaire

L . mol–1

 

O

1,013 × 105

22,4

C.N.T.P

20

1,013 × 105

24,0

 

20

10,13 × 105

2,40

 

-  Quantité de matière n d’un volume V de gaz :

-  La relation (valable pour les gaz seulement) :

 

 n = V / Vm

ou

V = n . Vm

n : quantité de matière de l’espèce chimique (mol)

V : volume de l’espèce chimique gazeuse (L)

Vm : Volume molaire de l’espèce chimique gazeuse (L . mol–1)

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5)- La concentration en quantité de matière

(autrefois concentration molaire volumique ou plus simplement concentration molaire).

a)-  La concentration en quantité de matière.

-  La concentration en quantité de matière C

   d’une espèce chimique en solution  

   est le quotient de la quantité de matière n de soluté

   par le volume Vsolution de la solution.

 

 

-  Relation :

 C = n / Vsol

Ou

n = C . Vsolution

: concentration en quantité de matière (mol . L –1)

n : quantité de matière de l’espèce chimique (mol)

Vsolution : Volume molaire de l’espèce chimique gazeuse (L)

-  Autre relation :

-  n = C . Vsolution

b)-  Relation entre la concentration en quantité de matière C et la concentration en masse t :

-  La concentration en masse, ou titre massique, t d’une solution en espèce chimique dissoute est le quotient de la masse msoluté de soluté par le volume Vsolution de la solution.

-  Relation :

 t = m(soluté) / V (solution)

ou

msoluté  = t . Vsolution

 t  concentration en masse en soluté  en g / L

 msoluté masse de soluté en g.

 Vsolution volume de la solution en L.

 

-  Avec

-  msoluté = n . M et  n = C . Vsolution

-  C = t / M 

-  Relation :

 C = t / M

ou

t = C . M

: concentration en quantité de matière (mol . L –1)

t : concentration en masse (g. L –1)

: masse molaire de l’espèce chimique (g. mol –1)

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II- Préparation d’une solution.

1)- La dissolution (vu en seconde).

-  On souhaite préparer un volume V = 100 mL d’une solution aqueuse de glucose de concentration en masse t = 18,0 g . L–1 à partir de glucose solide.

Protocole

balance

pesée

fiole

fiole jaugée

fiole jaugée

fiole jaugée

fiole jaugée et pissette

fiole jaugée

fiole jaugée

-  Connaissant la concentration en masse t de la solution, on peut en déduire la concentration en quantité de matière C.

-  Pour ce faire, il faut connaître la masse molaire du glucose.

-  M (C6H12O6) = 180 g . mol–1.

-  Volume de la solution : V = 100 mL

-  Concentration en masse de la solution : t = 18,0 g . L–1

-  Masse de soluté nécessaire :

-  m =  t . V

-  m = 18,0 × 100 × 10–3

-  m ≈ 1,80 g

-  Quantité de matière de soluté :

- n = 1,00 E-2 mol  

-  Concentration en quantité de matière de la solution :

- C = 1,00 E-1 mol / L  

-  On peut utiliser une autre méthode car on connaît la concentration en masse t :

- C = 1,00 E-1 mol / L  

-  De façon générale, pour préparer une solution de volume V à la concentration C en espèce chimique, il faut prélever puis dissoudre une masse m telle que :

-  m =  n . M = C . Vsolution . M

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2)- La dilution (vu en seconde).

-  La dilution d’une solution aqueuse est l’ajout d’eau à cette solution.

-  La solution aqueuse obtenue (solution fille) est moins concentrée que la solution initiale (solution mère).

-  Protocole :

 

Première étape :

Verser suffisamment

de solution Mère

dans un bécher

Deuxième étape :

On prélève le volume

nécessaire de solution

Mère à l’aide d’une

 pipette jaugée munie

de sa propipette

Troisième étape :

On verse le volume

nécessaire de solution

dans la fiole jaugée de

 volume approprié..

bécher

On ne pipette jamais

directement dans le

flacon qui contient

la solution Mère

pipette jaugée

pipette jaugée et erlenmeyer

Quatrième étape :

On ajoute de

l’eau distillée

et on agite

 mélanger et

homogénéiser

Cinquième étape :

On complète

avec une pissette

d’eau distillée

jusqu’au trait

de jauge.

Sixième étape :

on agite pour

homogénéiser. 

La solution

est prête.

fiole jaugée

fiole jaugée

fiole jaugée et pissette

fiole jaugée

fiole jaugée

-  Dilution et concentration en quantité de matière :

-  Lors d’une dilution, la concentration en quantité de matière  du soluté diminue, mais sa quantité de matière ne change pas.

-  On dit qu’au cours d’une dilution, la quantité de matière de soluté se conserve.

-  La solution de départ est appelée la solution mère et la solution diluée est appelée la solution fille.

 

Cm

Dilution

 

Cf

Solution mère

 

Solution fille

 

 

Vm

 

 

Vf

 

-  La quantité de matière de soluté est la même dans la solution mère et dans la solution fille.

-  Il y a conservation de la quantité de matière de soluté :

-  la quantité de matière de soluté présente dans la solution mère :

-  nm = Cm . Vm (1)

-  la quantité de matière de soluté présente dans la solution fille  :

-  nf = Cf . Vf (2)

-  Or  nm = nf

-  Cm . Vm  = Cf . Vf (3)

-  Le facteur de dilution est donné par la relation suivante :

-   

 

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III- Le dosage par étalonnage (TP).

1)- Absorbance d’une solution et sa mesure.

a)-  Absorbance d’une solution :

-  La proportion de lumière absorbée par une solution colorée, à une longueur d’onde λ donnée, représente son absorbance notée A.

-  C’est une grandeur qui n’a pas d’unité.

-  C’est une grandeur additive : l’absorbance d’une solution est la somme des absorbances de toutes les espèces présentes dans la solution.

b)-  Mesure de l’absorbance.

-  On utilise le fait que toute solution colorée absorbe la lumière visible (400 nm < λ0 < 800 nm).

-  Lorsqu’un faisceau de lumière monochromatique traverse un milieu absorbant, l’intensité lumineuse I du faisceau transmis est inférieure à l’intensité lumineuse I0 du faisceau incident.

-  Pour mesurer l’absorbance, on utilise un spectrophotomètre.

 

 spectrophotomètre

spectrophotomètre 

spectrophotomètre

spectrophotomètre

-  Un système dispersif (prisme ou réseau) permet de sélectionner une radiation lumineuse de longueur d’onde λ donnée.

-  Cette radiation est dirigée vers l’échantillon à analyser.

-  Le flux lumineux transmis est mesuré et converti en valeur d’absorbance.

-  L’appareil affiche la valeur de l’absorbance qui est un nombre sans unité compris entre 0 et 2.

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2)- Spectre d’absorption d’une solution aqueuse : Absorbance en fonction de la longueur d’onde.

a)-  Mode opératoire :

-  L’absorbance d’une solution colorée dépend de la longueur d’onde de la radiation lumineuse utilisée.

-  Exemple :

-  On donne l’absorbance d’une solution de diiode I2 (aq) en fonction de la longueur d’onde λ :

-  Pour une solution de diiode de concentration C = 1,0 mmol / L, on mesure l’absorbance A pour différentes longueurs d’ondes.

-  La plage de variation de la longueur d’onde se situe dans l’intervalle suivant :

-  400 nm < λ < 700 nm.

-  On règle la longueur d’onde sur la valeur souhaitée, on « fait le blanc » avec la solution étalon, puis on mesure l’absorbance.

-  « Faire le blanc » : avant toute mesure d’absorbance, il faut régler le « zéro » d’absorbance afin de mesurer uniquement l’absorbance due à l’espèce colorée et non pas celle de la cuve et du solvant.

-  Il faut répéter le mode opératoire pour chaque mesure.

-  Cette manipulation est longue, mais elle est effectuée une fois pour toute.

 

b)-  Courbe obtenue :

-  Absorbance d’une solution de diiode en fonction de la longueur d’onde :

-   Solution de diiode de concentration C (I2) = 1,0 mmol . L–1

 absorbance

-  La solution absorbe principalement dans le bleu et un peu dans le vert.

-  L’étude du spectre permet de déterminer la longueur d’onde λmax pour laquelle l’absorbance est maximale.

-  Dans le cas de la solution aqueuse de diiode, λmax ≈ 475 nm

 absorbance

c)-  Couleur de la solution aqueuse

-  Si la solution n’absorbe que dans un seul domaine de longueurs d’onde du visible, sa couleur peut être obtenue grâce au cercle chromatique.

 cercle chromatique

-  La couleur de la solution est la couleur complémentaire, opposée dans le cercle chromatique

-  Comme la solution de diiode absorbe principalement dans le bleu (et un peu dans le vert), la couleur complémentaire, opposée dans le cercle chromatique : domaine jaune.

cercle chromatique

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3)- Absorbance en fonction de la concentration : Loi de Beer-Lambert.

a)-  Réglage du spectrophotomètre.

-  Pour réaliser les mesures d’absorbance, le spectrophotomètre est généralement réglé sur la longueur d’onde λmax correspondant au maximum d’absorption du spectre de la solution étudiée.

-  À cette longueur d’onde, la valeur de l’absorbance étant la plus grande, l’incertitude sur la mesure est la plus petite.

-  Pour les solutions aqueuses de diiode, on choisit λ = 450 nm, pour avoir le maximum de variations pour la valeur de A.

-  On n’a pas choisi λ = 475 nm car le spectrophotomètre sature en fin d’expérience lorsque la concentration en diiode devient trop grande (C0 = 1,0 mmol / L).

b)-  Préparation des solutions et mesures :

-  On dispose d’une solution S0 de concentration en diiode C0 = 1,0 mmol / L.

-  À partir de S0, préparer les solutions 10 mL de solution S en utilisant les solutions présentes dans les burettes.

-  Matériel :

 solutions

-  Préparer la solution S et réaliser la mesure de l’absorbance de la solution préparée.

-  Mesures réalisées lors d’une séance de travaux pratiques

Groupes

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Solution S

mmol / L

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

0,60

0,70

0,80

0,90

1,00

Absorbance A  G1

0.120

0.256

0.435

0.578

0.723

0.818

0.997

1.149

1.281

1.404

Absorbance A  G2

0.096

0.228

0.361

0.508

0.628

0.723

0.878

1.053

1.109

1.261

-  Pour préparer la solution S, on mélange la solution de diiode de concentration C0 = 1,0 mmol / L et la solution d’iodure de potassium de concentration C = 0,20 mol / L.

-  Pour préparer la solution 1, on mélange à l’aide des burettes graduées, 1,0 mL de solution de diiode de concentration C0 = 1,0 mmol / L et 9,0 mL de solution d’iodure de potassium de concentration C = 0,20 mol / L.

-  Pour préparer la solution 2, on mélange à l’aide des burettes graduées, 2,0 mL de solution de diiode de concentration C0 = 1,0 mmol / L et 8,0 mL de solution d’iodure de potassium de concentration C = 0,20 mol / L.

-  Ainsi de suite….

c)-  Exploitation des mesures.

-  On trace la courbe A = f (C).

-  Courbe obtenu par le Groupe G1 :

 courbe

-  Courbe obtenue par le Groupe G2 :

courbe 

-  On obtient la courbe d’étalonnage.

-  Ce graphe est une portion de droite passant par l’origine.

-  L’absorbance A est proportionnelle à la concentration C de la solution de diiode.

-  A = k . C.

-  Pour le groupe G1 : A ≈ 1,43 C (mmol / L)

-  Pour le groupe G2 : A ≈ 1,28 C (mmol / L)

haut

4)- Loi de Beer-Lambert.

-  On peut généraliser ce résultat à toutes les solutions colorées.

-  Pour les solutions suffisamment diluées, l’absorbance est proportionnelle à la concentration de l’espèce colorée.

  Définition :

  Définition :

-  L’absorbance d’une solution diluée contenant une espèce colorée est

   proportionnelle à la concentration (effective) C de cette espèce

   et à l’épaisseur (cm) de la solution traversée par le faisceau lumineux.

-  A (λ) = ε (λ) . . C

-  ε (λ) est appelé coefficient d’extinction molaire ou coefficient d’absorption molaire.

Unité

A

sans unité

cm

ε (λ)

mol – 1. L . cm – 1

 

 

-  Remarque :

-  Pour le groupe G1 : A ≈ 1,43 C (mmol / L)

-  Pour le groupe G2 : A ≈ 1,28 C (mmol / L)

-  Avec : A (λ) = ε (λ) . . C

-  ε (λ)  est appelé coefficient d’extinction molaire ou coefficient d’absorption molaire.

-  Il dépend de la nature de l’espèce dissoute et de la longueur d’onde de la radiation utilisée.

-  Il dépend également du solvant et de la température. (mol – 1 . L . cm – 1).

-  Groupe G1 : ε (450)  ≈ 1,43 × 103 mol – 1 . L . cm – 1 

-  ou groupe G2 : ε (450)  ≈ 1,28 × 103 mol – 1. L . cm – 1 

-  Valeur donnée par les tables : 

-  La valeur du coefficient ε dépend de la longueur d’onde λ.

-  Pour λ = 450 nm, ε (450)  = 1,436 x 10 3  mol – 1 . L . cm – 1 

-  Il y a un problème pour le groupe G2, la valeur trouvée pour de ε (λ)  est faible.

 

 

-  Utilisation :

-  La courbe A = f (C) constitue la courbe d’étalonnage de la substance étudiée.

-  Elle permet de déterminer la concentration d’une solution de la substance étudiée.

-  Elle permet donc de doser une espèce chimique colorée.

-  Afin d’augmenter la sensibilité de la méthode, on utilise la longueur d’onde qui correspond au maximum d’absorption de la substance étudiée.

-  Cette méthode est alors beaucoup plus précise que la méthode colorimétrique utilisant une échelle des teintes.

haut

5)- Dosage par étalonnage.

-  Un dosage par étalonnage consiste à déterminer la concentration en espèce chimique dans une solution en comparant une grandeur physique caractéristique de cette solution (par exemple l’absorbance) à celles de solutions étalons.

-  La concentration Cinconnue en espèce colorée d’une solution S se détermine par lecture graphique depuis la courbe d’étalonnage A = f (C) tracée à partir des absorbances de solutions étalons.

-  Étape 1 : on prépare une gamme de solutions de différentes concentrations C connues en espèce colorée. Elles sont préparées  par dilution à partir d’une solution mère.

-  Étape 2 : on mesure l’absorbance des solutions étalons.

-  Étape 3 : on trace la courbe d’étalonnage A = f (C).

-  Étape 4 : on mesure l’absorbance A de la solution S et on détermine graphiquement la concentration Cinconnue de la solution S en espèce colorée.

-  Limite de la méthode :

-  La loi de Beer-Lambert ne peut pas être utilisée pour le solutions trop concentrées.

-  Application :

-  L’absorbance d’une solution de diiode est A = 0,75.

-  En déduire la valeur de la concentration Cinc de cette solution pour la courbe obtenue  par le groupe G1 précédemment.

-  Exploitation avec la courbe du groupe G1 :

-  On repère le point d’ordonnée A = 0,75

-  Puis on recherche l’antécédent de A = 0,75.

 courbe

-  La concentration en diiode de la solution est voisine de :

-  Cinc ≈ 0,52 mmol / L.

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IV- Applications.

1)- QCM :

 

QCM réalisé avec le logiciel QUESTY

La mole. La masse molaire. La quantité de matière.

La concentration en quantité de matière. Le dosage par étalonnage

pour s'auto-évaluer

sous forme de tableau

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2)- Exercices :

Exercices :

DS

1)-  Exercice 03 page 26 : Calculer un nombre de molécules.

2)-  Exercice 16 page 26 : Élaborer un protocole de dilution.

3)-  Exercice 18 page 26 : Compléter des relations.

4)-  Exercice 19 page 26 : Calculer la concentration d’une solution fille.

5)-  Exercice 20 page 26 : Exploiter les résultats d’un dosage.

6)-  Exercice 22 page 27 : étudier une limite d’un dosage spectrophotométrique.

7)-  Exercice 25 page 28 : Capsules de caféine.

8)-  Exercice 27 page 28 : Glycémie à jeun.

9)-  Exercice 30 page 29 : Solution commerciale d’éosine.

10)-  Exercice 31 page 29 : Dilution d’un berlingot d’eau de Javel.

11)-  Exercice 36 page 31 : L’eau oxygénée.

12)-  Exercice 32 page 31 : L’eau de Dakin. DS (50 min)

 

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