| TP Physique N° 04 | Caractère aléatoire du phénomène de désintégration radioactive. Correction | 
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| Programme 2012 : Physique et Chimie Programme 2020 : Physique et Chimie | 
| But : | Montrer le caractère aléatoire de la radioactivité et réaliser un traitement statistique à l’aide d’un tableur. | 
 
| Matériel :    | C.R.A.B, ordinateur avec carte E.S.A.O, source radioactive (césium 137),  logiciel pour le traitement mathématique :
        tableur ou calculatrice. | 
I- Dispositif expérimental.
1)- Schéma :
 
		  
 
		  
 
2)- Principe : Le C.R.A.B : Compteur de radioactivité Alpha et Bêta.
- Le tube est rempli d’un mélange hélium-argon.
- Chaque particule (α ou β) qui traverse la fenêtre de mica ionise le gaz qui devient conducteur entre le fil et le cylindre.
- Il apparaît un micro courant qui est amplifié et détecté.
- C’est ce qui permet de compter les particules.
- Ce dispositif peut détecter jusqu’à 10 6 impulsions par seconde.
- Les impulsions du compteur sont comptées pendant une durée déterminée (on a choisi une seconde).
- On recommence un grand nombre de fois pour mettre en évidence le caractère aléatoire du phénomène de désintégration.
- On réalise 1000 comptages de 1 seconde de durée.
- La source radioactive est placée à 4,5 cm du compteur.
II- Étude préalable.
1)- Écrire les équations des réactions nucléaires qui permettent de justifier l’émission des rayonnements β – et γ.
-    le
  césium 137 est émetteur  
  β
  – :
| 137 55 | Cs | → | 137 56 | Ba | + | 0 – 1 | e | + | γ | 
| Césium | Baryum | Particule β – | |||||||
2)- Préciser ce que compte exactement le détecteur en faisant la distinction entre le nombre X de particules reçues et le nombre de désintégrations dans la source.
- Le comptage des désintégrations radioactives d’un échantillon de césium 137 est effectué à l‘aide d’un compteur Geiger – Müller C.R.A.B.
- (compteur de radioactivité Alpha et Béta).
-    L’échantillon de césium considéré a une activité totale égale à environ 
  3,0  x 10 5  Bq.
- Toutes les particules émises ne sont pas détectées.
- En effet la source de césium rayonne dans toutes les directions de l'espace (les particules sont expulsées dans toutes les directions de l'espace).
- Seules sont détectées les particules qui entrent dans le détecteur par l'ouverture de surface :
- s = π . r 2
-    (r : 
  rayon de la fenêtre d'entrée du détecteur).
  
- Soit N le nombre de particules émises pendant 1 s.
- Ces particules traversent la surface de la sphère de rayon R = 45mm et de surface :
-    S 
  = 4
π 
  . 
  R 
   2
 
 
 
-    Le nombre   
ND 
  de particules détectées est alors tel que :
-     
 
   
-    Dans l’exemple choisi :  
  r = 3,0 mm et 
  R = 45 mm :
-    
    
 
 
   
- Le détecteur ne reçoit qu’une petite quantité du rayonnement émis. D’autre part, l’efficacité du détecteur n’est pas de 100 %.
  Mais on considère que le nombre d’impulsions comptées est proportionnel au
  nombre de particules émises par la source.
-    L’activité de la source étant de l’ordre de 3,0 
  
  x 10 5  Bq.
  
  -     
  
3)- Pour une source donnée, quels sont les paramètres que l’expérimentateur peut modifier et qui influent sur le comptage dans cette expérience ?
-    L’expérimentateur peut intervenir sur la durée du comptage.
-    La distance de la source au détecteur.
-    Il peut placer des écrans de plexiglas, d’aluminium ou de plomb
  entre la source et le détecteur.
  
III- Mode opératoire.
- Placer la source à une distance de 4,5 cm du compteur.
- Ne plus déplacer la source pendant la manipulation.
- Choisir une durée de comptage de 1 s et ne plus la modifier.
- Lancer le comptage en appuyant sur le bouton : ‘’départ comptage’’.
- Noter le nombre d’impulsions enregistrées par le compteur.
IV- Mesures.
- Faire d’abord 50 mesures successives et noter les valeurs.
- Les disposer dans un tableau.
| Nombre xi 
          d’impulsions | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 
| Nombre de fois ni ou l’on a 
		  la valeur  
		  xi | 1 | 0 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 6 | 6 | 8 | 6 | 3 | 6 | 3 | 2 | 1 | 2 | 
- n1 représente la fréquence de l’événement x i.
- Faire ensuite n = 50, n = 200, n = 500…., n = 1000 comptages successifs et noter les valeurs.
- Les disposer dans un tableau du même type.
- Remarque : en mathématique, la grandeur ni est appelée fréquence.
- Remarque : en biologie, la grandeur ni est appelée fréquence absolue.
V- Exploitation des mesures.
1)- Tracé des histogrammes.
- Les différents histogrammes :
 
		  
 
		  
 
            
 
            
- Lorsque le nombre de comptages est petit (50), l’histogramme permet de mettre en évidence la valeur la plus fréquente
-    (  xi 
  =
  15 impulsions), mais la loi normale n’est pas respectée.
- Lorsque le nombre de comptage augmente (n > 200), la loi normale semble bien suivie.
- Pour n = 200, il y a un problème pour xi = 14 impulsions et xi = 19 impulsions.
- Ce problème s’estompe lorsque n > 500.
- Pour 100 Comptages :
- Tableau de valeurs :
| Nombre  d'impulsions  mesurées | Nombre de fois 
			 ou la valeur xi  a été obtenue | 1000  
			Comptages   | 
| xi | ni | ni 
			théo | 
| 5 | 5 | 3,35 | 
| 6 | 7 | 6,34 | 
| 7 | 11 | 11,24 | 
| 8 | 16 | 18,65 | 
| 9 | 22 | 28,98 | 
| 10 | 52 | 42,17 | 
| 11 | 62 | 57,43 | 
| 12 | 72 | 73,23 | 
| 13 | 86 | 87,43 | 
| 14 | 103 | 97,73 | 
| 15 | 110 | 
			102,27 | 
| 16 | 98 | 
			100,21 | 
| 17 | 73 | 91,92 | 
| 18 | 86 | 78,94 | 
| 19 | 70 | 63,48 | 
| 20 | 42 | 47,79 | 
| 21 | 29 | 33,68 | 
| 22 | 27 | 22,23 | 
| 23 | 10 | 13,73 | 
| 24 | 8 | 7,94 | 
| 25 | 5 | 4,30 | 
| 26 | 0 | 2,18 | 
| 27 | 3 | 1,04 | 
| 28 | 1 | 0,46 | 
| 29 | 2 | 0,19 | 
- Graphe associé :
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- Ces histogrammes montrent-ils des valeurs régulièrement réparties autour d’une valeur moyenne ?
-    Qu'en est-il lorsque le nombre de
  comptage augmente ?
-    Quelles sont les valeurs maximales et minimales du nombre de particules
  détectées ?
-    Valeur minimale :  
  xmin
  = 5 et valeur maximale 
  xmax
  = 29.
-    Quelle est la valeur la plus fréquente ?
-    Valeur la plus fréquente :  
  x i 
  =
  15.
-    Si on effectue une mesure supplémentaire peut-on prévoir sa valeur ?
  Discuter.
-    On ne peut pas prévoir la valeur du nombre d’impulsions. Mais on
  peut donner la probabilité pour que  
  x 
  i = 15.
- Lorsque l’on fait un grand nombre de comptage, on s’aperçoit que le phénomène de désintégration est un phénomène purement statistique.
- On ne sait pas quels sont les noyaux qui vont se désintégrer mais on peut dire combien.
-    Un noyau radioactif ne vieilli pas.
2)- Analyse statistique des comptages.
- Réponses :
| Comptage
          :  | 50 | 200 | 500 | 1000 | 
| Variance | 11,064 | 13,324 | 
		  15,039 | 
		  15,180 | 
| Moyenne | 15,340 | 15,175 | 15,054 | 
		  15,190 | 
| Écart-type | 3,326 | 3,650 | 3,878 | 
		  3,8 | 
|   |   |   |   |   | 
| Racine
          (Moy) | 3,917 | 3,896 | 3,880 | 
		  3,897 | 
-    On remarque que lorsque  
n 
  augmente,  
 
 
 
   
-    La probabilité pour que    
   
 est de 68 %.
 
  est de 68 %.
- La radioactivité est un phénomène purement aléatoire.
-    l’écart moyen est donné 
  par la relation :  
 
 
 
- Valeur de l’écart moyen :
| e | 
		  3,10 | 
| 
		  1,25
          e | 
		  3,88 | 
-    Les paramètres de dispersion 
 
σ
et e
 sont
liés entre eux  
σ
≈ 1,25 e.
-  
  
  la
  distribution est pratiquement normale.