Résumé du Cours de chimie de terminale S : Révisions.

   


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Cours de Chimie TS : Révisions.

 

01. Transformations lentes et transformations rapides.

02. Suivi temporel d'une transformation chimique.

03.  Avancement final d'une transformation chimique.

04. Quotient de réaction : constante d'équilibre.

05. Réactions Acido-basiques.

06. Dosages Acido-basiques.

07. Prévision de l'évolution d'un système.

08. Les Piles. 

09. L'électrolyse : une transformation forcée.

10. Réaction d'estérification et d'hydrolyse d'un ester.

11. Contrôle de l'évolution d'une transformation chimique.

12. Catalyse.

Nomenclature en chimie organique

 

01. Transformations lentes et transformations rapides.

a)- Classification cinétique.

-  À l’échelle humaine, on distingue trois catégories de transformations chimiques :

-  Les transformations quasi instantanées : 

-  On dit que la réaction est rapide. Sa durée est inférieure à la seconde.

-  On ne peut pas observer l’évolution de la réaction à l’œil. 

-  C’est le cas de certaines réactions de précipitation. La formation du précipité se fait instantanément.

-  Les transformations lentes :

-  Une réaction est lente si sa durée est de l'ordre de quelques secondes à plusieurs minutes. 

-  On peut observer l'évolution de la réaction.

-  Les transformations extrêmement lentes ou infiniment lentes : 

Une réaction est infiniment lente si sa durée est de l'ordre de plusieurs jours à plusieurs semaines. 

-  On ne peut pas observer l’évolution de la réaction à l’œil.

b)- Les facteurs cinétiques.

- Influence de la concentration des réactifs.

-  La concentration des réactifs est un facteur cinétique.

-  L’avancement temporel d’une réaction augmente généralement avec la concentration des réactifs.

- Influence de la température.

-  La température d’un mélange réactionnel est un facteur cinétique.

-  L’avancement temporel d’une réaction augmente généralement avec la température.

c)- Applications :

- La trempe.

-  Elle désigne le refroidissement brutal d’un milieu réactionnel pour le rendre cinétiquement inerte. 

-  On utilise ce procédé lors de dosages en séances de travaux pratiques pour arrêter la réaction à un instant donné t.

- Conservations des aliments.

-  Pour ralentir les réactions indésirables, on place les aliments au réfrigérateur ou au congélateur.

- Accélération des réactions.

-  Pour accélérer la cuisson des aliments, on utilise des autocuiseurs.

-  En augmentant la température, on diminue le temps de cuisson des aliments.

- Interprétation microscopique des facteurs cinétiques.

-  Les facteurs cinétiques sont : la concentration des réactifs et la température.

-  Une réaction chimique a lieu entre les espèces chimiques A et B si après rencontre dans un solvant, il se forme les espèces chimiques C et D.

-  Au cours de la réaction chimique des liaisons chimiques ont été rompues et de nouvelles liaisons chimiques se sont formées.

-  Pour que la réaction chimique ait lieu entre les espèces chimiques A et B, il faut deux conditions :

-  Il faut que les deux espèces chimiques A et B se rencontrent,

-  Il faut que le choc entre les deux espèces chimiques soit efficace. (Les deux espèces chimiques peuvent se rencontrer et entrer en collision. 

-  Si l'énergie n’est pas suffisante, il ne se passe rien. 

-  Si l’énergie est suffisante, il y a rupture de certaines liaisons chimiques et les espèces chimiques A et B donnent les espèces chimiques C et D.

-  En conséquence, plus la concentration des réactifs et grandes, plus la probabilité de rencontre est grande et plus la transformation est rapide.

-  D’autre part, plus la température est élevée, plus l’énergie cinétique des espèces chimiques sera importante. 

-  Il découle de ceci que le nombre de choc efficace entre les espèces chimiques augmente avec la température. 

-  Une augmentation de la température permet à la transformation chimique de se produire plus vite.

02. Suivi temporel d'une transformation chimique.

a)- Méthode d'analyse chimique :

- Principe : 

-  L’analyse est réalisée sur des échantillons prélevés au milieu réactionnel en évolution.

-  On effectue des prélèvements (10 mL) dont le volume est faible devant celui du milieu réactionnel (200 mL).

-  L’échantillon prélevé est plongé dans de l’eau glacée à la date t (trempe de l’échantillon)

-  On réalise un dosage afin de déterminer la concentration d’une espèce chimique (réactif ou produit).

-  Le choix de la réaction de dosage est très important.

-  Elle doit être rapide, unique et elle doit pouvoir facilement mettre en évidence l’équivalence du dosage.

b)- Temps de demi-réaction.

Le temps de demi-réaction, noté t 1/2,

est la durée au bout de laquelle l’avancement

de la réaction est égal à la moitié de sa valeur finale.

-   L’expérience montre qu’un système siège d’une réaction caractérisée par le temps de réaction t1/2 cesse pratiquement d’évoluer au bout d’une durée de l’ordre de quelques t1/2 (4 à 7 suivant la précision recherchée).

-   Le temps de demi-réaction permet d’évaluer la durée nécessaire à l’achèvement de la transformation chimique étudiée.

c)- Méthode d'analyse physique :

- Mesure de l’absorbance d’une solution par spectrophotométrie. (TP Chimie N° 02).

- Principe.

On utilise le fait que toute solution colorée absorbe la lumière visible (400 nm < λ < 800 nm).

Lorsqu’un faisceau de lumière monochromatique traverse un milieu absorbant, l’intensité lumineuse I du faisceau transmis est inférieure à l’intensité lumineuse I0 du faisceau incident.

Pour évaluer cette diminution, on utilise :

-   La transmittance T :  

-   L’absorbance A :

-   Loi de Beer-Lambert.

-   Définition.

-   L’absorbance d’une solution diluée contenant une espèce colorée est proportionnelle à la concentration (effective) C de cette espèce et à l’épaisseur ℓ (cm) de la solution traversée par le faisceau lumineux. 

-   A (λ) = ε (λ) .   . C

-  ε (λ) est appelé coefficient d’extinction molaire ou coefficient d’absorption molaire.

-   Il dépend de la nature de l’espèce dissoute et de la longueur d’onde de la radiation utilisée.

-   Il dépend également du solvant et de la température. (mol –1.L.cm –1)

- Utilisation de la conductimétrie.

-     Principe.

On mesure la conductance du milieu réactionnel en fonction du temps.

d)- Vitesse volumique de réaction.

- Définition.

La vitesse volumique de réaction v (t) à la date t, est la dérivée par rapport au temps,

-  Du rapport entre l’avancement x de la réaction et le volume V du milieu réactionnel.

-  

-   Lorsque l’on travaille à volume constant, on obtient la relation suivante :

-   Relation :

-   Avancement de la réaction :   x : mol

-   volume du milieu réactionnel : V : L

-   Vitesse volumique de réaction : v (t) : mol / L / s

- Détermination graphique de la vitesse volumique.

-   On travaille sur la réaction entre l’eau oxygénée et les ions iodure. 

-   Sachant que , on utilise le graphe   [I2] = f (t)

-   (Exemple : TP Chimie N° 02)

-   La vitesse volumique de la réaction à la date t1 est égale au coefficient directeur de la tangente à la courbe C au point M1 d’abscisse t1.

-   Déterminer la vitesse volumique de réaction à t = 0 et à t = t1/2.

Détermination graphique de la vitesse volumique

d'une réaction à un instant donné :

On trace les tangentes à la courbe aux points considérés

et on calcule la valeur du coefficient directeur de chaque droite tracée.

-   Vitesse volumique de la réaction à t = 0 :  

-  

-   Vitesse volumique de la réaction à  t = t1/2 :

- Évolution de la vitesse en fonction du temps.

-   La vitesse d’une transformation chimique est maximale à l’instant initial.

-   Elle décroît ensuite et s’annule lorsque la réaction est terminée.

-   Les réactifs sont consommés au fur et à mesure que la réaction se poursuit.

-   Comme la concentration des réactifs est un facteur cinétique, la diminution de la concentration des réactifs entraîne la diminution de la vitesse.

-   Elle s’annule si le réactif limitant à totalement disparue.

03.  Avancement final d'une transformation chimique.

a)- Définition et mesure du pH.

-   On admet, pour les solutions diluées,  C 2,0 x 10 –2 mol / L, les relations suivantes : pH = – log [ H3O+ ]

-   pH = – log [ H3O+ ]      cette relation est équivalente à      [ H3O+ ] = 10 pH mol / L

- Mesure du pH.

-     Les indicateurs colorés et le papier pH.

-     Le pH-mètre.

- La mesure et sa précision. 

-   Dans les conditions habituelles, au lycée, on peut mesurer un pH, au mieux, à 0,05 unité près (Le plus souvent à 0,1 unité près).

-   Conséquence :

-   Une mesure de pH effectuée à 0,05 unité près conduit à une valeur de la concentration en ion oxonium [H3O+] connue à 11,5 % près.

-   Une simple mesure de pH ne peut donner une concentration avec précision.

-   Il faut limiter le nombre de chiffres significatifs pour représenter une concentration déduite de la valeur du pH.

-   Toute concentration déduite de la valeur du pH sera exprimée avec 2 chiffres significatifs au maximum.

b)- Les réactions acido-basiques.

- Notion d’acide et de base selon Bronsted.

-   Un acide est une espèce chimique capable de céder au moins un proton H +

-        On écrit : AH  =  H+  +  A

-   Une base est une espèce chimique capable de capter au moins un proton  

-        On écrit :  A H+  =  AH 

- Couples acide / base.

-   L’espèce chimique  A donne l’acide AH en captant un proton H+.

-   On dit que A  est la base conjuguée de l’acide AH.

-   On parle du couple acide /  base : AH / A .

- réactions acido-basiques.

-   Une réaction acido-basique consiste à un transfert d'un proton entre l’acide A1H d’un couple sur la base A2 d’un autre couple.

-   Couple acide / base 1 : A1H    =  H +  +   A1

-   Couple acide / base 2  : A2H    =  H +  +   A2

-   Équation de la réaction : On se place dans le cas ou l’acide A1H  réagit sur la base A2

A1H     +     A2  →   A1       +    A2H

-   cette réaction met en jeu les couples acide / base suivants : A1H / A1 et  A2H / A2

c)- Transformation totale ou équilibre chimique. (En relation avec le TP Chimie N° 03)

 -     Avancement maximal de la réaction xmax

-     Avancement final de la réaction xf

- Taux d’avancement d’une réaction.

-   Une transformation chimique n’est pas toujours totale. 

-   Dans ce cas, aucun des réactifs n’a totalement disparu lorsque le système cesse d’évoluer. 

-   L’avancement final est inférieur à l’avancement maximal.

-   Pour pouvoir rendre compte de ce phénomène, on définit une nouvelle grandeur : le taux d’avancement d’une réaction.

-   Le taux d’avancement d’une réaction, noté τ,  est le rapport entre son avancement final et son avancement maximal.

-    

-   Si τ = 0, la réaction n’a pas lieu.

Si τ = 1, la réaction est totale et si 0 < τ < 1, la réaction conduit à un équilibre chimique.

-   On peut exprimer cette grandeur en pourcentage

-   Le taux d’avancement final dépend de la nature et de la concentration de l’acide.

- Les réactions conduisant à une transformation totale.

-   Une transformation est dite totale si l’avancement final de la réaction est égal à son avancement maximal : xf = xmax

-   On la note avec une simple flèche : A    +    B        C    +    D

-   À l’état final, le réactif limitant est entièrement consommé.

-   La réaction inverse n’a pas lieu.

-   Le taux d’avancement de la réaction est égal à 1 :

- Les réactions conduisant à un équilibre chimique.

-   Une transformation mène à un équilibre chimique si l’avancement final de la réaction est inférieur à son avancement maximal :

 xf < xmax.

-   On note l'équation de la réaction avec le signe (=).

-   On écrit :  A    +    B    =    C    +    D.

-   les réactifs et les produits coexistent à l’état final. Le système est alors dans son état d’équilibre chimique.

-   Les deux réactions se produisent simultanément et annulent leurs effets.

-   L’avancement final de la réaction peut être modifié par l’ajout d’un réactif ou d’un produit de la réaction. 

-   On dit dans ce cas que l’on déplace l’équilibre.

-   Le taux d’avancement de la réaction est inférieur à 1 :

-  

04. Quotient de réaction : constante d'équilibre.

  a)- Le quotient de réaction.

-         Définition.

-   Étudions la réaction suivante : 

a . A (aq)     +   b . B (aq)       =  c . C (aq)      +  d . D (aq) 

-   Le quotient de réaction, noté Qr, pour cette réaction dans un état donné du système s’écrit :

-        

-   La valeur du coefficient de réaction s’exprime par un nombre sans unité.

-   Par convention, l’eau, en tant que solvant, n’intervient pas dans l’écriture de l’expression de Qr

-   (même s’il intervient dans l’équation de la réaction).

-   L’expression du quotient de réaction dépend du sens d’écriture de l’équation de la réaction.

-   Les quotients des réactions inverses sont inverse l’un de l’autre.

-   Les espèces chimiques solides n’apparaissent pas dans l’expression du quotient des réactions.

b)- Constante d’équilibre..

-      Quotient de réaction dans l’état d’équilibre.

-   Dans l’état d’équilibre d’un système, le quotient de réaction Qr,eq prend une valeur qui ne dépend pas de l’état initial. 

-   A valeur de Qr,eq est indépendante de la composition initiale.

-   A chaque équation de réaction est associée une constante appelée constante d’équilibre notée K.

-   Cette constante dépend de la température.

-   Dans l’état d’équilibre : : Qr,eq  = K.

-   Si on considère la réaction chimique d’équation : 

a . A (aq)     +   b . B (aq)       =  c . C (aq)      +  d . D (aq)

-   Elle possède une constante d’équilibre donnée par l’expression :

-         

-   K s’exprime sans unité.

c)- Taux d’avancement final.

-   Conclusion : Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de sa constante d’équilibre.

-   A même concentration, c’est l’acide de plus grande constante d’équilibre dont le taux d’avancement final est le plus grand.

-   Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de l’état initial du système. 

-   Il est d’autant plus grand que la concentration en soluté apporté est faible.

05. Réactions Acido-basiques.

a)- Produit ionique de l’eau.

H2O (ℓ)  +   H2O (ℓ)   =  H3O+ (aq)  + HO(aq)  (1)

-   La réaction (1) est appelée autoprotolyse de l’eau.

-   La constante d’équilibre associée à l’équation d’autoprotolyse de l’eau, notée Ke est appelée produit ionique de l’eau. 

-   Ke = [H3O+]eq.[HO ]eq

-   A 25 °C, K e 1,0 × 10 – 14.

-   La valeur du produit ionique de l’eau dépend de la température.

-   Elle croît avec la température.

-   Remarque : pour des raisons de commodité, on utilise le pK e.

-   pK e = log K e =>  K e = 10 pKe  à 25 °C, pK e 14.

-   Les solutions aqueuses et le produit ionique de l’eau.

-   Dans toutes les solutions aqueuses, le produit ionique de l’eau vaut :  Ke = [H3O+]eq.[HO ]eq

-   En utilisant le pK e, on peut écrire :

-   pKe = - log [H3O+]eq log [HO ]eq

-   p Ke = pH log [HO ]eq

-  pH  = p Ke + log [HO ]eq

-   Ke est indépendant de la présence et de la nature des substances dissoutes.

-   Ke ne dépend que de la température de la solution.

b)- Solutions neutre, acide, basique.

-   Une solution neutre contient autant d'ions oxonium que d'ions hydroxyde.

-  

-   À 25° C, pKe = 14 et pH = 7 pour les solutions neutres.

-   Une solution acide  contient plus d'ions oxonium que d'ions hydroxyde

-  

-   À 25° C, pKe = 14 et pH < 7 pour les solutions acides.

-   Une solution basique  contient plus d'ions hydroxyde que d'ions oxonium.

-  

-   À 25° C, pKe = 14 et pH > 7 pour les solutions basiques.

c)- Constante d’acidité KA.

-  Définition.

-   L’équation de la réaction entre un acide AH et l’eau s’écrit : 

AH (aq)  +  H2O (aq)   =    A (aq) +    H3O+(aq)

-   cette réaction fait intervenir les couples acide / base suivants : AH (aq) / A (aq)  et  H3O+(aq) / H2O (aq)

-   La constante d’équilibre associée à cette réaction est appelée constante d’acidité notée K A.

-   Expression :  constante d’acidité du couple : AH (aq) / A (aq)

-   Remarque 1 : La constante d’acidité dépend de la température.

-   Remarque 2 : On peut utiliser le pKA.  

-   pK A = log K A =>  K A = 10 pKA

-   D’autre part :

-    

-   généralisation : Pour tout couple Acide / Base, noté A / B tel que :

A (aq)  H2O (aq)    =    B (aq)        +   H3O+(aq)

Acide                Base conjuguée

-  

d)- Comportement des acides et des bases en solution aqueuse.

-   Pour des solutions aqueuses d’acides de mêmes concentrations :

-   Le pH est d’autant plus faible que le KA est grand ou le pKA petit.

-   Le taux d’avancement est d’autant plus grand que le KA est grand ou le pKA petit.

-   L’acide est d’autant plus dissocié que le KA est grand ou le pKA petit.

 

-   Pour des solutions aqueuses de bases de mêmes concentrations :

-   Le pH est d’autant plus élevé que le KA est petit ou le pKA grand.

-   Le taux d’avancement est d’autant plus grand que le KA est petit ou le pKA grand.

-   La base est d’autant plus dissociée que le KA est petit ou le pKA grand.

e)- Constante d’équilibre K des réactions acido-basiques.

- Relation entre K et les constantes d’acidité des couples acide / base.

-   Considérons la réaction entre l’acide A1H et la base  A2 .

-   Équation de la réaction  : 

A1H     +     A2–     =     A1       +    A2H

  -   Cette réaction met en jeu les couples  : A1H / A1 et  A2H / A2

-   A chaque couple est associé une constante d’acidité :

-  

-  

-   La réaction entre l’acide A1H et la base A2 est caractérisée par une constante d’équilibre K :

-  

-   On peut exprimer K en fonction de KA1 et KA2.

-  

-  

-  

-   La constante d’équilibre de la réaction dépend des constantes d’acidité des couples acide / base mis en jeu.

-   L’ordre de grandeur de la constante d’équilibre K d’une réaction chimique

permet de savoir si la transformation chimique est totale, équilibrée ou très limitée.

-   Si K 104  la transformation chimique est quasi totale. 

-   Si K 1 la transformation chimique est équilibrée.

-   Si K 10  4  la transformation chimique est très limitée.

f)- Diagramme de distribution et domaines de prédominance.

- Cas général.

-   La relation :

-  

-   qui découle de la réaction :       

A (aq)  H2O (aq)    =    B (aq)        +   H3O+(aq)

Acide                Base conjuguée

-   Permet de considérer trois cas :

-   Premier cas : si  

-  

-   L'acide est la base conjuguée ont la même concentration.

-   Deuxième cas : si

-    

-   La base B  est l'espèce prédominante

-   Troisième cas : si

-    

-   L’acide A est l’espèce prédominante.

-   Exemple : couple CH3COOH / CH3COO

-   représentation sur un axe horizontal : couple AH / A.

06. Dosages Acido-basiques.

a)- Évolution du pH lors de l’addition d’une base à un acide. (TP chimie N° 06)

- Réaction entre l’acide chlorhydrique et la soude.

à un volume VA = 10 mL d’acide chlorhydrique de concentration CA = 1,0 × 10 –1 mol / L,

on ajoute progressivement de la soude (solution aqueuse d’hydroxyde de sodium) de concentration

CB = 1,0 × 10 –1 mol / L.

On mesure le pH de la solution initiale et le pH de la solution obtenue après chaque ajout de soude.

on trace le graphe : pH = f (VB).

-   Le pH augmente lors de l’addition d’un volume VB de soude.

-   Partie AB de la courbe : au départ, le pH est faible.

-  Il augmente d’abord lentement car l’acide est en excès par rapport à la base.

-  La base est le réactif limitant.

-   Partie BC de la courbe : le pH augmente d’autant plus que l’excès d’acide se réduit.

-  On observe un saut de pH de plusieurs unités.

-  Ce saut de pH provient du changement de réactif limitant.

-  On est aux alentours de l’équivalence.

-  Dans la partie BC, la courbe change de concavité, elle possède un point d’inflexion E.

-  Ce point particulier est appelé point d’équivalence, noté E. En ce point, on change de réactif limitant.

-  On passe d’un excès d’acide à un excès de base.

-   Partie CD de la courbe : dans cette zone, l’acide est le réactif limitant et la base est le réactif en excès.

-  Cet excès impose un pH dont la valeur est élevée.

-  Le pH augmente à nouveau lentement puis se stabilise.

- Équivalence :

-     Définition :

-   il y a équivalence lorsque les réactifs ont été mélangés dans les proportions stœchiométriques de la réaction.

-     Le point d’équivalence E :

-   Le point d’équivalence est le point d’inflexion de la courbe pH = f (VB).

-   Au point d’équivalence, on change de réactif limitant et la courbe change de concavité.

-   Le point d’équivalence est caractérisé par ses coordonnées : pHE et VBE.

-     Influence de la dilution.

-   La dilution de l’acide et de la base dans les mêmes proportions ne change pas le volume de base versée à l’équivalence (VBE).

-  La dilution influe sur le saut de pH. L’amplitude du saut de pH diminue lorsque l’on dilue.

b)- Repérage du point d’équivalence E.

- Détermination graphique de VBE.

-     Méthode des tangentes.

-   elle permet par une méthode graphique de déterminer les coordonnées du point d'équivalence E.

-   On trace deux tangentes à la courbe pH = f (VB), parallèles et situées de part et d'autre du point d'équivalence (point d'inflexion de la courbe) et suffisamment proche de l'équivalence.

-   On trace ensuite la parallèle à ces deux tangentes, équidistantes de celles-ci.

-   Son point d'intersection avec la courbe définit le point d'équivalence E.

-     Méthode de la fonction dérivée.

-   Pour repérer le point d’équivalence E, on peut tracer la courbe représentant le coefficient directeur a de la tangente à la courbe pH = f (VB).

-  Le coefficient a est défini par la relation :

-  

-   L’abscisse VBE du point d’équivalence E est l’abscisse de l’extremum de la courbe représentant  en fonction de VB.

- Détermination de VBE à l’aide d’un indicateur coloré.

-   C’est le principe du dosage colorimétrique.

-   Ce sont des indicateurs dont la teinte dépend du pH de la solution. Ils possèdent une zone de virage.

-   Un indicateur coloré convient pour un dosage acido-basique si sa zone de virage contient la valeur du  pH à l’équivalence.

-   L’indicateur est convenablement choisi si l’ajout d’une seule goutte de solution titrante s’accompagne à la fois du passage par l’équivalence et d’un changement de couleur de l’indicateur.

3)- Détermination d’une concentration inconnue.

-   Un dosage consiste à déterminer la concentration d’une solution à l’aide d’une réaction avec une solution titrée.

-   Lorsque l’on dose un acide à l’aide d’une base, il se produit la réaction suivante entre deux couples acide / base :

-   HA / A   et BH+ / B :  

HA    +   B      =    A   +   BH+

-   On connaît :

Acide  HA

Concentration

CA

Volume d'acide :

VA

 

Solution titrante : Base B

Concentration

CB =  ?

Volume de base

VBE = ?

-   On détermine la valeur de VBE , à l’aide d’une méthode graphique ou à l’aide d’un indicateur coloré.

-   Par définition, à l’équivalence, l’acide et la base ont été mélangés dans les proportions stœchiométriques de la réaction.

-   En conséquence, à l’équivalence, la quantité de matière d’acide apporté est égale à la quantité matière de base apportée :

-   nA =   nBE

-   CA VA  CB . VBE

-   Cette dernière relation permet de calculer la concentration inconnue.

CB =  

CA . 

VA 


VBE

C)- Caractéristiques de la réaction de titrage acido-basique.

-   La réaction d’un acide de pK A inférieur à 0 sur une base d’un couple de pK A supérieur à 14 a pour équation :

-   H3O+(aq)   +    HO (aq)      2 H2O (ℓ) 

-   À 25 °C, le pH à l’équivalence pHE = 7.

 

-   La réaction d’un acide de pK A supérieur à 0 sur une base d’un couple de pK A supérieur à 14 a pour équation :

-      HA(aq)   +    HO(aq)       A(aq)     +     H2O (ℓ) 

-   À 25 °C, le pH à l’équivalence pHE > 7.

07. Prévision de l'évolution d'un système.

a)- Critère d’évolution spontanée d’un système.

- Premier cas : Si le quotient de réaction initial Q r, i est égal à la constante d’équilibre K, soit Q r, i = K,

- le système est déjà à l’équilibre. Il n’évolue pas.

- Deuxième cas : Si le quotient de réaction initial Q r, i est inférieur à la constante d’équilibre K, soit Q r, i < K,

- le système chimique évolue spontanément vers un état d’équilibre.

- Il évolue dans le sens direct de l’écriture de l’équation de la réaction.

- Troisième cas : Si le quotient de réaction initial Q r, i est supérieur à la constante d’équilibre K, soit Q r, i > K,

- le système chimique évolue spontanément vers un état d’équilibre.

- Il évolue dans le sens inverse de l’écriture de l’équation de la réaction.

- Ce critère d’évolution permet de prévoir le sens d’évolution spontanée du système connaissant sa composition initiale.

- Ce critère ne tient pas compte de l’aspect cinétique de la réaction.

b)- Exemples : 

-   Il faut écrire l'équation de la transformation chimique et calculer le quotient de réaction à l'état initial. 

-   Comparer sa valeur à celle de la constante de la réaction ainsi écrite.

-   Puis on indique le sens d'évolution de la transformation écrite. 

08. Les Piles.

a)- Constitution d’une pile et fonctionnement d’une pile.(TP Chimie N° 08).

- Constitution d’une pile.

- Deux compartiments distincts contenant chacun un couple Ox / Red du type Mn+ (aq) / M (s)

et reliés par un pont électrochimique (ou pont salin) constituent un générateur électrochimique appelé pile.

- L’ensemble constitué par une plaque de métal M 

plongeant dans une solution contenant des cations Mn+ constitue une demi-pile.

- La plaque de métal est appelée aussi électrode.

Les transferts d’électrons se produisent à la surface de l’électrode.

- Écriture conventionnelle :

- Force électrochimique d’une pile.

- Pour mesurer la f.é.m. d’une pile ou d’un générateur, on utilise un voltmètre électronique.

- Un voltmètre électronique possède une grande résistance interne. 

- En conséquence, lors de la mesure, la pile débite un courant d’intensité très faible. 

- La tension mesurée est sensiblement égale à la force électromotrice de la pile.

- Fonctionnement d’une pile.

- Le fonctionnement de la pile se déduit de la mesure de la f.é.m. ou du sens de déplacement du courant.

- Exemple : Lorsque l’on mesure la f.é.m. de la pile zinc – cuivre, on trouve :

- U = ( VCu    VZn) E Cu-Zn 1,1 V

- Cette f.é.m. est positive.

- Lors du fonctionnement de la pile Zinc – cuivre, le courant circule,

- à l’extérieur de la pile du pôle positif (électrode de cuivre)vers le pôle négatif (électrode de zinc).

- En conséquence, les électrons, responsables du passage du courant dans le circuit extérieur

- (circuit électrique), se déplacent de l’électrode de zinc ()vers l’électrode de cuivre (+).

- À l’électrode de zinc se produit une réaction qui cède des électrons, c’est une oxydation :

- (c'est l'Anode)

  Zn (s) =   Zn2+(aq)    +   2 e  

- à l’électrode de cuivre se produit une réaction qui consomme des électrons, c’est une réduction :

- (c'est la Cathode)

  Cu2+(aq)    +   2 e   = Cu (s) 

- à l’intérieur de la pile (pont salin et solutions),

- le courant électrique est dû à une double migration

des ions positifs et négatifs se déplaçant en sens inverse.

- Les cations se déplacent dans le sens du courant et les anions dans le sens inverse.

- Lorsque la pile fonctionne :

- La demi-pile  Cu2+ / Cu consomme des ions cuivre II : leur concentration diminue.

- La demi-plie  Zn2+ / Zn forme des ions zinc II : leur concentration augmente.

- L’électroneutralité de chaque solution est maintenue grâce à la circulation des ions dans le pont salin.

- Évolution spontanée d’une pile.

- Le critère d’évolution permet de prévoir le sens d’évolution spontanée d’une pile.

- En fonctionnement, une pile est un système hors d’équilibre.

- Le critère d’évolution spontanée permet de déterminer le sens de déplacement des porteurs de charge dans une pile. 

- La connaissance du quotient de réaction dans l’état initial et de la constante d’équilibre de la réaction associée permet de connaître l’évolution spontanée du système chimique.

- Remarque : une pile usée est une pile qui a atteint son état d’équilibre, elle ne peut plus débiter du courant.

- Si Q r = K I eq = O.

b)- Quantité d’électricité fournie.

- Définition.

- La quantité d’électricité mise en jeu au cours du fonctionnement d’une pile est égale à la valeur absolue de la charge totale des électrons échangés.

On écrit :

Q = n (e ) . F 

La quantité d’électricité mise en jeu au cours du fonctionnement d’une pile

est égale à la valeur absolue de la charge totale des électrons échangés.

- La valeur absolue de la charge d’une mole d’électrons définit le faraday de symbole F .

1 F  = | NA . ( e) | 96500 C / mol

- Q quantité d’électricité : grandeur positive : coulomb C

- n (e) quantité de matière d’électrons échangés : mol.

- Quantité d’électricité débitée par une pile.

- Une pile débitant un courant d’intensité constante I, pendant la durée Δt, fait circuler une quantité d’électricité Q telle que :

Q = I . Δt

Q quantité délectricité en coulomb (C)

I intensité du courant continu en ampère (A)

Δt durée en seconde (s)

- Capacité d’une pile.

- La capacité C d’une pile est la quantité d’électricité maximale qu’elle peut fournir avant d’être usée.

- De façon générale, une pile est usée lorsque le réactif limitant a été complètement consommé.

- C = Q max = I . Δt

- La capacité en ampère.heure : A.h :  1 A.h = 3600 C.

09. L'électrolyse : une transformation forcée.

a)- Une transformation forcée.

Expérience : électrolyse d’une solution aqueuse de bromure de cuivre II

Interprétation :

-   Le générateur impose le sens du courant dans le circuit.

-   Le courant sort de la borne positive du générateur.

-   Dans les électrons et les fils conducteurs, les porteurs de charge sont les électrons qui se déplacent dans le sens inverse du courant.

-   Dans la solution aqueuse de bromure de cuivre II,

-  les ions cuivre II, Cu2+, se déplacent dans le sens du courant

-  Et les ions bromure, Br, se déplacent dans le sens inverse du sens du courant (sens de déplacement des électrons).

-   Le dépôt rougeâtre qui apparaît à l’électrode reliée à la borne négative du générateur est constitué de cuivre métal. 

-  Il se produit la réduction suivante :

-   Cu2+(aq)  +  2  e   =    Cu (s)    

-  La réduction se produit à la cathode.

-   Le jaunissement de la solution au niveau de l’électrode reliée à la borne positive est provoqué par la formation de dibrome. 

-   Il se produit l’oxydation suivante :

-   Br (aq)  =     2  e   +    Br 2 (aq)   

-  L’oxydation se produit à l’anode.

-  Le sens de cette réaction est le sens inverse du sens d’évolution spontanée : c’est une réaction forcée. 

-  Elle a lieu grâce à l’énergie électrique fournie par le générateur.

-   Cette réaction forcée, appelée électrolyse, n’a lieu que si le générateur apporte de l’énergie électrique sinon, elle cesse.

-   L’électrolyse est une réaction endoénergétique

-   L’électrode à laquelle se produit l’oxydation est appelée anode (reliée à la borne positive du générateur)

-   L’électrode à laquelle se produit la réduction est appelée cathode (reliée à la borne négative du générateur).

b)- Étude quantitative d’une électrolyse.

Quantité d’électricité mise en jeu lors d’une électrolyse.

-   Un générateur débitant un courant d’intensité constante I, pendant la durée Δt, de l’électrolyse fait circuler une quantité d’électricité Q telle que :

Q = I . Δt

Q quantité délectricité en coulomb (C)

I intensité du courant continu en ampère (A)

Δt durée en seconde (s)

relation entre quantités de matière, intensité et durée de l’électrolyse.

-   On écrit :

On écrit :

Q = n (e ) . F 

La quantité d’électricité mise en jeu au cours de l'électrolyse

est égale à la valeur absolue de la charge totale des électrons échangés.

-   La valeur absolue de la charge d’une mole d’électrons définit le faraday de symbole F.

1 F  = | NA . (– e) | 96500 C / mol

-   Q quantité d’électricité mise en jeu : grandeur positive : coulomb C

-   n(e ) quantité de matière d’électrons échangés : mol.

10. Réaction d'estérification et d'hydrolyse d'un ester.

a)- Les Esters.

Groupe caractéristique.

-   Ils possèdent le groupe caractéristique suivant :

groupe caractéristique

Formule développée

Autre formulation

-   Le groupement R peut désigner une chaîne carbonée ou un atome d’hydrogène. Alors que R’ désigne nécessairement une chaîne carbonée.

Nomenclature.

-   Le nom de l’ester comporte deux termes :

-   Le premier, qui se termine en oate, désigne la chaîne principale provenant de l’acide carboxylique.

-   Le second, qui se termine en yle, est le nom du groupe alkyle provenant de l’alcool.

Réaction d’estérification.

-   Les esters dérivent des acides carboxyliques par remplacement de leur groupement OH par un groupe OR provenant d’un alcool.

-   équation de la réaction :

RCOOH

+

R'OH

=

RCOOR'

+

H2O

Acide carboxylique

 

Alcool

 

Ester

 

Eau

-   C’est la réaction d’estérification.

Propriétés de la réaction d’estérification.

-   La réaction d’estérification est une réaction lente, limitée et athermique

b)- La réaction d’hydrolyse d’un ester.

Équation de la réaction.

-   L’eau hydrolyse tout ester pour donner un acide carboxylique et un alcool.

+

H2O

=

+

R' OH

Ester

 

Eau

 

Acide carboxylique

 

Alcool

-   La réaction d’hydrolyse d’un ester est la réaction inverse de l’estérification.

Propriétés de la réaction d’hydrolyse d’un ester.

-   La réaction d’hydrolyse d’un ester est une réaction lente, limitée et athermique.

c)- L’équilibre d’estérification et d’hydrolyse d’un ester

L’état d’équilibre.

-   La réaction d’estérification est une réaction lente, limitée et athermique. 

-   Il en est de même de la réaction d’hydrolyse.

-   Les réactions d’estérification et d’hydrolyse d’un ester sont des réactions inverses se produisant dans les mêmes conditions expérimentales. 

-  L’état final obtenu est le même que l’on parte d’un mélange équimolaire d’acide carboxylique et d’alcool ou d’ester et d’eau.

-   Dans l’état final, les proportions des différents composés n’évoluent plus au cours du temps. 

-  On est en présence d’un état d’équilibre. C’est un équilibre chimique dynamique. 

-  Les vitesses des deux réactions inverses sont égales et annulent ainsi leurs effets.

2)- Constante l’équilibre.

RCOOH

+

R'OH

=

RCOOR'

+

H2O

Acide carboxylique

 

Alcool

 

Ester

 

Eau

-   Pour simplifier, on peut écrire :

-  

-   Cette constante peut se réécrire en notant V le volume du système :

-  

Rendement  d’une réaction.

-   Le rendement d’une réaction est le rapport entre la quantité de produit formé et celle qui aurait été obtenue si la réaction avait été totale.

τ

Quantité de produit formé  

 

 


 

 

Quantité de produit obtenu pour une réaction totale

 

 

-   Le rendement de l’estérification dépend de la classe de l’alcool utilisé. Pour des mélanges équimolaires, le rendement est de :

-   67 % pour un alcool primaire

-   60 % pour un alcool secondaire

-   5 % pour un alcool tertiaire.

d)- Contrôle d’évolution de l’équilibre.

Influence de la température.

-   La température est un facteur cinétique. 

-  Une élévation de la température du mélange réactionnel permet d’accélérer aussi bien la réaction d’estérification que la réaction d’hydrolyse. 

-  La température est sans effet sur la limite de l’équilibre. 

-  Elle ne modifie pas l’état d’équilibre elle permet seulement de l’atteindre plus vite. 

-  On est en présence d’une réaction athermique.

La catalyse.

-   Les ions oxonium catalysent aussi bien la réaction d’estérification que la réaction d’hydrolyse. 

-  Le catalyseur n’intervient pas sur la limite de la réaction.

-   Un catalyseur est un corps qui augmente la vitesse d’une réaction chimique sans apparaître dans le bilan de la réaction.

Déplacement d’équilibre.

-   le rendement est défini par rapport au réactif limitant.

-   On peut  améliorer le rendement d’une réaction limitée en ajoutant :

-   Un excès de l’un des réactifs de la réaction,

-   Ou en éliminant d’un des produits de la réactions.

11. Contrôle de l'évolution d'une transformation chimique.

a)- Synthèse totale et rapide d’un ester.

Généralisation.

-   La réaction d’un anhydride d’acide avec un alcool (ou un phénol) donne un ester selon une réaction :

-   assez rapide et totale. L’avancement final est égal à l’avancement maximal.

-   Un anhydride d’acide est nettement plus réactif que l’acide correspondant.

-   Équation de la réaction :

b)- Contrôle chimique de l’évolution de la réaction d’hydrolyse d’un ester.

L’hydrolyse basique.

-   La réaction d’hydrolyse d’un ester est une réaction limitée.

-   Pour la rendre totale, une méthode consiste à neutraliser l’acide carboxylique formé au moyen d’une base comme la soude.

-   On réalise de ce fait une hydrolyse basique ou saponification.

-   Une hydrolyse basique ou saponification correspond à l’action des ions hydroxyde HO  en solution aqueuse sur un ester.

-   Il se forme un alcool et un ion carboxylate.

-   Équation de la réaction d’hydrolyse basique (saponification) :

-   Caractéristiques de la réaction : c’est une réaction lente mais totale.

Applications.

-   La réaction de saponification étant totale, elle est utilisée industriellement pour préparer :

-   Des alcools et après acidification du milieu, des acides carboxyliques.

-   Exemple : hydrolyse basique du benzoate d’éthyle. 

-   On peut préparer l’acide benzoïque : 

-   Il faut ajouter de l’acide chlorhydrique à la solution et l’acide benzoïque précipite en milieu acide ( pKA = 4,2)

c)- Les savons : des produits de la saponification.

Introduction et Historique.

-   Le mot saponification vient du latin sapo qui signifie «savon ».

-   C’est l’une des plus vieilles réactions chimiques connues.

-   Ce n’est que vers 1815 que Michel Eugène CHEVREUL (1786-1889) prouve la nature chimique exacte des corps gras.

-   Il décrit ses travaux dans l’ouvrage paru en 1823 : Recherche chimique sur les corps gras d’origine animale.

Composition d'un corps gras.

-   Un corps gras est un triester d'acide gras et du glycérol. Les corps gras sont encore appelés triglycérides.

-   Le glycérol est un trialcool : le propan-1, 2, 3 -triol.

-   Un acide gras est un acide carboxylique à chaîne linéaire, saturée ou non, possédant en général un nombre pair d'atomes de carbone, entre 4 et 22.

Synthèse d’un savon.

-    Un savon s’obtient par hydrolyse basique d’un corps gras avec une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium ou de potassium.

-   Avec la soude : on obtient un savon dur type savon de Marseille.

-   Avec la potasse : on obtient un savon mou, type savon noir.

-   La saponification est une réaction lente mais totale.

-   Une température élevée et un excès de base forte permettent d’augmenter la vitesse de cette transformation.

-   Équation de la réaction :

-   Le glycérol est un sous produit de la saponification. On peut le récupérer par distillation.

-   Le relargage permet de récupérer le savon. 

-   Le relargage consiste à verser le mélange réactionnel dans une solution saturée de chlorure de sodium. 

-   Le savon précipite.

d)- Propriétés des savons.

Structure d’un savon.

-   Un savon est un mélange de carboxylate de sodium ou de potassium. 

-   On peut donner la formule générale suivante : (RCOO  +  Na+) ou (RCOO  +  K+).

-   Le groupe carboxylate est hydrophile (il s’entoure de molécules d’eau polaire),

il est lipophobe car il n’a pas d’affinité pour les chaînes carbonées présentes dans les graisses.

-   La chaîne carbonée R  est hydrophobe car elle n’est pas polaire,

mais elle est lipophile car elle a beaucoup d’affinité pour les chaînes carbonées.

-   Les ions carboxylates possèdent :        

-   une extrémité hydrophile     COO        tête hydrophile

-   une extrémité lipophile        R                queue hydrophobe

-   Ce sont des espèces amphiphiles.

Représentation :

 .

Solubilité des savons.

-   Les savons sont peu solubles dans l'eau :

 

Eau 

 

(RCOO Na) (s)

=

RCOO (aq)Na+(aq)

-   Une solution aqueuse de savon est basique du fait de la présence de l'ion carboxylate RCOO (aq).

-   En milieu acide, l'acide carboxylique : RCOOH précipite. Un milieu acide est défavorable à l'action d'un savon.

-   En présence d'ions calcium et magnésium, il y a précipitation de carboxylate de calcium et de magnésium.

2 RCOO (aq)Ca2+(aq

=

(RCOO)2 Ca (s)

 

2 RCOO (aq)Mg2+(aq

=

(RCOO)2 Mg (s)

-   Les eaux dures qui contiennent des ions calcium et magnésium sont défavorables à l'action d'un savon.

Mode d'action des savons.

-   Dans l’eau les particules de savon se regroupent sous forme de micelles.

-   Les parties hydrophobes (R un radical alkyle) qui fuient l’eau se rassemblent entre elles.

-   Elles sont solubilisées grâce à l’affinité pour l’eau des extrémités hydrophiles (le groupe carboxylate).

-   Les parties hydrophobes sont solubles dans les huiles et les graisses constituant la saleté du linge.

-   Ainsi les particules savonneuses peuvent s’enfoncer dans les tâches organiques et les retirer du tissu.

-   Les gouttelettes d’huile se retrouvent enfermées dans un film polaire soluble dans l’eau.

-   Les micelles chargées négativement vont se repousser et se retrouver dispersées et forment une émulsion.

-   Le savon donne naissance à une mousse qui entraîne les particules mouillées.

-   En s’interposant entre le tissu et la saleté, en détruisant son adhérence, un savon abaisse les tensions superficielles. 

-   C'est un agent tensioactif.

-   Les savons ont de ce fait des propriétés :

-   Mouillantes

-   Émulsifiantes

-   Moussantes.

-   Ce sont de bons détergents.

12. Catalyse.

a)- Le phénomène de catalyse.

Définitions.

-   Le catalyseur :

-   Un catalyseur est une substance qui accélère une réaction sans entrer dans le bilan de la réaction et sans modifier l’état final du système.

-   Remarques :

-   Lorsqu’une réaction est limitée, le catalyseur permet d’arriver plus vite à l’état d’équilibre mais il ne déplace pas l’équilibre.

-   Un catalyseur ne peut pas rendre possible une réaction non spontanée.

-   Catalyser une réaction, c’est augmenter sa vitesse par ajout d’un catalyseur.

-   Un catalyseur modifie le mécanisme réactionnel et la nature des étapes permettant de passer des réactifs aux produits.

b)- Caractères généraux de la catalyse.

La catalyse homogène.

Définition :

-   La catalyse est dite homogène lorsque le catalyseur et le mélange réactionnel constituent une seule phase (forment un mélange homogène).

-   C’est le cas des gaz et des liquides miscibles.

-   En catalyse homogène, le catalyseur participe à la transformation chimique.

-   Transformé en une autre espèce chimique, il est ensuite régénéré en fin de transformation.

-   Le catalyseur n’entre pas dans l’écriture de l’équation.

La catalyse hétérogène.

Définition.

-   La catalyse est dite hétérogène lorsque le catalyseur et le milieu réactionnel se trouvent dans des phases différentes.

-   Lorsque le catalyseur est solide, la réaction se produit à la surface du catalyseur.

-   Elle est d’autant plus rapide que la surface du catalyseur est importante.

La catalyse enzymatique.

-   Les enzymes sont des catalyseurs biologiques qui permettent aux transformations chimiques nécessaires à la vie de s’effectuer à vitesse élevée.

-   Exemple : l’hydrolyse l’amidon au laboratoire : il faut travailler à température élevée et en milieu fortement acide.

 

 

 

H+ (aq)

 

 

 

2 (C6H10O5) n

+

 n H2 O

=

n C6H12O 6

 

 

Amidon

 

 

 100 ° C

Glucose

 

 

 

-  Une enzyme ne catalyse en général qu’une seule réaction biochimique.

Il n’existe pas de produit de synthèse permettant de reproduire industriellement les réactions qui se déroulent dans les cellules dans les mêmes conditions de température et de pression.

Sélectivité d’un catalyseur.

-  Un catalyseur est sélectif si, à partir d’un système initial susceptible d’évoluer selon plusieurs réactions spontanées, il accélère préférentiellement l’une d’elles.

-  Exemple : réactions avec l’éthanol :

-  Déshydratation de l’éthanol :

 

 

 

Al2O3

 

 

 

CH3 CH2 OH

 

 

=

CH2 = CH2

 + 

H 2 O

Ethanol

 

 

 400 ° C

Ethène

 

 

 

-   Déshydrogénation de l’éthanol :

 

 

 

Cu

 

 

 

 

 

CH3 CH2 OH

 

 

=

CH3  

C 

H

  +  

H2

 

 

 

 280 ° C

 

| |

 

 

 

 

 

 

 

 

O

 

 

 

Ethanol

 

 

 

Ethanal