Anabac Sciences Physiques Pondichéry 2012 Exercice 2 Énoncé et correction |
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Exercice 2 : Spectrophotométrie (5,5 pts)
1ière partie : lumière et spectrophotométrie. |
Exercice 2 : Spectrophotométrie (5,5 pts)
La lumière est un « outil » précieux en chimie analytique. En effet, toute espèce chimique est susceptible d’interagir avec des radiations lumineuses. Par exemple, une
espèce colorée
X absorbe
certaines radiations visibles. Le principe de la spectrophotométrie repose sur la mesure de l’absorbance A de l’espèce X en solution dans un solvant Y. Cette grandeur A est le résultat de la comparaison de deux intensités lumineuses : celle d’une radiation monochromatique ayant traversé une cuve transparente contenant le solvant Y,
et celle de la même radiation émergeant
de la même cuve contenant la solution de l’espèce
X
dans le
solvant
Y. |
1. 1ière partie : lumière et spectrophotométrie.
1.1. Donner les valeurs limites des longueurs d’onde du spectre
visible dans le vide et les couleurs
correspondantes. - Valeurs
limites des longueurs d’onde du spectre visible dans le vide
et
les couleurs
correspondantes : - L’œil
humain n’est sensible qu’aux radiations dont les longueurs
d’onde sont
comprises entre 400 nm et 800 nm.
1.2. Situer, du point de vue de leur longueur d’onde, les
rayonnements ultraviolets et
infrarouges par rapport au spectre visible.
- I.R :
800 nm ≤ λ
≤ 1 mm - U.V :
10 nm ≤ λ
≤ 400 mm 1.3. Le rôle du monochromateur dans un spectrophotomètre est de sélectionner une radiation monochromatique particulière. Donner la définition d’une lumière monochromatique. - Lumière
monochromatique : - Une
lumière monochromatique ne contient qu’une seule radiation
et ne peut
être décomposée par un prisme.
- C’est
une radiation lumineuse qui est caractérisée par sa longueur
d’onde
λ0
(lambda) (en mètre m) dans le vide
ou l’air ou sa fréquence
ν
(en hertz Hz). 1.4. Certains monochromateurs comportent un prisme de verre. 1.4.1. Définir l’indice de réfraction n d’un milieu transparent. - Indice de
réfraction
n
d’un milieu transparent : - Pour une radiation donnée, un milieu transparent homogène est caractérisé par un indice de réfraction n. - Relation :
- Remarque :
comme
c
≥ v alors
n
≥
1
1.4.2. De quel paramètre caractéristique d’une radiation
lumineuse dépend l’indice
n
pour un milieu transparent donné ?
- Paramètre caractéristique d’une radiation lumineuse dont
dépend
l’indice n
pour un milieu transparent donné : - L’indice
de réfraction n
d’un milieu transparent dépend de la longueur
fréquence ν (en hertz Hz) de la radiation qui le
traverse. - Ou : -
L’indice de réfraction
n
d’un milieu transparent dépend de la longueur
d’onde dans le vide λ0
de la radiation qui le traverse. 1.4.3. Le prisme de verre décompose la lumière blanche. Nommer le phénomène responsable de cette décomposition et le décrire brièvement en quelques lignes. - Phénomène
responsable de cette décomposition : - Le prisme
dévie et décompose la lumière blanche en lumières
colorées du rouge au violet. - C'est un phénomène de dispersion. -
L'ensemble des couleurs obtenues constitue le spectre de la
lumière
blanche.
- Le
spectre est continu du rouge au violet. - Lorsqu’une lumière arrive sur un prisme, elle subit deux réfractions : -
Une sur la face d’entrée et une sur la face de sortie. - Deuxième
loi de la réfraction :
n1
. sin i1
= n2
. sin i2 - Le trajet
d’une radiation dépend de l’indice du prisme
car l’angle
d’incidence est le même pour les différentes
radiations
qui constituent la lumière blanche. - Le trajet d’une lumière dans le prisme dépend de sa couleur. -
Or ce trajet dépend de l’indice du prisme. -
C’est le phénomène de
dispersion. 1.4.4. Lors d’une réfraction air-verre, la déviation d’une radiation lumineuse est d’autant plus importante que la longueur d’onde de la radiation est faible. Sans faire de calcul, compléter la figure de la feuille annexe (à rendre avec la copie) en y faisant figurer le trajet d’un rayon lumineux bleu et d’un rayon rouge à l’intérieur du prisme et après sa sortie.
- On indique que : « la déviation d’une radiation lumineuse
est d’autant
plus importante que la
longueur d’onde de la radiation est faible… » : - Comme
λbleue
< λrouge,
la radiation bleue est plus déviée que
la radiation rouge.
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2. 2ième partie : Dosage colorimétrique par étalonnage.
On se propose de déterminer la concentration en diiode dans une teinture d’iode officinale. On commence par diluer 200 fois la teinture d’iode (trop concentrée pour une étude spectrophotométrique directe). La solution aqueuse obtenue à l’issue de cette dilution est appelée solution S. Par ailleurs, on dispose d’un ensemble de solutions aqueuses de diiode notées Di (D1, D2, etc.) de concentrations connues toutes différentes. Ces solutions ont des colorations proches de celle de la solution S. |
Données :
Spectre d’absorption d’une solution aqueuse de diiode
de concentration molaire
C = 3,0
x 10
– 3 mol.L–1
Masse molaire atomique de l’iode : 127 g.mol-1
Écart relatif entre une valeur expérimentale Gexp et une valeur attendue Ga d’une grandeur quelconque G : 2.1. On peut trouver expérimentalement un encadrement de la concentration en diiode de la solution S, sans utiliser un spectrophotomètre. 2.1.1. Expliquer brièvement la méthode. - Pour
trouver expérimentalement un encadrement de la concentration
en diiode de
la solution
S,
on réalise une échelle des teintes. - À partir
d’une solution mère, on prépare des solutions filles par dilutions
successives que l’on place dans des tubes à essais identiques.
- On
connait ainsi la concentration des différentes solutions filles
que l’on
dispose dans l’ordre. - On verse
la solution S
dans un tube à essais et on compare la teinte de
cette solution à celle des solutions filles. 2.1.2. Pourquoi lors de la mise en œuvre de cette méthode, faut-il que les récipients utilisés (tubes à essais ou béchers) soient tous identiques ? - Il faut
que les récipients utilisés (tubes à essais ou béchers) soient
tous
identiques car la teinte d’une solution dépend
de l’épaisseur de
solution traversée.
2.2. À l’aide d’un spectrophotomètre, on mesure l’absorbance
Ai de
chaque solution
Di
de diiode, puis celle de la
solution S.
2.2.1. Donner la valeur d’une longueur d’onde qui vous paraît
bien appropriée pour ces mesures.
Justifier brièvement.
- Longueur
d’onde maximale : λmax
≈ 450 + 23 - λmax
≈ 473 nm - On
choisit λmax
= 473 nm, pour avoir le maximum de variations pour la valeur
de l’absorbance A. - Cette
longueur d’onde λmax
correspond au maximum d’absorption. 2.2.2. On obtient les résultats suivants :
Absorbance de la solution S : A = 0,78. La courbe d’étalonnage de l’absorbance en fonction de la concentration molaire C en diiode est fournie en annexe.
La relation
entre l’absorbance A et la concentration
C est appelée loi
de Beer-Lambert. Elle s’écrit : A = k . C avec k une constante et C la concentration molaire de l’espèce colorée dans la solution. La courbe d’étalonnage obtenue est-elle en accord avec cette loi ? Justifier. - Les points sont sensiblement alignés. - La
courbe obtenue est un segment de droite passant par l’origine.
- On en déduit que pour les concentrations utilisées, -
l’absorbance A
est proportionnelle à la concentration
C
en diiode de la
solution. : - En
conséquence : A
= k
. C
- Ceci est
bien en accord avec la loi de Beer-Lambert. 2.2.3. Déterminer graphiquement la concentration molaire CS.exp en diiode de la solution S. En déduire la concentration molaire Cexp en diiode de la teinture d’iode officinale. - Concentration
molaire CS.exp
en diiode de la solution
S :
- La lecture
graphique donne pour A
= 0,78, - CS.exp
≈ 870 μmol / L. - On indique
dans le texte : « On commence par diluer 200 fois la teinture
d’iode (trop concentrée pour une étude
spectrophotométrique directe). » - La
solution en diiode de de la teinture d’iode officinale a été
diluée 200
fois : - Cexp
= 200 CS.exp - Cexp
≈ 200 x
870 - Cexp
≈ 0,174 mol / L
2.3. La teinture d’iode officinale est étiquetée à 5,0 % en
masse de diiode. Sa masse volumique
est
ρ = 9,0 x 102
g . L– 1.
2.3.1. À partir de ces données, vérifier que la concentration
massique Cm en diiode
attendue dans cette teinture est 45
g . L– 1.
- Concentration
(ou titre) massique Cm
en diiode : - On donne la masse volumique de la teinture d’iode officinale : -
ρ = 9,0
x
102 g . L–1
- Masse
de 1,00 L de solution : - m
=
ρ
. V
- m
≈ 9,0
x
102 x
1,00
- m
≈ 9,0
x
102 g
- La
teinture d’iode officinale est étiquetée à 5,0 % en masse de
diiode :
-
- En
conséquence, dans 1,00 L de teinture d’iode officinale, il y a 45 g
de diiode :
-
-
C’est bien la valeur attendue.
2.3.2. En déduire la valeur de la concentration molaire attendue
en diiode dans cette teinture. On
la notera
Ca. - Valeur
de la concentration molaire attendue en diiode dans cette
teinture : -
2.3.3. Calculer l’écart relatif entre la valeur expérimentale Cexp à la valeur Ca. Conclure. - Écart
relatif entre la valeur expérimentale
Cexp
à la valeur Ca : - - La valeur
expérimentale est proche de la valeur attendue. -
L’écart relatif est d’environ 3,3 %.
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Questions 2.2.2 et 2.2.3 : Courbe d’étalonnage :
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