Relativité restreinte. Exercices. |
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L’étude d’un électron dans un tube cathodique d’un ancien modèle de téléviseur a montré que le coefficient γ qui lui est
associé dans un référentiel terrestre supposé
galiléen est égal à 1,05. 1)- Exprimer la valeur v de la vitesse de
déplacement de l’électron dans ce référentiel
terrestre. 2)- Calculer sa valeur. -
Le coefficient γ est donné par
la relation : -
-
Avec c = 2,99792458
x 108 m . s–1 |
1)- Expression de la valeur v de la
vitesse de déplacement de l’électron dans ce
référentiel terrestre. -
Système étudié : l’électron -
Référentiel terrestre (R) -
Référentiel lié à l’électron (R’) -
Schéma : - 2)- Valeur de v : -
Valeur de la vitesse de déplacement
d’un électron dans un référentiel terrestre. -
Application numérique : -
|
Un astronaute s’éloigne de la Terre avec une vitesse de valeur constante v = 0,90 x c suivant
une trajectoire rectiligne jusqu’à une planète
distante de
d = 4,0 années de lumière. La durée mesurée ΔT’ par une horloge sur Terre est différente de la durée propre ΔT0 relevée par une horloge fixe dans un référentiel lié
à l’astronaute supposé galiléen.
-
Ces deux durées sont
reliées par : ΔT’ = γ . ΔT0
- Le coefficient γ
est donné par la relation :
-
-
v est la
vitesse relative des horloges qui mesurent ΔT’
et ΔT0. 1)-
Quelle est la durée du trajet de l’astronaute pour
un observateur terrestre ? 2)-
Quelle est la durée de ce même trajet pour
l’astronaute ? Données : 1 a.l
= 9,46 1015 m
et
c =
3,0
x 108 m . s
–1 |
1)-
Durée du trajet de l’astronaute pour un observateur
terrestre :
-
Schéma :
-
Durée mesurée :
-
ΔT’ = γ
. ΔT0
-
L’astronaute se
déplace à la vitesse v par rapport au
référentiel terrestre.
-
Il parcourt la
distance d = 4,0 a.l
-
1 a.l est la distance
parcourue par la lumière en une année
-
1 a.l = c
x a
-
Ainsi, la distance d
peut être écrite en utilisant la formulation
suivante :
-
d = 4,0 c
x a
-
La durée du parcours
est donnée par la relation :
-
2)-
Durée de ce même trajet pour l’astronaute :
-
Durée propre :
-
ΔT’ = γ
. ΔT0
-
|
v =
250000 km . s–1
par rapport à la Terre. À son bord, un astronaute envoie à un ami resté sur la Terre un signal lumineux périodique. Il règle sa fréquence
d’émission f à 5,0 Hz. Le référentiel terrestre et
celui lié à la fusée sont supposé galiléens pendant
la durée des mesures. Données :
-
Les durées propre
ΔT0 et mesurée ΔT’ sont
reliées par :
-
ΔT’ = γ
. ΔT0
-
Où
-
Avec v la valeur de
la vitesse relative des horloges qui mesurent ΔT0
et ΔT’
-
c = 3,0
x 108 m . s –1 1)-
Quels sont les deux évènements à considérer pour
étudier la période du signal lumineux envoyé par
l’astronaute à son ami ? 2)-
Quelle est la période propre du signal lumineux ? 3)-
Quelle est la période mesurée de ce signal par l’ami
resté sur Terre ? |
-
Évènement 1 :
émission du signal à la date t1
-
Évènement 2 :
émission du signal à la date t1 +
T
-
T représente
la période propre du signal dans la fusée.
2)-
Période propre du signal lumineux :
-
3)-
Période mesurée de ce signal par l’ami resté sur
Terre :
-
Période mesurée :
-
ΔT’ = γ
. ΔT0
-
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Dans l’expérience de Bertozzi, réalisée en 1964 par le physicien William BERTOZZI, des électrons sont
accélérés sous l’effet d’une tension électrique
U. On démontre, en mécanique
classique, que la valeur de la vitesse des électrons
par rapport au référentiel terrestre est donnée par
la relation : Où
e est la
charge élémentaire,
m la
masse de l’électron et
U la
tension appliquée en volt. Données :
-
e = 1,60
x 10–19 C et m = 9,11
x 10–31 kg 1)-
Analyse dimensionnelle et tableau : a)-
À l’aide d’une analyse
dimensionnelle ou en utilisant les unités du système
international, vérifier que l’expression de vc
donnée ci-dessus est homogène. b)-
Compléter le tableau
ci-dessous :
2)-
Le tableau ci-dessous donne les valeurs
expérimentales de la vitesse mesurées par W.
BERTOZZI.
-
Les valeurs
expérimentales confirment-elles les prévisions de la
mécanique classique ? 3)-
Quelle est la valeur limite de la vitesse que
peuvent atteindre les électrons ? 4)-
La mécanique classique est-elle toujours
utilisable ? |
1)-
Analyse dimensionnelle et tableau : a)-
Analyse dimensionnelle.
b)-
Tableau :
2)-
Valeurs expérimentales et mécanique classique : - Tant que la vitesse des électrons est petite devant la vitesse de la lumière dans le vide,
les valeurs expérimentales
sont en accord avec les résultats de la mécanique
classique. 3)-
Valeur limite de la vitesse que peuvent atteindre
les électrons - La valeur limite de la vitesse que peuvent atteindre les électrons est la vitesse de la lumière dans le vide
c = 3,0
x 108 m . s –1 4)-
Validité de la mécanique classique : - La mécanique classique n’est plus utilisable lorsque la valeur de la vitesse des particules est trop proche
de la valeur de la vitesse de la lumière dans le vide.
-
On peut utiliser la
mécanique classique tant que v < 0,10 c. |
La relativité
restreinte conduit à des conclusions surprenantes
dont celle de la dilatation des durées. L’expérience de pensée suivante
permet de démontrer la formule de dilatation des
durées et l’expression du coefficient γ. Elle utilise une « horloge de lumière » qui est un dispositif imaginaire constitué de deux miroirs parallèles (représentés en bleu dans
le schéma ci-dessous) entre lesquels les
allers-retours d’un faisceau lumineux rythme le
temps. Schéma :
Dans un vaisseau spatial, un observateur O1, immobile par rapport à l’horloge de lumière, mesure la durée ΔT0 d’un aller-retour de la lumière entre les deux miroirs distants d’une longueur L. La lumière se déplace à une vitesse de valeur c. Un autre observateur O2,
à l’extérieur du vaisseau, regarde l’horloge et la
voit se déplacer horizontalement à une vitesse de
valeur v constante. Dans le référentiel galiléen lié à O2, le faisceau de lumière parcourt une distance plus grande que celle parcourue dans le référentiel galiléen relié à O1
du fait du déplacement du vaisseau (schéma
ci-dessus). La lumière ayant une vitesse de
valeur c indépendante du référentiel, la durée ΔT’
mesurée par O2 sera supérieure à
la durée ΔT0. 1)- Lequel des observateurs mesure la durée
propre ? 2)- Distance parcourue par la lumière par
rapport à O1 : a)-
Pour O1, quelle est la
distance parcourue par la lumière lors d’un
aller-retour entre les deux miroirs ? b)-
Exprimer cette distance en fonction de c
et ΔT0. 3)- Distance parcourue par la lumière par
rapport à O2 : a)- Sur le schéma ci-dessous, on a représenté différentes positions de l’horloge observée par O2 lors d’un aller-retour de la lumière entre les deux
miroirs. -
Schéma :
-
Pour O2, exprimer,
en fonction de v et de ΔT’, la
distance d parcourue par l’astronef pendant
un aller simple de la lumière. b)- On appelle ℓ la distance parcourue par la lumière dans le référentiel lié à O2 pendant la durée ΔT’. Recopier et compléter
le schéma de la question 3)- a)- en faisant
apparaître d, L et
. c)-
Quelle est la relation entre d, L
et ℓ ? 4)- Distances et durées : a)-
Exprimer la distance ℓ en fonction de
c et ΔT’. b)-
À l’aide des questions précédentes, exprimer
la durée ΔT’ en fonction de ΔT0
et montrer que le coefficient γ apparaissant
vaut : -
5)- Pourquoi parle-t-on de dilatation des durées
dans le titre de l’exercice ? |
1)- Observateur qui mesure la durée propre : -
L’observateur O1
étant immobile par rapport à son horloge, il mesure
la durée propre ΔT0. -
Alors que l’observateur O2
qui se déplace à la vitesse de valeur v par
rapport à l’observateur O1 donne
la durée mesurée ΔT’. 2)- Distance parcourue par la lumière par
rapport à O1 : a)-
Distance parcourue par la lumière lors d’un
aller-retour entre les deux miroirs : -
Schéma : -
La lumière parcourt la distance D
pour un aller-retour : -
D = 2 L. b)-
Expression cette distance en fonction de c
et ΔT0. -
D = 2 L = c .
ΔT0 -
3)- Distance parcourue par la lumière par
rapport à O2 : a)-
Expression, en fonction de v et de
ΔT’, de la distance d parcourue par
l’astronef pendant un aller simple de la lumière. -
L’astronef se déplace à la vitesse
v pendant la durée ΔT’ -
b)-
Schéma : c)-
Relation entre d, L et ℓ : -
4)- Distances et durées : a)-
Expression de la distance ℓ en
fonction de c et ΔT’ : -
La lumière se déplace à la vitesse
c pendant la durée ΔT’ : -
ℓ = c . ΔT’ b)-
Expression de la durée ΔT’ en fonction
de ΔT0 et expression du
coefficient γ. -
-
Avec -
ΔT’ = γ . ΔT0 5)- La dilatation des durées. -
Comme : -
-
La durée ΔT’ > ΔT0 - Par rapport à l’observateur O2, l’horloge de l’astronef semble ralentir, elle retarde. - Les durées sont plus longues pour
l’observateur O2 par rapport à
l’observateur O1. |
-
E2
= p2 . c2+ m2
. c4
-
p est la
valeur de la quantité de mouvement relativiste.
-
avec
-
Et
la
vitesse de la particule dans le référentiel
terrestre. 1)-
Montrer que cette énergie peut se mettre sous la
forme :
-
E = γ .
m . c2 2)- L’énergie relativiste totale E de la particule est la somme de son énergie cinétique relativiste Ec (qui dépend de la valeur de la vitesse v de la particule dans le référentiel galiléen) et de son énergie de masse, appelée aussi énergie au repos, E0
= m . c2, indépendante de
v.
-
Déterminer
l’expression relativiste de l’énergie cinétique
d’une particule de masse m. 3)-
Contrairement à la mécanique classique, la théorie
de la relativité restreinte prévoit qu’une particule
de masse nulle, par exemple un photon, transporte de
l’énergie. a)-
Que dire du rapport
dans
le cas d’une particule de masse nulle ? b)-
Que peut-on en déduire à
propos du coefficient γ d’une telle
particule ? c)-
En déduire la valeur de la
vitesse dans le vide d’une particule de masse nulle. 4)-
Un photon transporte une énergie E qui dépend
de la fréquence
υ
de la radiation associée. a)-
Pour un photon, exprimer
E en fonction de la fréquence υ, puis de
la longueur d’onde λ de cette radiation. b)-
Pour un photon, exprimer
E en fonction de p et c. c)-
En déduire, pour un photon,
l’expression de p en fonction de λ. |
1)-
Expression de l’énergie totale E.
-
E2
= p2 . c2+ m2
. c4
-
E2
= (γ . m . v)2. c2
+ m2 . c4
-
-
E = γ .
m . c2 2)-
Expression relativiste de l’énergie cinétique d’une
particule de masse m.
-
E = γ .
m . c2 et E = Ec
+ E0 avec E0 =
m . c2
-
3)-
Le photon : a)-
Étude du rapport
:
-
-
Si m = 0,
alors b)-
Coefficient γ pour le
photon.
-
Comme la masse d’un
photon est nulle et que son énergie a une valeur
finie,
-
Or, comme le rapport
-
On tire que le
coefficient γ → + ∞ c)-
Valeur de la vitesse dans le
vide du photon
-
Dans le cas d’un
photon, le coefficient γ → + ∞
-
Avec
-
En conséquence - - La vitesse de déplacement des photons est :
- la vitesse de la lumière
dans le vide. 4)-
Photon et énergie : a)-
Expression de E en
fonction de la fréquence υ, puis de la
longueur d’onde λ de cette radiation. - Énergie d’un photon :
-
Chap. N° -
E = h . ν ou
-
Pour une
onde électromagnétique de fréquence ν et de
longueur d’onde λ dans le vide
-
La grandeur
h est la constante de Planck : h =
6,62 × 10
– 34
J.s. - La grandeur c représente la valeur
- de la vitesse de la
lumière dans le vide :
-
c
= 3,00 × 10 8 m / s
-
L’énergie
E s’exprime en joule. b)-
Expression de E en
fonction de p et c
-
E2
= p2 c2 + m2
. c4
-
Pour un photon, m
= 0
-
E = p . c c)-
Expression de p en
fonction de λ
-
|
1)-
Le problème des jumeaux. a)-
À quel phénomène fait
référence la phrase surlignée ? b)-
Expliquer l’indication :
« mais non de son propre point de vue ». c)-
Expliquer, en utilisant la
notion de référentiel, la signification de la
phrase : « Mais on peut raisonner dans l’autre
sens ». d)-
Quelle propriété doit
vérifier un référentiel pour que l’on puisse lui
appliquer les lois de la relativité restreinte ? e)- On peut admettre que le référentiel géocentrique vérifie cette propriété. Montrer que cela ne peut pas être le cas pour le référentiel du vaisseau. En conclure que les
situations des jumeaux ne sont pas symétriques. f)-
La réciprocité des
situations ne s’applique donc pas aux « jumeaux » :
Quelle en est la conséquence ? 2)-
Le principe de causalité. a)- En utilisant le principe de causalité décrit dans la dernière phrase du texte, répondre à la question suivante : si un terrien calcule que la chute d’une météorite sur Jupiter provenant du système solaire s’est produite avant l’explosion d’une supernova, est-il envisageable
qu’il existe un référentiel dans lequel l’explosion
s’est produite avant la chute de la météorite ? b)- De même, si une bouffée de particules due à une éruption solaire arrive sur la Terre, existe-t-il un référentiel dans lequel
l’arrivée des particules sur la Terre se produit
avant l’éruption ? |
1)-
Le problème des jumeaux. a)-
Phénomène mis en évidence :
-
Pendant son voyage, tout semble ralentir (ses
horloges, son cœur) du point de vue de son frère
resté sur Terre
-
C’est le phénomène de
dilatation des durées pour un objet en mouvement
-
ΔT’ = γ
. ΔT0 avec γ ≥ 1
-
La durée mesurée est
supérieure à la durée propre.
-
Une horloge qui se
déplace par rapport à un observateur bat plus
lentement qu’une horloge immobile par rapport à
l’observateur. b)-
Explication de
l’indication : « mais non de son propre point de
vue ».
-
La dilatation des
durées concerne la mesure des durées dans deux
référentiels se déplaçant l’un par rapport à
l’autre.
-
Une durée propre
concernant un objet est une durée mesurée par une
horloge immobile dans le référentiel propre à cet
objet. - Dans le référentiel propre au voyageur, celui-ci ne voit pas de changement dans l’écoulement du temps.
- Il perçoit le
changement de l’écoulement du temps dans le
référentiel lié dans l’autre référentiel qui se
déplace par rapport à lui. c)-
Signification de la phrase
et notion de référentiel :
-
« Mais on peut
raisonner dans l’autre sens ». - On peut raisonner du point de vue du voyageur, en choisissant son référentiel comme étant immobile et
le référentiel
terrestre en mouvement. d)-
Propriété du référentiel
pour que l’on puisse lui appliquer les lois de la
relativité restreinte :
-
Pour pouvoir
appliquer les lois de la relativité restreinte, le
référentiel doit être galiléen. e)-
Situations des jumeaux.
-
Le référentiel lié au
vaisseau n’est pas galiléen : - Le référentiel lié au vaisseau doit accélérer au départ, puis ralentir à l’arrivée.
- Il doit opérer un demi-tour pour revenir. - Le mouvement du référentiel lié au vaisseau n’est pas rectiligne uniforme.
- Ce n’est pas un référentiel galiléen.
-
Alors que le
référentiel terrestre lié à l’autre jumeau est
galiléen.
-
Les situations des
deux jumeaux ne sont pas symétriques : - Le jumeau situé dans le vaisseau subit une accélération et un ralentissement alors que celui resté sur Terre
se
déplace d’un mouvement rectiligne uniforme. f)-
Conséquence de la non-réciprocité des situations des « jumeaux » :
-
Il n’y a pas de
réciprocité dans les situations des deux jumeaux.
-
Il découle de ceci
qu’il n’est pas contradictoire de ne pas retrouver les
deux jumeaux au même stade de vieillissement.
-
C’est l’application
incorrecte de la réciprocité de la situation qui
conduit à ce que l’on appelle le paradoxe des
jumeaux de Langevin. 2)-
Le principe de causalité. a)-
Cas d’évènements
indépendants :
-
Les évènements étant
indépendants, le cas est envisageable.
-
Il peut exister un
référentiel dans lequel l’explosion s’est produite
avant la chute de la météorite. b)-
Cas d’évènements
dépendants : - L’arrivée des particules sur Terre avant l’éruption : - Cette situation est impossible car c’est l’éruption qui produit les particules. - L’éruption est la cause de l’arrivée des particules.
- Les deux évènements sont
liés. |
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